Avant-dernière saison de Gerard Mortier, qui prolonge ainsi d’un an la durée initialement prévue de sa direction à la tête de l’Opéra de Paris – Ô joie ! L’accent est mis sur l’opéra du XXe siècle, tout en poursuivant quelque peu la note lyrique française de la saison passée.
Rayon nouveautés :

–  Ariane et Barbe-Bleue de Dukas, inauguré à Bastille en septembre, et jusqu’aux 2 et 6 octobre (Cambreling / Viebrock) ;
–  Roméo et Juliette , la symphonie dramatique de Berlioz, chorégraphie Sarah Waltz, dirigée par Gergiev et Pähn, les 5, 7, 8, 9, 11, 12, 15, 17 et 20 octobre à Bastille ;
–  Tannhäuser  (Ozawa-Vallet / Carsen), les 6, 9, 12, 15, 18, 21, 24, 27 et 30 décembre à Bastille ;
–  Luisa Miller (Zanetti / Deflo), les 14, 17, 20, 23, 26, 29 février, 2, 5, 8 et 12 mars à Bastille ;
–  The Rake’s Progress (Gardner / Bondy), les 3, 5, 8, 11, 14, 16, 19, 22 et 24 mars à Garnier ;
–  Parsifal (Haenchen / Warlikowski), les 4, 7, 11, 14, 17, 20 et 23 mars à Bastille ;
–  Wozzeck (Cambreling / Marthaler), les 29 mars, 1er, 7, 10, 13, 16 et 19 avril à Bastille ;
–  Le Prisonnier de Dallapiccola (Zender / Pasqual), les 10, 15, 17, 21, 27, 29 avril et 6 mai à Garnier ;
–  Melancholia , création mondiale de l’opéra du compositeur Georg Friedrich Hass (Pomarico / Nordey), les 9, 12, 15, 18, 22, 24 et 27 juin à Garnier.

Rayon reprises :
Après Capriccio puis l’Élixir d’amour en septembre, La Traviata (Oren / Marthaler), les 15, 18, 21, 24, 27, 30 octobre, 2, 5, 8 et 11 novembre à Garnier ;

–  Tosca (Luisotti / Schroeter), les 24, 25, 26, 27, 29, 30, 31 octobre, 2, 3, 5, 8, 11, 13, 16, 17 et 20 novembre à Bastille ;
–  Alcina (Spinosi / Carsen), les 22, 25, 28 novembre, 1er, 3, 5, 9, 13, 16, 19, 23 et 26 décembre à Garnier ;
–  La Femme sans ombre (Kuhn / Wilson), les 21, 24, 28, 31 janvier, 3, 7 et 10 février à Bastille ;
–  Cardillac (Ono / Engel), les 29 janvier, 2, 5, 12 et 16 février à Bastille ;
–  Orphée et Eurydice (Hengelbrock-Hui / Bausch), les 4, 5, 6, 7, 8, 10, 11, 12, 13, 14, 16, 17, 18 et 19 février à Garnier ;
–  Le Barbier de Séville (Piollet / Serreau), les 18, 20, 26, 30 avril, 2, 5, 7, 10, 13, 15, 19, 22, 26 et 29 mai à Bastille ;
–  Iphigénie en Tauride (Bolton / Warilowski), les 22, 25, 28, 31 mai, 2, 5 et 8 juin à Garnier ;
–  Les Capulets et les Montaigus (Pido / Carsen), les 24, 28, 31 mai, 2, 5, 8, 11 et 15 juin à Bastille ;
–  Don Carlo (Currentzis / Vick), les 7, 10, 13, 16, 19, 22, 26 juin, 1er, 4, 6 et 11 juillet à Bastille ;
–  Louise (Davin / Engel), les 20, 23, 29 juin, 2, 5, 8, 10 et 12 juillet.
Mais aussi : Cosi fan tutte (Atelier lyrique / Ruf), les 18, 21 et 23 décembre à la MC 93 de Bobigny ; Didon et Énée (Atelier lyrique / Pitoiset), les 13, 15 et 16 mars à l’amphithéâtre de Bastille, les 29 et 30 mars au Théâtre de Suresnes ; les Noces de Figaro (Cambreling / Marthaler), les 11, 14, 17, 20, 22, 25 et 27 avril aux Amandiers de Nanterre. Et encore : les Aveugles de Dayer, avec l’Atelier lyrique, les 27, 28 et 29 juin à l’amphithéâtre de Bastille.

