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Lausanne, Vidy : Place à la création - [Arts-Scènes]
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Saison 2009-2010 de Vidy-Lausanne
Lausanne, Vidy : Place à la création

La saison qui débute laisse une grande place à la création et à l’écriture contemporaine.

Article mis en ligne le septembre 2009
dernière modification le 20 décembre 2009

par Julie BAUER

C’est devant un nombreux public et en présence de la plupart des metteurs en scène ainsi que des acteurs de la prochaine demi-saison 2009-2010, que le programme a été présenté au son de la musique du trio de la pièce Mal de terre.

Pour ce début de saison 2009-2010, le théâtre de Vidy laisse une nouvelle fois une grande place à la création et à l’écriture contemporaine. En septembre, un chapiteau de 600 places accueillera un spectacle de cirque particulier. A la fois traditionnel et moderne, InStallation est né d’un hasard. En 2007, certains artistes du cirque suisse-allemand Monti décident de se réunir et de créer un petit spectacle pour une soirée entre amis. Le résultat est si applaudi qu’ils décident de monter un spectacle et de partir en tournée. En référence à leur lieu de répétition, les écuries du Quartier d’hiver du Cirque Monti, le titre du spectacle intègre le mot Stall qui fait référence au mot allemand désignant les écuries.

« Le Conte d’hiver » de Shakespeare
Photo de répétition Mario Del Curto

La quatrième création de Julien Mages, fraîchement sorti de la première volée de La Manufacture (HETSR), Les Perdus, raconte la chute d’une femme entourées d’une bande de perdus dans un squat. Par cette lente descente aux Enfers, elle rentre symboliquement dans la terre.

Amour et conte de fées
Lilo Baur mettra en scène Le conte d’hiver de Shakespeare. Cette tragi-comédie sur la famille et l’amitié détruites par la jalousie est l’une des dernières pièces du grand dramaturge anglais.
Vidy accueillera ensuite la première des deux pièces adaptées de Marguerite Duras, Hiroshima mon amour. Sur une mise en scène de Christine Letailleur, cette histoire raconte un adultère entre une actrice française et un architecte japonais forcés de se séparer. En toile de fond de cette histoire d’amour, la guerre et la bombe atomique.

« Hiroshima mon amour » de Marguerite Duras
© Mario Del Curto

L’univers du conte de fée s’invite à Vidy avec La vieille et la bête. L’histoire s’inspire du conte des frères Grimm, Le petit âne, qui met en scène un couple royal qui tente en vain d’avoir un enfant, jusqu’au jour où la reine donne naissance à un âne. Ilka Schönbein, une saltimbanque allemande qui vit dans sa caravane, propose cette création qu’elle joue seule sur scène. Destiné aux petits comme aux grands, ce spectacle mêle mime, marionnettes et danse.
Retour ensuite au monde du travail avec La Fabbrica. Mis en scène par Charles Trodjman, ce texte de l’auteur italien Ascanio Celestini n’a jamais été joué en français. Cette pièce s’intéresse aux rouages de la réalité industrielle italienne du XXème siècle en donnant la parole aux acteurs du monde ouvrier. Tout au long du spectacle, les trois grandes étapes de l’ère des usines sont évoquées : l’ère de l’ouvrier fort, celle de l’ouvrier indispensable, précieux et au-dessus des lois, enfin l’ère des syndicats et des ouvriers en sursit, menacés par le chômage.

Humour et émotion
Après l’homme, Vidy s’intéressera à la technologie. Sans Objet, d’Aurélien Bory explore la relation entre l’Homme et la machine. Sur scène, des robots accompagneront les acteurs. Le public verra ensuite la seconde pièce d’après un texte de Marguerite Duras. La musica deuxième met en scène un couple qui se déchire et se retrouve à l’occasion du divorce. Ils essayent de comprendre comment ils en sont arrivés là. Philippe Sireuil a choisi de placer les spectateurs de part et d’autre de la scène et de les séparer du couple par un rideau de tulle, faisant ainsi appel au sentiment de voyeurisme. Après le couloir d’un hôtel, le décor fera place à la cuisine avec la pièce Pourquoi la cuisine ? Ce titre énigmatique cache une réalité expérimentée par tous : c’est dans la cuisine que tout se passe. Les disputes, les grandes discussions, les décisions et les moments importants de la famille ont toujours lieu dans cette pièce. Mladen Materic et Peter Handke ont créé un spectacle rempli d’humour, de danse et d’émotion.
Suite de la saison avec un autre jeune metteur en scène, Gabriel Dufay, fraîchement sorti du Conservatoire de Paris, qui présentera Push Up, l’œuvre d’un jeune auteur allemand, Roland Schimmelpfennig. L’histoire prend place dans une multinationale où les cadres se livrent une bataille pour monter toujours plus haut, jusqu’au seizième étage. Cette pièce explore les mécanismes et les rouages des entreprises, de même que la solitude et le processus de désolidarisation.

Israel Galvan
Photo Luis Castilla

Vidy invite ensuite les spectateurs au voyage avec Mal de terre de Miguel Québatte, un bourlingueur de la scène et du monde. Suite à sa traversée de l’Atlantique, celui-ci a écrit un texte qu’il interprète lui-même en compagnie d’un petit orchestre composé d’une batterie, d’une contrebasse et d’un saxophone. La mise en scène est confiée à Dominique Bourquin. Philoctète de Heiner Müller et mis en scène par Jean Jourdheuil choisit de ne pas suivre la pièce de Sophocle. Il s’agit d’un palimpseste. Dieu(x) y est absent et il n’y a pas de protagoniste.
Pour clôturer cette première partie de la saison, le flamenco sera à l’honneur avec La Edad de Oro. Ce spectacle met en scène un danseur, un chanteur et un guitariste. Le postulat de départ. C’était mieux avant, lors de l’âge d’or de cet art situé entre la fin du XIXème siècle et les années 1930. Moment où les canons se fixent, où le flamenco se danse encore dans les familles, et où il jouit d’une grande liberté. Israel Galván prend les trois éléments qui font la matière première du flamenco : la danse, la voix et la guitare, et les revisite.

Julie Bauer

Billetterie : dès cet automne, possibilité d’imprimer à domicile les billets de spectacle. Les caisses et les points de vente habituels restent toutefois fonctionnels.