Le Victoria Hall accueillera le 5 octobre prochain une soirée lied quelque peu spéciale, puisqu’il s’agira du fameux cycle Die Winterreise (1827) de Schubert, écrit à l’origine pour ténor et interprété ce soir-là par Barbara Hendricks, accompagnée au piano par Love Derwinger.

Ce qui frappe à la lecture de votre parcours, c’est la diversité de votre répertoire qui mêle lied, mélodie française, musique de chambre, chansons jazz, musique contemporaine...
Oui, je suis quelqu’un de curieux, je crois que je suis née comme cela. Depuis toujours, j’ai été intéressée par différents styles, différentes époques... Je parle par ailleurs plusieurs langues, ce qui explique également la variété des répertoires abordés.

Schubert semble y occuper une place à part…
Oui, depuis le premier lied de Schubert que j’ai chanté (Du bist die Ruh’), j’ai eu un lien très direct et naturel avec cette musique. Ce que je trouve de génial chez ce compositeur, comme d’ailleurs chez Mozart, c’est une simplicité couplée à une émotion profonde et qui rend l’interprétation très difficile : tout y est si dépouillé, il faut aller à la recherche de la vérité de cette simplicité…

Vous venez d’enregistrer le cycle de La Belle meunière. Votre prochain concert sera dédié à la Winterreise…
J’ai pensé ce concert un peu comme un spectacle. Il y a quelques années, j’ai écrit des textes qui venaient s’insérer entre les différents lieder, pour aider le public à se plonger dans l’univers de Schubert. J’ai repris ces textes que je réciterai donc en alternance avec le chant, avec des effets de lumière... Un peu comme au théâtre !

Un mot sur des projets futures : concerts, disques, … ?
Un neuvième disque paraîtra à Noël sous mon label (Arte Verum). Son titre est Shout for joy, il fait la part belle aux spirituals.

Propos recueillis par Clarie Brawand

Mardi 5 octobre 2010 à 20h00 au Victoria Hall.
Barbara Hendricks voix.
Love Derwinger piano.
Franz Schubert, « Die Winterreise », D 911
Tél : 022 418 62 45