
Mise en lumière
La Fondation Jan Michalski a exposé ce printemps une sélection d’œuvres de l’artiste Etel Adnan qui note « Mes peintures, mes dessins sont une célébration du monde », célébrations dans lesquelles les couleurs appliquées directement au tube ou au couteau lui permettent d’exprimer « une certaine joie de vivre ». C’est maintenant au tour du Centre Paul Klee de lui rendre hommage.

traduit en arabe, 54 pages, 30 x 567 cm. Collection Claude & France Lemand, Paris, copyright Etel Adnan. Courtesy Galerie Claude Lemand, Paris
Poétesse, philosophe et artiste libano-américaine, Etel Adnan est née en 1925 à Beyrouth d’une mère grecque et d’un père syrien. Esprit nomade, éminemment libre, figure engagée du féminisme et du mouvement pour la paix, Etel Adnan écrit et peint depuis le début des années 1960.Une scolarité dans les écoles françaises du Liban, des études de philosophie à la Sorbonne, à Paris, puis à Berkeley et Harvard, aux États-Unis, et des séjours partagés entre différents pays fondent une personnalité cosmopolite et polyglotte.

Au fil d’un parcours à la croisée des cultures orientale et occidentale, son œuvre se déploie dans une diversité formelle multiple : poèmes, essais, peintures, dessins, vidéos, leporellos, calligraphies, tapisseries... avec, à l’origine, un même geste, moment explosif d’épiphanie, créateur d’images poétiques immédiates, produites dans un seul élan.
L’exposition Etel Adnan invite, à travers un ensemble d’œuvres peintes, dessinées, tissées ou gravées - parmi lesquelles les leporellos (petits livres à emporter qui jalonnent son œuvre comme des ouvrages à la poursuite de l’acte de peindre et d’écrire), à explorer les langages d’une artiste qui nous délivre en mots, en lignes, en aplats chromatiques, son regard sensible et aiguisé sur l’univers.
Jusqu’au 7 octobre 2018