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Ernen 2007 : Trois questions à Francesco Walter - [Arts-Scènes]
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Ernen 2007 : Trois questions à Francesco Walter

Francesco Walter, directeur du Festival d’Ernen, répond à trois courtes questions.

Article mis en ligne le juillet 2007
dernière modification le 3 août 2007

par Bernard HALTER

Francesco Walter, directeur du Festival d’Ernen, a exposé à Scènes Magazine les éléments constitutifs de l’édition 2007 : trois questions courtes pour de généreux et instructifs développements autour du Concours Géza-Anda, de Donna Leon et de sa passion pour Haendel, du fil rouge 2007. A la clé, déjà, un premier coup de projecteur sur 2008 (voir également l’article paru le mois passé).

Comment a germé la collaboration avec le Concours Géza Anda de Zürich ?
F. Walter : Cela fait déjà dix ans qu’à Ernen, nous invitons un finaliste du Concours Géza Anda. Cette année, pour célébrer cela, nous avons invité quatre gagnants. Nous avons toujours fait de bonnes expériences, que ce soit sur le plan des récitals ou de la musique de chambre. Gyorgÿ Sebök (n.d.l.r. fondateur de « Ernen Musikdorf ») a toujours aimé ce concours pour l’esprit qui le régit. Il avait lui-même connu le maître. Le Concours Géza Anda ne se tient que tous les trois ans (n.d.l.r depuis 1979) et n’est pas, comme parfois, une machine à lauréats qui se perdent ensuite dans la nature. Le prix est assorti de prestations d’accompagnement du jeune artiste durant une longue période : management gratuit avec au minimum une trentaine de concerts par an, des enregistrements, le tout sur trois ans. Le management ne touche par ailleurs pas que le vainqueur. Il est bon de se souvenir, d’ailleurs, que de nombreuses grandes personnalités pianistiques de ces cinquante dernières années ont été deuxième ou troisième prix lors de certaines compétitions. Les organisateurs de concert peuvent accorder une pleine confiance aux artistes qu’ils engagent par le biais du concours, en tous points crédible. Cet été, nous diffuserons en sus un film documentaire sur Géza Anda, afin que la jeune génération – qui ne le connaît parfois pas – puisse découvrir cet artiste.

Ernen Musikdorf

Voilà plusieurs années que des séminaires d’écriture emmenés par Donna Leon étayent l’offre festivalière d’Ernen. Quels liens unissent cet auteur de romans policiers établie à Venise avec la musique ?
Donna Leon aime beaucoup la musique baroque. Elle voue une adoration à la musique de Haendel, qu’elle connaît très bien. Elle soutient du reste volontiers les démarches de redécouverte du répertoire oublié du compositeur. Donna Leon est une amie d’Ada Pesch, premier violon de l’Opéra de Zurich, à la tête de l’orchestre baroque La Scintilla qui se produit à Ernen. La violoniste et Donna Leon ont eu l’idée, naguère, de donner des concerts Haendel avec l’écrivain pour les présenter. Donna Leon renonça pour élargir le propos en créant son séminaire d’écriture. Celui-ci est combiné, dans l’offre, avec la Semaine baroque. Ce répertoire ancien connaît un vif succès à Ernen et draine un public élargi par rapport à la musique de chambre plus traditionnelle.

Quel axe de programmation définit l’édition 2007 du « Festival du futur » ? On y trouve, entre autre, le thème de la nuit dans la musique…
La musique inspirée par la littérature est au cœur de cette édition. Au fil de nos recherches, nous nous sommes aperçus que le thème de la nuit avait beaucoup inspiré les compositeurs, par l’entremise de la littérature bien souvent. La nuit sera au cœur d’un des concerts du Festival, notamment de celui qui sera redonné à la Fondation Gianadda à Martigny.

Et pour 2008 ?
L’année prochaine, nous présenterons la musique américaine, d’Amérique du Nord et d’Amérique du Sud. La musique du « Nouveau Monde ».

Propos recueillis par Bernard Halter