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Festival de musique des Haudères
Les Haudères : Festival

Une pléiade de jeunes musiciens talentueux s’est exprimée cet été dans la chapelle des Haudères.

Article mis en ligne le octobre 2008
dernière modification le 28 octobre 2008

par Bernard HALTER

Le Festival de musique des Haudères convoque chaque été dans sa charmante chapelle une pléiade de jeunes musiciens talentueux. Cette année, la manifestation dont les dimensions modestes permettent de relier les artistes à leur public de manière privilégiée, accueillait par exemple le pianiste Cédric Pescia, le Quatuor Terpsycordes, des lauréats du Concours de Genève et les « Young Artists » du Festival de Davos.

Jeudi 7 août, le Festival s’autorisait une incursion dans le grand répertoire orchestral romantique. En affichant la colossale Symphonie n°7 de Bruckner, la soirée s’annonçait plus proche de ce qui fait les grandes heures du KKL de Lucerne que de la musique de chambre.

Le violoncelliste François Grin, directeur artistique du Festival des Haudères

Une telle cathédrale symphonique dans une chapelle ?! Oui, si l’on en propose la version pour neuf instruments qu’élaborèrent les élèves de Schönberg Karl Rankl, Erwin Stein et Hanns Eisler, membres dans les années vingt de la quelque peu élitiste Société d’exécution musicale privée, laquelle s’attachait à présenter les œuvres marquantes de son temps dans des formations réduites et modernistes.

Le Quatuor Terpsycordes (dont le violoncelliste François Grin assure la direction artistique du festival) s’entourait de la clarinettiste Shirley Brill, du pianiste Gilles von Sattel, du corniste Christian Holenstein, du contrebassiste Andrew Eun Lee, et de l’accordéoniste Rade Mijalovic (en lieu et place de l’harmonium). La cohésion de l’ensemble s’est révélée parfaite si bien que la musique de Bruckner y a trouvé son unité et son intensité. Les voix instrumentales sont demeurées d’une grande lisibilité malgré une acoustique généreuse qui a tendance à densifier l’ensemble. Le premier violon, fin et lyrique, porte les lignes mélodiques tandis que les cordes basses et le piano charpentent l’œuvre, conférant une assise solide à ses ostinatos. Une mention particulière revient au cor, pour ses interventions à découvert nuancées et d’une intonation irréprochable dans le mouvement lent.

Le Festival des Haudères s’inscrit dans la liste des manifestations réussies, certes de petit format, mais de grande qualité. L’intérêt public et médiatique croissant (Espace2 y a enregistré un concert) atteste d’une belle santé. A suivre !

Bernard Halter

PS. Le 8e Festival de musique des Haudères aura lieu du 2 au 9 août 2009.