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Colmar : Couleurs et intelligence - [Arts-Scènes]
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Festival de Colmar 2010
Colmar : Couleurs et intelligence

Compte-rendu de la 22e édition du Festival de Colmar.

Article mis en ligne le septembre 2010
dernière modification le 19 septembre 2010

par Pierre JAQUET

« Il y a des villes où tout le monde se met ensemble pour défendre un projet. Les autorités, les habitants bénévoles, les instances culturelles, les mécènes. Cela se sent et donne à ces journées musicales des couleurs de fêtes ». Cet avis du pianiste Michel Dalberto, résume bien l’ambiance qui a régné lors de la 22e édition du Festival de Colmar.

Placée sous le signe du dialogue franco-russe, cette série de concerts, orchestrée comme toujours à perfection par le maestro chef d’orchestre, manager et homme de contacts Vladimir Spivakov, avait pour figures de référence Maurice Ravel et Sergei Rachmaninov. Quelques impressions.

Michel Dalberto

Michel Dalberto, une personnalité du piano dont le destin s’est joué lors d’une des premières éditions du concours Clara Haskil de Vevey, a interprété le 4e concerto de Rachmaninov, dans la splendide église Saint-Matthieu. Ce bâtiment magnifique dont l’acoustique parfaite rend pleinement justice aux interprètes a aussi été l’écrin de la prestation offerte par le brillantissime Denis Matsuev. Accompagné par Vladimir Spivakov et l’Orchestre National Philharmonique de Russie, ce pianiste russe a joué les Variations sur un thème de Paganini, de Rachmaninov, puis la Rhapsody in Blue de Gershwin, deux œuvres très difficiles, avec une aisance confondante et jubilatoire.

Denis Matsuev

Mais tout n’a pas été que brillance à Colmar. Les mélomanes étaient conviés à d’autres concerts, dans l’austère Eglise Saint-Pierre. Lors de l’un d’entre eux, l’artiste coréen Kun-Woo Paik, a démontré ce qu’une lecture intelligente pouvait être. Issu d’une culture étrangère à celle du compositeur, le pianiste en a intégré parfaitement les éléments constitutifs, tout en y ajoutant avec une subtilité toute orientale, des traits délicats et profonds. Tout était soigneusement pensé dans ce concert qui passera bientôt sur Mezzo.

Kun-Woo Paik

Les amoureux des formations de chambre ont pu, par exemple, se confronter aux sonorités du quatuor russe Atrium. Outre le quatuor de Borodine, les artistes ont joué deux quatuors inachevés de Rachmaninov. Ils ont su témoigner des recherches inabouties du compositeur qui, malgré un travail tenace, ne lui ont pas permis d’atteindre ses buts. Cet aspect expérimental et humain ne pouvait laisser indifférent.

Mais Colmar, ce n’est pas qu’une succession d’émotions artistiques. Les concerts sont encadrés par des prestations d’amateurs, des conférences et surtout pas une douceur de vivre si agréable. Les cafés sur les terrasses, la cuisine et les vins du terroir....

Pierre Jaquet