La vie lyrique madrilène se concentre essentiellement entre deux institutions, deux magnifiques théâtres historiques : le Teatro Real, dédié au répertoire d’opéra international, et le Teatro de la Zarzuela, voué en théorie plus spécialement à l’art lyrique autochtone qui lui donne son nom.

TEATRO REAL
Au Teatro Real, de nouveaux temps s’annoncent. Mais qui ne sont encore qu’à venir, puisque Gerard Mortier, le prochain directeur artistique en provenance de Paris, ne prendra ses fonctions qu’à partir de janvier 2010. Pour l’instant la programmation de l’actuelle saison 2009-2010 revient à Antonio Moral, le directeur encore en poste de l’Opéra madrilène.
Petit survol d’une saison abondante. Lulu (Loy / Inbal ; les 2, 5, 8, 10, 12, 14 et 16 octobre) ; Theodora (McCreesh ; concert le 7 octobre) ; La vera constanza (De Capitani / López Cobos ; les 11, 15 et 17 octobre) ; L’italiana in Algeri (Font / López Cobos ; les 1, 3, 4, 5, 6, 7, 9, 10, 13, 14, 16, 17 et 18 novembre) ; Agrippina (Curtis ; concert les 2 et 5 novembre) ; Jenufa (Braunschweig / Bolton ; les 4, 6, 8, 10, 11, 13, 14, 16, 17, 19, 20 et 22 décembre) ;

Die fligende Holländer (Rigola / López Cobos ; les 12, 14, 15, 17, 19, 20, 22, 23, 24, 26, 27 et 28 janvier) ; Andrea Chénier (Del Monaco / Pérez ; les 13, 14, 16, 19, 21, 22, 25, 27 et 28 février) ; L’arbore di Diana, l’opéra ressuscité de Martin y Soler (Negrín / Dantone ; les 17, 18, 19, 20, 22, 24, 25 et 26 mars) ; Salome (Carsen / López Cobos ; les 11, 13, 14, 16, 17, 19, 20, 22, 23, 25, 26 et 28 avril) ; Il viaggio a Reims (Sagi / Kim ; les 18 et 21 avril) ; I puritani (Chichon ; concert les 29 avril et 2 mai) ; L’incoronazione di Poppea (Pizzi / Christie ; les 16, 18, 19, 21, 22, 24, 25, 27 et 28 mai) ; Norma (Zanetti ; concert les 20, 23 et 26 mai) ; Die tote Stadt (Decker / Steinberg ; les 14, 15, 17, 18, 21, 24, 27, 28 et 30 juin) ; Simon Boccanegra (Del Monaco / López Cobos ; les 17, 20, 22, 23, 25, 26, 28 et 29 juillet).

TEATRO DE LA ZARZUELA
Le Teatro de la Zarzuela vit une époque peu imaginative. Bien loin semble le temps d’un Emilio Sagi, directeur il y a une dizaine d’années (et actuellement en charge du Teatro Arriaga de Bilbao, qui serait plus gratifiant pour tout amateur de zarzuelas bien trouvées).

Quelques zarzuelas habituelles à ce répertoire prennent donc place, ponctuées d’opéras contemporains. La tabernera del Puerto, de Pablo Sorozábal (Olmos / Roa / Pérez-Sierra ; du 16 octobre au 8 novembre) ; Música Clásica, petite zarzuela de Ruperto Chapí (Menéndez / Ramos / Soler ; les 11, 12 et 13 novembre) ; Los sobrinos del capitán Grant, de Fernández Caballero (Mir / Roa / Remartínez ; du 4 décembre au 3 janvier) ; Doña Francisquita, d’Amadeo Vives (Olmos / Ortega ; du 12 février au 28 mars) ; Los diamantes de la Corona, de Francisco Barbieri (Plaza / Soler ; du 29 avril au 29 mai) ; Neither et Words and Music, deux opéras contemporains de Morton Feldman (Mussbach ; les 10 et 12 juin) ; Babel, opéra de Carlos Galán en création mondiale (Galán ; les 19 et 20 juin).

Pierre-René Serna