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Festival Amadeus
Genève : Louis Schwitzgebel Wang au festival Amadeus

Louis Schwitzgebel Wang affiche des débuts très prometteurs ! Extraits d’un entretien.

Article mis en ligne le septembre 2009
dernière modification le 28 septembre 2009

par Pierre JAQUET

Né à Genève en 1987 d’un père genevois et d’une mère chinoise, Louis Schwitzgebel Wang incarne une talentueuse relève pianistique.

Ce petit-fils d’un peintre chinois a commencé l’étude du piano à 6 ans dans la cité du bout du lac. Trois ans plus tard, il accède au niveau supérieur du Conservatoire de Lausanne dans la classe de Brigitte Meyer. A 15 ans déjà, il obtient son diplôme de soliste avec les félicitations du jury. En 2005, il obtient le 2e prix du concours international de Genève (1er prix non attribué). Tout dernièrement, il s’est produit au prestigieux Carnegie Hall de New York. Des débuts très prometteurs ! Extraits d’un entretien.

Quand on considère votre répertoire, la musique plus ancienne que celle de Haydn occupe un espace relativement congru...
Je n’ai pas encore eu l’occasion de jouer les concertos de Bach, c’est vrai, mais j’interprète les Préludes et Fugues. Je me sens bien avec cet univers, j’ai envie de dire que j’ai un bon contact. De plus, jouer cette musique c’est considérer la base de la musique. Il y a donc aussi une forme d’exercice.

Louis Schwitzgebel Wang

Une partie de votre famille vient de Chine. Que signifie ce pays pour vous ? Avez-vous joué des pièces de compositeurs de ce pays ?
J’ai donné des concerts dans ce pays. A l’exception de petites choses, le plus souvent des « bis », je n’ai pas vraiment interprété de partitions de compositeurs chinois. La Chine, c’est pour moi avant tout une affaire de famille, j’y ai des contacts, des amitiés. Pour sa musique, je pense que cela viendra. J’ai écouté des choses sur internet, et je suis certain qu’il y a des musiques passionnantes à découvrir...

Que représentent les concours pour vous ?
Les concours sont souvent décriés. On parle d’angoisse, de stress... Pour moi les choses se sont passées autrement. J’ai eu du plaisir. Et je trouve que c’est motivant, c’est une bonne occasion de dépenser une saine adrénaline ! On peut aussi tester ses nerfs. D’un autre côté, je reconnais bien volontiers que le concours peut détruire une personnalité. Il y a des gens qui ne font que ça. Les fameuses « bêtes à concours ». Ils sont brillants, mais question sensibilité artistique, leur travail n’est pas vraiment satisfaisant. Il faut donc savoir, à un moment donné, en sortir... En même temps, on ne peut pas faire totalement l’impasse par rapport à ce type de test. Si vous ne gagnez pas de concours, personne ne vous remarque. Vous n’avancez pas dans votre carrière.

Vous avez sorti un premier CD chez PAN. Quel serait votre disque rêvé ?
J’ai envie de vous dire... ce dont j’ai envie ! Quand on est en début de carrière, on ne peut pas trop choisir. Il faut suivre un programme qui convienne aux organisateurs, aux sponsors. Par exemple, dans ce pays, on va me demander d’interpréter de la musique écrite par un Suisse, car il y a eu un subside pour la manifestation... Certainement, j’aimerais enregistrer avec un grand orchestre. Ce doit être passionnant...

Une œuvre en particulier ?
Les Tableaux d’une Exposition (on peut voir une vidéo sur son site Web) j’y suis arrivé par hasard. Ça m’a tout de suite plu... Je peux cultiver mon imagination.

Est-ce parce qu’il y a des spécialistes d’art visuels dans votre famille ?
Non c’est fortuit ! Je crois tout simplement que c’est une musique qui me convient, avec laquelle je me sens à l’aise, avec laquelle je peux développer ma créativité. Mais il est vrai que j’aime bien les arts visuels et que cela joue peut-être un rôle...

Les concerts importants pour l’avenir ?
Le 19 septembre, je donnerai un récital au Château de Chillon, dans le cadre du « Septembre musical Vevey Montreux ». Ce sera mon premier festival important et ce cadre est vraiment magnifique !
Fin octobre, je vais donner plusieurs concerts avec le Symphonique de Vienne dirigé par Fabio Luisi. Pour moi, ce sont des concerts très importants aussi, et je m’y prépare à fond ! *

Les « Jardins musicaux » ?
Je vais jouer le concerto de Ravel en terre neuchâteloise. Je le jouerai trois fois. Une telle occasion est rare et c’est une chance. Je pourrai approfondir.
Toujours à la fin du mois d’août je vais me produire avec Lionel Cernier, un violoncelliste. J’ai déjà joué avec lui et ce sera une joie que de retrouver un ami...

Propos recueillis par Pierre Jaquet

* Le 28 octobre au Victoria Hall de Genève dans le cadre des concerts « Migros - pour - cent - culturel - classics »
Site internet : http://www.louisschwizgebelwang.com/