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Pulloff théâtres, Lausanne
Lausanne, Pulloff : “La Veillée“ de Lars Norén

Trois questions à Joseph Voeffrey, metteur en scène de La Veillée.

Article mis en ligne le mai 2007
dernière modification le 4 novembre 2007

par Magali JANK

Jusqu’au 6 mai se tiendra au Pulloff Théâtres la dernière création de la Compagnie Voeffrey-Vouilloz, La Veillée, de l’écrivain suédois Lars Norén. Trois questions à Joseph Voeffrey, metteur en scène de cette « pièce subversive où les âmes se libèrent de toutes pudeurs ».

La Veillée met en lumière le conflit entre deux frères (John et Alan) en apparence semblables mais dans le fond diamétralement opposés, réunis suite à la mort de leur mère. Conflit qui les éloignera aussi de leurs épouses respectives (Charlotte et Monica).

Joseph E. Voeffray

La Compagnie Voeffrey-Vouilloz a pour habitude de mettre en scène des pièces plutôt sombres. En montant La Veillée, vous ne dérogez pas à cette règle.
En effet, la pièce de Lars Norén s’inscrit parfaitement dans l’univers de notre Compagnie. Ce type de pièce dite noire nous intéresse tout particulièrement, car elle permet d’entrer dans l’intimité des personnages, dans leur psychisme, rendant perceptible une profondeur souvent absente dans les pièces comiques. En outre, nous consacrons une importante partie de nos créations au théâtre contemporain. Il était donc inévitable que nous croisions un jour ou l’autre le chemin de Lars Norén. Ce dernier possède en effet une capacité inouïe à saisir la souffrance psychique de ses personnages. Dans La Veillée, chacun tentera d’exprimer sa souffrance personnelle, tout en recherchant l’écoute et la compréhension de l’autre, toutes deux si difficiles à obtenir.

Quels aspects de la pièce votre mise en scène va-t-elle privilégier ?
Dans l’impossibilité de monter la pièce dans son intégralité (environ 5 heures), j’ai tenté à travers ma mise en scène de recréer cette veillée, temps suspendu, où rien ne se passe véritablement, mais auquel on ne peut échapper et qui révélera ce qui n’avait jamais été dit jusqu’alors. La problématique de La Veillée est de dévoiler les problèmes des deux couples. Souvent, c’est dans le silence que les choses viennent au jour, c’est la raison pour laquelle j’ai travaillé plus particulièrement cet aspect-là.

Vous ne montez pas uniquement des pièces en tant que compagnie indépendante.
En effet, nous alternons deux types de production : d’une part des textes plus classiques avec une distribution plus importante, comme par exemple Les géants de la montagne, de Luigi Pirandello, monté en coproduction avec le Théâtre Kléber-Méleau en 2005 et d’autre part des textes contemporains avec souvent une distribution plus restreinte. Nous choisissons évidemment des pièces, par lesquelles nous avons le sentiment de pouvoir nous exprimer, comme par exemple Mesure pour mesure, de Shakespeare que nous prévoyons de créer en janvier 2008. Par la suite, si ces pièces rencontrent le public, tant mieux, car l’idéal pour une compagnie indépendante est bien évidemment de tourner des spectacles dans la foulée de leur création.

Propos recueillis pas Magali Jank

Jusqu’au 6 mai, au Pulloff Théâtres, Lausanne
Réservations au 021 311 44 22 ou
sur le site