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Genève : Festival Archipel - [Arts-Scènes]
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A la Maison communale de Plainpalais
Genève : Festival Archipel

Marc Texier, directeur d’Archipel, parle du festival, et présente les thèmes 2009.

Article mis en ligne le mars 2009
dernière modification le 29 mars 2009

par Sophie EIGENMANN

Du 20 au 28 mars 2009, le festival des musiques d’aujourd’hui Archipel retrouve son lieu central, la Maison communale de Plainpalais. Rencontre avec son directeur Marc Texier.

Comment se porte Archipel ?
Archipel se porte bien et vient de signer une convention avec la ville et l’Etat jusqu’en 2011. Malgré le départ de certains sponsors privés, les comptes sont à l’équilibre. En 2009, 23 événements sont organisés sur 9 jours dont une coproduction avec Bonlieu-Annecy pour la soirée de clôture. Il est important que le festival développe son rayonnement régional, vers Lausanne, Annemasse et Annecy mais aussi vers d’autres réseaux. En effet, pour exister, un festival doit faire des coproductions et créer des partenariats qui lui permettent de partager les frais. Etre en relation avec d’autres institutions donne aussi des idées de contenu artistique. Travaillant également pour la Fondation Royaumont près de Paris, j’y découvre de nouveaux talents que je fais parfois venir au festival. Archipel est également en discussion avec d’autres festivals qui se déroulent en mars comme les Musiques en scène de Lyon ou les März Musik de Berlin pour créer à l’avenir un réseau de tournées.

Marc Texier

Quelle est l’identité d’Archipel ?
Archipel se situe entre les traditions française et allemande. Si les Allemands présentent beaucoup d’installations, les Français basent leur festival uniquement sur les concerts. Archipel est un peu entre les deux. Il travaille son éclectisme : concerts, spectacles, installations et multimédia.

Quels sont les moments forts de cette année ?
Il y a trois thèmes : Silence, Bruit et Remix. Le festival s’ouvre avec un concert d’ouverture sur la « Virginité du son » et le thème du Silence avec le fameux Quatuor Diotima. Ils y interpréteront Fragmente-Stille, an Diotima, près de quarante minutes de musique signée Luigi Nono et morceau qui a inspiré leur nom. Ils enchaîneront avec Helmut Lachenmann et son autre son et Gérard Pesson, un grand orchestrateur français qui réussit à être virtuose dans le minimal.
Dans la catégorie Remix, le concert de clôture : « Compression du cri » par Carlo Carcano et l’ensemble Ars nova. Ce concert est l’expression d’une génération mixte et regroupe 23 musiciens classiques et un dj. A la musique contemporaine, ce concert associe le rock de Nirvana ou Radiohead, la pop et l’électro. La scénographie sera signée par le célèbre Daniel Lévy.
Pour représenter le Bruit : « Hors contrôle », un projet alliant un danseur, Foofwa d’Imobilité, un poète sonore également historien de la médecine, Vincent Barras, et deux musiciens électroniques, Claude Jordan et Nicolas Sordet. Présenté en première mondiale, ce spectacle promet d’être mouvementé car il travaille sur la Chorée d’Huntington ou danse de Saint Guy et sur la maladie de Tourette qui est accompagnée de cris incontrôlés et d’insultes.

« France Années 60 » dans le cadre du fesitval Archipel 2008.

Inscrivez-vous ces thématiques dans un projet plus global qui serait la mission d’Archipel ?
En effet, c’est la troisième année que je dirige le festival et un de mes buts est de faire jouer les classiques de ces soixante ans d’histoire musicale avec un nouvel éclairage comme le cycle Stockhausen l’année dernière. J’ai aussi la volonté de suivre l’évolution des jeunes de la musique contemporaine. Avec les ateliers cosmopolites, Archipel présente cinq concerts consacrés aux jeunes artistes. Un autre courant de la musique d’aujourd’hui étant de sortir de la salle de concert, Archipel s’associe avec les nouveaux créateurs et propose des projets qui lient la musique, la danse, l’électro, la vidéo et une vraie présence du multimédia.
En co-organisation avec le Concours de Genève, Archipel accueille aussi cette année le prix de Composition Reine Marie Josée dont le Jury souhaitait pour la première fois se prononcer après écoute en direct.

Le rock fait un retour dans votre programmation…
L’apport de la musique contemporaine au rock et vice-versa est réel. Déjà dans les années 70, les Pink Floyd écoutaient Xenakis et s’en inspiraient. De son côté, le rock a levé les interdits de la laideur du son. Il l’a utilisé, amplifié et saturé ce qui a vraiment influencé la musique contemporaine. Il n’y a aujourd’hui plus de barrières d’autant plus que c’est maintenant l’ordinateur qui fédère le tout.

Propos recueillis par Sophie Eigenmann

www.archipel.org