La tendance se confirme au Châtelet, depuis la prise en main par Jean-Luc Choplin, celle de grands spectacles musicaux populaires, avec quelques incursions vers des répertoires peu usités.
Monkey Journey to the West , opéra rock chinois, mis en scène par Shi-Zheng, ouvre le ban, chaque jour, jusqu’au 13 octobre. Succède Bintou Wéré , “opéra du Sahel”, sur une musique de Zé Manel Fortes, mis en scène par Leurs, avec des musiciens traditionnels africains, les 25, 26 et 27 octobre. West Side Story prend la suite, dirigé par Chan et réalisé par McKneely, chaque jour du 20 novembre au 1er janvier. Véronique de Messager bénéficie de la baguette de Spinosi et d’une conception scénique de Fanny Ardant, les 21, 22, 24, 26, 27, 29 et 31 janvier. Le Facteur temps , spectacle de plasticiens créé à Manchester en juillet dernier, est régi par Parreno, les 14, 15 et 16 janvier. Padmâvati de Roussel, est confié au réalisateur indien Bhansali en provenance de Bollywood et à la battue de Foster, les 14, 16, 18, 20, 22 et 24 mars. La Generala , zarzuela de Vives, constitue un événement à ne manquer sous aucun prétexte, servie par le talent scénique de Sagi et la direction musicale de Roa, les 27, 29, 31 mai, 1er et 3 juin. The Fly , création mondiale de l’opéra de Howard Shore, est porté par Domingo, chef d’orchestre, et une mise en scène de Cronenberg, les 30 juin, 2, 5, 11 et 13 juillet. Ballets, récitals, concerts multiples et variés, complètent le tableau.

Appelé à diriger dans deux ans l’Opéra de Vienne, Dominique Meyer poursuit son brillant parcours à la tête du théâtre de l’avenue Montaigne.
Opéras : The Rake’s Progress , reprise (Nelson / Engel), les 7, 9 et 11 novembre ; Il Sant’Alessio de Landi, créé en 1632 (Christie / Lazar), les 21, 23 et 24 novembre ; Thésée de Lully (Haïm / Martinoty), les 20, 22, 25, 27 et 29 février ; et Falstaff (Altinoglu / Martone), les 19, 23, 25, 27 et 29 juin.
Opéras de concert : Montezuma de Vivaldi (Curtis), le 10 octobre ; le Paradis et la Péri de Schumann (Rattle), le 8 décembre ; Ciro in Babilonia de Rossini (Malgoire), le 12 janvier ; Orlando de Haendel (Malgoire), le 19 mars ; Tolemeo de Haendel (Curtis), le 4 avril ; La Finda Ninfa de Vivaldi (Spinosi), le 5 mai. Et récitals de grandes voix, concerts des plus prestigieuses formations.

Gloire et triomphe ! l’Opéra-Comique revit. Jérôme Deschamps est l’auteur de cette renaissance tant espérée, après les années noires. Et cette première saison est déjà une fête.
L’Étoile de Chabrier met en bouche (Gardiner / Makeïeff-Deschamps), les 13, 14, 17, 16, 19, 20, 22 et 23 décembre. Cadmus et Hermione de Lully est un autre projet captivant (Dumestre / Lazar), les 21, 23, 24, 26 et 27 janvier. Zampa d’Hérold poursuit les découvertes alléchantes (Christie-Cohen / Deschamps), les 10, 12, 14, 17, 19 et 21 mars. Roméo et Juliette de Dusapin donne la note contemporaine (Altinoglu / Lagarde), les 28, 29 avril, 2 et 5 mai. Porgy and Bess (Marshal / Orlin) termine en légèreté, les 2, 4, 6, 10, 12, 14, 16 et 20 juin.
Animations et concerts font cortège à ces œuvres lyriques.

Sous l’égide de son entreprenant directeur, Laurent Bayle, Pleyel offre une résidence aux orchestres de Paris et du Philharmonique de Radio France, ainsi que, hors ses murs, au London Symphony Orchestra. Mais la salle du Faubourg Saint-Honoré accueille les plus grandes phalanges de la planète et les plus grands chefs. Dans une programmation tous azimuts, à noter ces opéras de concert : l’Action préalable de Scriabine (Tabachnik), le 9 novembre ; Lohengrin (van Zveden), le 5 février ; Bajazet de Vivaldi (Biondi), le 25 mars ; Maria Stuarda (Reynolds), le 13 avril ; L’Orfeo (Christie), le 31 mai ; et Giulio Cesare (Jacobs), le 14 juin.
À ne pas manquer, l’intégrale des symphonies de Sibelius, par le Los Angeles Philharmonic dirigé par Salonen, les 4, 5, 6 et 8 novembre. “Sacré et profane”, tel s’intitule la saison de la Cité de la musique (présidée pareillement par l’imaginatif Laurent Bayle). Les plus grands du baroque, de la musique contemporaine ou des musiques traditionnelles, essaiment une programmation florissante et jaillissante, quasiment chaque jour de septembre à fin juin.

Pierre-René Serna