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Les Jardins musicaux de Cernier
Cernier : Impressions de Patrick Genet

Le Quatuor Sine Nomine sera en concert à Cernier le samedi 29 août, avec La Tromboncina et le ténor Stuart Patterson.

Article mis en ligne le juillet 2009
dernière modification le 13 août 2009

par Pierre JAQUET

Patrick Genet, premier violon du « Quatuor Sine Nomine » et professeur du Conservatoire de Lausanne, se confie sur la musique et l’enseignement (extraits).

Parlez-nous de votre participation au Festival de Cernier.
Cette collaboration est née à la suite d’un concert que nous avons planifié pour notre Festival du début du mois de juin, une manifestation qui se terminera quand vous sortirez votre nouveau numéro, d’après ce que j’ai compris. Nous reprendrons donc en partie un de ses programmes en y ajoutant des numéros nouveaux ; des trombonistes s’associeront à nous. Ce sera intéressant de développer et d’approfondir cette expérience. Se produire à Cernier, c’est de l’inédit. Ce sera une découverte.

La lecture de votre programmation laisse apparaître une forte attirance pour la musique contemporaine, plus particulièrement suisse. Parlez-nous de vos projets ou de vos centres d’intérêt.
Le 17 septembre à Lausanne, nous jouerons une composition de Regamey. Il a fait des choses vraiment intéressantes et a écrit avec beaucoup de respect pour le quatuor. Pour les cordes, il a laissé des textes très sensibles.
J’aime aussi bien le Quatuor de Jean Balissat, très riche, très complexe, qui montre une autre facette de l’auteur de la musique de la Fête des Vignerons.

Quatuor Sine Nomine
© Pierre-Antoine Grisoni /Strates

Y a-t-il des musiciens dont vous admirez le travail et / ou avec lesquels vous vous êtes lié d’amitié ?
Nous avons comme tout le monde nos collaborateurs et amis. Nous nous présentons souvent avec Claire Désert, une pianiste de Paris. C’est quelqu’un de très bien qui comprend avec intelligence la musique. Nous nous sommes produits avec elle, il n’y a pas longtemps, à Pully. Nous jouerons de nouveau ensemble en France dans les mois à venir.

Quel est le conseil primordial que vous donnez aux jeunes ?
Je ne les trouve pas toujours très engagés, très concernés. J’ai parfois l’impression qu’il font de la musique sans une très grande conviction. Je me demande si, dans leur esprit, ils ne se disent pas qu’ils pourraient tout aussi bien faire autre chose. Ils se donnent de la peine, bien sûr, mais je ne sens pas toujours de la passion. Il faut donc les suivre, les encourager, développer leur enthousiasme. Mais, bon, je ne vais pas faire de généralités. Ils ne sont pas tous comme ça !
Une autre chose importante, c’est de leur apprendre à devenir autonomes, à développer leur autocritique, en somme à se gérer eux-mêmes.

Les disques ?
Nous venons de sortir un CD consacré à Debussy, Ravel, Stravinsky. Nous allons prochainement enregistrer des partitions pour quatuor et quintette de Dora Djacevic. C’est une demande qu’on nous a faite et nous y avons répondu volontiers. C’est un répertoire à découvrir, assez postromantique, puisque cette compositrice serbe a vécu dans la première moitié du XXe siècle. Pour l’occasion, nous serons associés au pianiste allemand Olivier Trindl.

Propos recueillis par Pierre Jaquet

Samedi 29 août 19h30 : Elégie (Stravinsky-Beethoven). Ténor : Stuart Patterson. Quatuor Sine Nomine & La Tromboncina