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Ernen : Musikdorf Festival - [Arts-Scènes]
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Festival d’Ernen
Ernen : Musikdorf Festival

Aperçu de la programmation.

Article mis en ligne le juin 2010
dernière modification le 7 juillet 2010

par Bernard HALTER

Le festival haut-valaisan d’Ernen se dote à chacune de ses éditions d’une thématique spécifique. Les concerts, copieux et de fort belle tenue, s’égrainent ainsi au gré d’un fil rouge parsemé d’œuvres d’autant plus enrichissantes qu’elles s’inscrivent dans une programmation passionnante. La 37e édition ne déroge pas à la règle. Elle se libelle « révolution en musique » et illustre les enjeux esthétiques qui ont émaillé le cours de l’histoire de la musique. La Semaine baroque et la Semaine de piano se relient au très attachant « Festival du Futur » en explorant activement,
elles aussi, l’idée de révolution.

Lorsqu’on parle de révolution en musique, le Sacre du Printemps de Stravinsky nous vient immédiatement à l’esprit. Le ballet, houspillé lors de la création en 1913 par un public pas du tout prêt à accueillir une œuvre d’une esthétique aussi radicalement nouvelle et sauvage de ton, sert volontiers d’étendard lorsque l’on évoque l’idée de révolution musicale, bien qu’il y en ait eu de tout aussi significatives du temps de Beethoven ou à l’époque baroque. Aujourd’hui, il n’est pas toujours aisé de réaliser à quel point certaines œuvres, régulièrement données et enregistrées depuis des décennies, ont parfois été brimées par l’incompréhension des premiers auditeurs. Et ces œuvres n’ont pas toujours été paraphées par des démiurges auto-proclamés. Par révolutionnaire, il convient en effet d’entendre le sens élargi que l’on peut prêter à cet adjectif : quand Schumann intitule son opus 13 pour piano seul Etudes symphoniques, n’entend-il pas une œuvre qui pourrait se parer des splendeurs de l’orchestre ou du moins les évoquer sur le seul ivoire du clavier ? Révolutionnaire peut donc aussi s’interpréter comme un synonyme de visionnaire. Ernen considère à dessein et à juste titre toute la polysémie que contient l’idée même de révolution et fonctionne comme un exhausteur de bon goût en la matière.

Rachel Harnisch
© Priska Ketterer

Piano
Le programme de la Semaine de piano propose quatre rendez-vous. Maki Namekawa et Dennis Russell Davies seront les interprètes le 11 juillet du Sacre du Printemps, dans sa version à quatre mains réalisée par Stravinsky. Ils proposeront en outre Kurt Schwertsik (né en 1935), Schubert et Chopin lors de la même soirée. Tatiana Kolesova donnera un récital le 13, Pietro di Maria le 14, avec notamment la dernière sonate Beethoven, et Jingsang Lee le 16, avec Chopin et les Etudes symphoniques de Schumann.

Barocco generoso
La Semaine baroque, succès confirmé des dernières éditions d’Ernen, s’articulera toujours avec la même fécondité. Dans le cadre idoine à souhait pour ce répertoire qu’est la grande église du village, le florilège de concertos, partitas, sonates, arias et cantates battra son plein à la faveur de concerts aussi longs que passionnants, toujours concoctés et donnés par l’Ernen Barockensemble – émanation ad hoc des rangs de la Scintilla, l’ensemble baroque de l’Opéra de Zürich – rejoint par les chanteuses confirmées Karina Gauvin et Wiebke Lehmkhul.

Festival du Futur
La dénomination reste la même pour le corpus de concerts de musique de chambre ou orchestrale qui s’étale sur quelque deux semaines à Ernen, avec une étape au Stockalperschloss de Brigue et une autre, la dernière, à la Fondation Gianadda à Martigny. La soprano Rachel Harnisch, qui mène une très belle carrière internationale depuis dix ans, ouvrira les feux le 31 juillet avec un récital comprenant les fers de lance des deux Ecoles de Vienne (Schubert, puis Schönberg, Eisler, Berg, Wolpe) installant immédiatement la teneur du festival dans l’idée conductrice de révolution des genres et des styles. Les concerts qui suivent en août révèlent des œuvres-charnière de la musique de chambre romantique, comme le Sextuor n°2 de Brahms, La nuit transfigurée de Schönberg, un quintette de Mozart, parmi d’autres, et aussi des œuvres plus rares de Schumann, Schnittke, Honegger, Bartók ou Kodály. Le concert du 13 août, orchestral, est repris le lendemain en guise de clôture du festival, à la Fondation Gianadda. Il met à l’affiche l’Orchestre du festival sous la conduite de Carlo De Martini pour la Sérénade pour octuor à vents m°12 K. 388 de Mozart, la Symphonie n°70 de Haydn et le Triple concerto de Beethoven op. 56.
A vos agendas !

Bernard Halter

Semaine de piano : le 11 juillet à 18h, les 13, 14 et 16 à 20h (Eglise d’Ernen). br>
Semaine baroque : le 18 juillet à 18h, les 21, 23, 27 et 29 juillet à 20h (Eglise d’Ernen).br>
Littérature : du 17 au 25 juillet.br>
« Festival der Zukunft » : le 31 juillet à 18h, les 3 et 5 août à 20h, les 7 et 8 à 18h (le 8 jazz, « Suicidal Yodels »), les 11, 13 à 20h, (Eglise d’Ernen) ; le 9 au Stockalperschloss de Brigue, à 20h ; le 14 août à la Fondation Gianadda à Martigny à 20h.br>
www.musikdorf.chbr>
mail@musikdorf.chbr>
+41(0)27-971’10’00