Deprecated: Using ${var} in strings is deprecated, use {$var} instead in /home/clients/5f3066c66025ccf8146e6c2cce553de9/web/arts-scenes/ecrire/base/objets.php on line 1379
Gstaad : Menuhin Festival 2007 - [Arts-Scènes]
Arts-Scènes
Slogan du site

Cinéma Danse Expositions Musique Opéra Spectacles Théâtre

A Gstaad
Gstaad : Menuhin Festival 2007

Quelques points forts du Festival Menuhin 2007.

Article mis en ligne le mai 2007
dernière modification le 3 août 2007

par Jacques SCHMITT

En se promenant sur les bords de la Saane, la petite rivière qui passe devant les villages de Saanen et de Gstaad, le badaud est attiré par une série de plaquettes gravées qui jalonnent cette balade. Là, sur le Chemin du Philosophe, sont inscrites quelques citations du légendaire violoniste Yehudi Menuhin, hôte de Gstaad de 1957 jusqu’à sa disparition en 1999.

De la part d’un musicien, l’une des plus surprenantes d’entre elles reste celle qui clame : « Le silence est une tranquillité mais jamais un vide ; il est clarté mais jamais absence de couleur ; il est rythme ; il est le fondement de toute pensée. » Une pensée résumant mieux que n’importe quel discours les fondements de la musique. Le silence n’est pas le vide. « Le silence qui suit la musique de Mozart est encore du Mozart », affirmait Sacha Guitry. Chez Yehudi Menuhin, la démarche est identique.

Cette année encore, le programme offert aux mélomanes est copieux et d’une grande qualité. En choisissant pour fil rouge La Symphonie Fantastique, le festival veut faire entendre les musiques de rupture, d’époques révolutionnaires. Des musiques issues des états d’âme des compositeurs au moment où ils vivaient les bouleversements de la société. Ainsi Haydn, Carl Philip Emmanuel Bach, W.A. Mozart, le jeune Beethoven et, bien sûr l’indomptable Hector Berlioz, sont les hôtes particuliers de cette édition 2007 du festival.

Points forts
Sans entrer dans le détail fastidieux du programme, il convient néanmoins de citer quelques concerts à ne pas manquer.
Ainsi, aux premiers jours du Festival, la charmante chapelle de Gstaad ouvre ses portes à la superbe voix de la jeune soprano anglaise Elizabeth Bailey très applaudie dans Le Médium de Giancarlo Menotti à l’Opéra de Fribourg au début de cette année (le 21 juillet). Autre jeune talent à ne pas manquer, la violoncelliste argentine Sol Gabetta dans un récital de musique de chambre dédié en partie à Beethoven (Eglise de Saanen, le 22 juillet). Les amateurs de Mozart se retrouveront sous la grande tente du Festival pour entendre la voix si particulière de Barbara Hendricks accompagnée par le Sinfonia Prague dirigé par Christian Benda dans un récital d’airs d’opéra et de concert du maître de Salzbourg (le 29 juillet). Nul doute qu’on se pressera au concert que le pianiste Alfred Brendel donnera dans la très belle Eglise de Saanen (le 5 août) alors que les fans du sympathique et talentueux flûtiste Emmanuel Pahud se précipiteront aux trois prestations qu’il donnera tour à tour dans l’Eglise de Saanen (le 10 août), dans celles de Rougemont (le 11 août) et de Château-d’Oex (le 12 août).

Martha Argerich et Charles Dutoit

Sur une note plus légère, la venue du chanteur et chef d’orchestre Bobby Mc Ferrin reste un événement incontournable. A la tête de la Philharmonie Südwestfalen, outre ses inéluctables improvisations, il dirigera la Symphonie classique de Prokoviev, Le Tombeau de Couperin de Ravel et la Quatrième Symphonie en Ré majeur de Mendelssohn (Grande tente, le 18 août). Le chef indien Zubin Mehta conduira la célèbre Symphonie du Nouveau Monde de Dvorak à la tête de l’Israel Symphonic Orchestra (le 25 août). Le lendemain, le célébrissime Quatuor Emerson sera à l’Eglise de Saanen pour deux quatuors de Beethoven, des pièces de Webern et le Quatuor n°3 de Bartok (le 26 août). Le jazz entre à l’Eglise de Saanen avec le trio de l’étrange piano d’Abdullah Ibrahim, alias Dollar Brand (le 30 août).

Les trois derniers concerts du Menuhin Festival Gstaad 2007 sont dédiés à la musique symphonique. Le premier voit deux complices de longue date réunis pour un unique concert qui devrait être l’événement du festival. Martha Argerich et Charles Dutoit seront unis dans le 1er concerto pour piano et orchestre op. 15 de Beethoven, alors qu’à la tête du Russian National Orchestra, le chef suisse dirigera entre autres la 4ème Symphonie op. 36 de Tchaikovski (le 1er septembre). Des deux ultimes concerts de ce 51e Menuhin Festival, on retiendra tout particulièrement l’interprétation de la Symphonie Fantastique de Berlioz que dirigera le chef Herbert Blomstedt à la tête de l’Orchestre de la Tonhalle de Zurich avant de conduire la violoniste Sarah Chang dans le Concerto pour violon de Sibelius (le 7 septembre).

Jacques Schmitt

Pour le programme complet et les réservations :
voir le site