Deprecated: Using ${var} in strings is deprecated, use {$var} instead in /home/clients/5f3066c66025ccf8146e6c2cce553de9/web/arts-scenes/ecrire/base/objets.php on line 1379
Entretien : Brigitte Hool - [Arts-Scènes]
Arts-Scènes
Slogan du site

Cinéma Danse Expositions Musique Opéra Spectacles Théâtre

Les Jardins Musicaux de Cernier
Entretien : Brigitte Hool

Retour sur le parcours artistique de la soprano Brigitte Hool.

Article mis en ligne le juillet 2007
dernière modification le 5 août 2007

par Bernard HALTER

La soprano Brigitte Hool brûle les planches sur les diverses scènes romandes. Les Jardins musicaux permettront à cette artiste d’aborder les Vier letzte Lieder de Strauss. Retour sur un parcours artistique qui a germé dans le
canton de Neuchâtel.

Depuis ses premiers contacts avec la musique dans le canton de Neuchâtel, la cantatrice a fait son chemin ! Brigitte Hool a chanté récemment un premier rôle à Nice, une Première Dame dans La flûte enchantée à Toulouse et Vevey l’a accueillie en mai dernier pour Mephisto d’Arrigo Boïto. Entretien avec une personnalité généreuse dont la fraîcheur et la sincérité se conjuguent harmonieusement avec une formation aussi éclectique que solide.

Brigitte Hool dans Les Noces, I.Stravinsky. Dir. V.Reymond. Prod. ODN 2004 © Pierre-W. Henry

Des études de lettres et la direction chorale vous ont occupé parallèlement à votre formation de cantatrice. A quel moment avez-vous opéré le choix consistant à privilégier le chant lyrique ?
B.H. : J’ai rêvé de chant déjà très jeune. A l’époque, je voulais vraiment m’offrir ce rêve tout en ayant l’intime conviction que je me devais d’échafauder beaucoup de choses pour asseoir sa réalisation. En ce sens, la littérature et l’histoire de l’art ont nourri ma pratique musicale, plus précisément celle du chant et de la scène puisque, à la scène comme en littérature, il s’agit d’appréhender, de comprendre des rôles, des enjeux humains. D’ailleurs, toutes ces disciplines sont reliées par des passerelles. J’avais aussi besoin d’aller à mon rythme pour me former vraiment bien.
Au Conservatoire de Neuchâtel, j’ai appris le solfège, les branches théoriques, des bases essentielles. J’y ai obtenu mes diplômes et ma virtuosité de chant. Mais c’est vraiment par la suite que j’ai parfait ma formation, en termes de vocalité et de rapport à la scène. A ce titre, j’ai bénéficié de l’enseignement de la soprano américaine Grace Bumbry. C’est elle qui m’a transmis la formation du chant, m’a permis d’assimiler le métier, sur des plans techniques, artistiques et humains. Je l’appelle affectueusement ma Spiritual Mother. Avec elle, j’ai appris comment faire en sorte que la voix se trouve bien en soi. La voix est belle, je pense, quand on lui offre un équilibre en nous. Obéir à la voix, cela paraît simple, mais y parvenir est une démarche intense et difficile à mener à bien.

Parmi les grandes dames du chant qui vous ont suivie, se trouve aussi Mirella Freni…
Oui. J’ai eu la chance, par la suite, de rencontrer cette grande artiste. J’ai pu suivre son enseignement en Italie grâce à une bourse au mérite qu’elle m’a généreusement octroyée. Le contact avec Mirella Freni a été très formateur pour le bel canto, notamment, discipline dans laquelle elle a excellé. Je lui dois par ailleurs de m’avoir ouvert une porte magnifique : elle m’a fait l’honneur de me confier l’ouverture de la soirée qui célébrait ses cinquante ans de carrière ! J’y ai chanté l’air de Micaëla, le rôle de ses débuts ! Cela reste pour moi un souvenir inoubliable, sa personnalité m’a profondément touchée.

Propos recueillis par Bernard Halter

Voir aussi l’entretien consacré à Brigitte Hool dans notre numéro de novembre 2006