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Le Samovar à Genève
Genève, Le Samovar : Du classique au bistrot

Enfin un lieu convivial pour entendre de la musique classique à Genève !

Article mis en ligne le octobre 2007
dernière modification le 2 octobre 2007

par Julien LAMBERT

Enfin un lieu convivial pour entendre de la musique classique à Genève ! Situé dans le quartier de Plainpalais, le Samovar est un charmant café qui compte quelques tables coquettes pour
déguster une sélection de trente thés, autour d’un immense lustre doré couvert de figurines de musiciens.

Aux murs quelques œuvres d’artistes contemporains exposés en tournus, ça et là samovars authentiques et autres accessoires et napperons donnent au lieu un délicat aspect de paisible datcha. Mais surtout le jeune et sémillant patron, Michée Henry, un passionné de musique qui travaille main dans la main avec l’excellent magasin spécialisé attenant Trèsclassic, programme régulièrement des concerts classiques à consommer dans une ambiance plus détendue que religieuse.

Le Samovar, vue intérieure

Michée Henry, quel est le concept du Samovar ?
Il s’agit pour moi d’une forme d’engagement militant, d’une ambition culturelle et non commerciale. Pour l’instant, personne ne se donne les moyens de promouvoir l’ouverture de la musique classique. Considérant donc que le public et même les artistes ont souvent une vision trop guindée de cette musique, nous voulons en jouer au Samovar sans la rigidité des conservatoires, se réunir autour de la musique classique tout en continuant de vivre, comme dans un bistrot. Les concerts seront divisés en sets, comme pour le jazz, entre lesquels de grandes pauses seront aménagées, afin que les gens puissent parler, qu’ils se sociabilisent. Il s’agit aussi pour nous de servir de tremplin aux étudiants des classes pré-professionnelles du Conservatoire, souvent très motivés et déjà d’un bon niveau : cette année trois concerts gratuits leur permettront de se confronter à un public externe, qui les changera du public familier des auditions. Un troisième axe en chantier devrait aboutir à l’organisation de Liederabenden, comme les concevait Schubert, qui aimait retrouver ses amis dans les bistrots pour chanter autour d’un piano. Lui aussi traînait dans les cafés car il aimait une musique vivante, plus que celle qui se jouait dans les conservatoires, à l’inverse d’un Beethoven. Il s’agit donc de réunir plusieurs interprètes afin qu’ils chantent de manière presque impromptue, à l’opposé d’un récital en solo. Cela peut justement s’envisager avec des étudiants. La même ambition de faire descendre des musiciens dans la rue préside aujourd’hui à la tenue des Schubertiades.

Votre café est aussi une galerie d’art : pourquoi ?
Ce lieu servait déjà auparavant de galerie. J’ai de beaux murs, ils forment un écrin que je veux mettre bénévolement à disposition des artistes, qui pour exposer dans les galeries du quartier des Bains doivent généralement se faire un nom au préalable. Ce choix d’artistes qui ne doivent que me plaire et cadrer dans le lieu change normalement tous les mois.

Propos recueillis par Julien Lambert

Le Samovar, rue du Diorama 16, près de la Place du Cirque à Genève (022 781 57 60)
www.le-samovar.ch

Prochains concerts (à 18h, entrée libre, chapeau à la sortie) :
3 novembre : Tremplins des classes pré-professionnelles
24 novembre : Sylvie Pique, soprano, June Allender, piano, mélodies de Bartok, Ravel et Riadis
8 décembre : Johnny-Lee Leslie, accordéon classique