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Genève, Le Loup : Copieux menu - [Arts-Scènes]
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Saison 2009-2010 du Théâtre du Loup
Genève, Le Loup : Copieux menu

La saison propose de la danse contemporaine, de la comédie musicale, du Shakespeare... bref bien du divertissement.

Article mis en ligne le septembre 2009
dernière modification le 20 décembre 2009

par Julie BAUER

C’est autour d’un ponch et d’une paëlla que les participants à la conférence de presse organisée par le Théâtre du Loup ont pris connaissance du programme 2009-2010 présenté par les metteurs en scène accompagnés de quelques acteurs.

Au menu de cette saison 2009-2010, il y aura entre autres de la danse contemporaine, de la comédie musicale, du Shakespeare, et du François Gremaud. Toutes ces pièces seront jouées par des comédiens de 6 à 77 ans. Si aucune thématique ne se détache clairement, les spectacles ont cependant certains points communs. Ainsi, bien que cela relève du hasard, cinq pièces sont l’œuvre d’auteurs italiens.

Aperçu du programme
En lever de rideau, trois spectacles seront joués dans le cadre du Festival de La Bâtie. Tout d’abord, du théâtre avec Emma Dante, une importante figure sicilienne de l’avant-garde italienne qui présentera Le Pulle, une pièce qui interroge la Sicile à travers le regard de quatre prostituées. Philippe Saire prendra le relais avec Lonesome Cowboy, un spectacle construit en deux parties. L’une comprendra un sextet de danseurs masculins qui explorera les codes du jeu sportif, et l’autre sera composée d’un duo qui illustrera la séparation et la fusion à travers la lutte. Le troisième spectacle, Running Sushi de Chris Haring, se penchera sur la gestuelle du couple. Divisée en douze tableaux, la représentation sera interactive puisque les spectateurs pourront, chaque soir, décider de l’ordre de passage des différentes scènes.

« Un contrat » de Tonino Benacquista

A la mi-septembre, la saison se poursuivra avec Un contrat de Tonino Benacquista, sur une mise en scène de Valentin Rossier. Comme il restait une plage disponible de deux semaines dans la programmation, Valentin Rossier a pris le pari de l’exploiter. Toute la préparation ainsi que les décors et les éclairages se feront à Mottatom, puis tout sera installé au Théâtre du Loup en seulement trois jours. Composé de deux actes et d’un épilogue, ce western psychanalytique prend la forme d’un huis clos entre un maffieux angoissé et son psychanalyste. Cela débouche sur une confrontation entre deux mondes différents, aux codes distincts, qui se caractérise par la vivacité des dialogues, et par l’humour de ses répliques. Valentin Rossier explique qu’il sort ici des sentiers battus en choisissant de monter autre chose qu’un classique. Cela lui donne l’opportunité d’aller très loin dans la psychologie des personnages ainsi que dans l’interprétation.
En octobre, une expérience singulière sera proposée aux spectateurs qui assisteront en direct à la mise en scène de La Traversée qui parle de quatre personnes qui se demandent que faire et comment faire. Chaque soir, quatre comédiens différents joueront cette même pièce. Ils seront équipés d’un système d’oreillette qui leur soufflera les indications. C’est Dorian Rossel qui sera aux commandes de cet ambitieux projet. L’Association pour la Création Théâtrale Contemporaine (ACTC) l’a en effet choisi pour faire vivre le texte d’Isabelle Sbrissa.

Retour ensuite à un grand classique avec Le songe de Paul, de Rossella Riccaboni, d’après William Shakespeare. Ce spectacle, mis en scène par un collectif, a déjà été monté avec des jeunes l’année passée. Cette fois-ci, la partie contemporaine a été reprise, réécrite et agrémentée de parties de Songe d’une nuit d’été. L’histoire raconte comment Paul se perd dans la forêt et rencontre une petite fille qui a choisi d’y habiter avec sa sœur. Celles-ci ont développé des pouvoirs magiques et vont entreprendre de faire l’éducation sentimentale du garçon en faisant apparaître des scènes d’amour diverses. Créé en janvier 2008 au Loup, Sweeney Todd de Stephen Sondheim, sur une mise en scène d’Alain Perroux, a connu un important succès. Cette comédie musicale comporte une grande dimension tragique. Adaptée au cinéma par Tim Burton, elle raconte la vie de Barbier, la victime innocente d’un juge cruel. En conséquence, il devient psychopathe et boucher, alors que sa voisine confectionne des tartes avec les cadavres.

« Le Pulle » par Emma Dante
© Giuseppe Distefano

L’atelier volant de Valère Novarina, un auteur de la région, raconte l’histoire d’un couple de salauds ordinaires, Monsieur et Madame Bouche, qui dirige une entreprise. Mise en scène par Gilles Laubert Cette fable drôle emprunte des éléments au cirque et au music-hall. En mars, retour aux classiques avec Merlin du dramaturge allemand Tankred Dorst, que Georges Guerreiro mettra en scène. Trente-cinq personnes monteront sur scène pour faire vivre cette légende qui mêle des éléments shakespeariens à des éléments tirés des Monty Python. Cette tragicomédie mélange différentes formes comme la romance, les dialogues, ou la narration pure. Elle explore le thème de l’échec de toutes les utopies et celui de la folie. Jouer avec les différents genres littéraires, c’est aussi le propos de la pièce de Stefano Benni Le bar sous la mer. Dix des vingt nouvelles du livre ont été sélectionnées pour ce spectacle au goût de pastiche littéraire mis en scène par Eric Jeanmonod. L’action se déroule au fond de la mer dans un bar, lieu qui mélange symboliquement le féminin et le masculin.

C’est déjà demain en collaboration avec La Comédie propose une quinzaine consacrée à des spectacles et des tables rondes, afin de donner une visibilité aux jeunes metteurs en scène et comédiens. Ce sera l’occasion d’entreprendre une réflexion sur le moyen d’accueillir la nouvelle génération et sur la façon de développer un réseau. Le but sera de créer une dynamique autour des jeunes metteurs en scène et acteurs du cru. Durant cette manifestation, trois spectacles seront présentés. Tout d’abord, Il n’y a que les chansons de variété qui disent la vérité par La To be Company de François Gremaud, ensuite, Simone two, three, four par La Compagnie Alexandre Doublay et enfin, une adaptation de Platonov d’Anton Tchékhov comprenant cinq épisodes étalés sur cinq spectacles.
La saison se terminera avec Sur les planches 010, une série de deux représentations menées par des enfants et des adolescents élèves du Loup qui ont effectué un travail autour des contes, et ont, par la suite, composé tous ensemble l’histoire des deux pièces jouées.

Julie Bauer

Réservations : 022 301 31 00, www.theatreduloup.ch