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Sur les scènes lausannoises
Lausanne : au théâtre en mars

Riche programme théâtral en mars

Article mis en ligne le 2 mars 2013

par Viviane Vuilleumier

Le mois de mars propose une grande variété de spectacles sur les scènes lausannoises, avec quelques reprises bienvenues, tels Chaque homme est une race par le Théâtre Spirale, ou Figaro !, une production du Théâtre de Carouge qui fait escale à Kléber-Méleau.

Pour les spectacles dont les représentations continuent en mars, voir le détail sur le mémento de février

L’Arsenic à l’Entrepôt St-Martin : La mélancolie du genre

Du 1er au 10 mars : Traversant les notions d’innée et d’acquis, de naturel et de culturel, la Cie Piera H entame son exploration à travers les genres : masculin-féminin-théâtre-danse…

« La mélancolie du genre »
Photo Cie Piera H

L’histoire : Avec cette première création, la Cie Piera H interroge la manière dont nous, animaux humains, nous nous employons chaque jour à nous lire à travers la dense forêt des signes. Elle s’attendrit des efforts et des maladresses qui en résultent et s’amuse des références contradictoires qui nous constituent.

L’Arsenic à l’Entrepôt St-Martin, me, ve 20h30 / ma, je, sa 19h / di 18h (reservation@arsenic.ch / 021/625.11.36)

Théâtre Kléber-Méleau : Que faire ? (Le retour)

Du 5 au 10 mars : Ce petit chef-d’œuvre où l’esprit s’égaye et l’humour s’élève, qui connaît le succès depuis sa présentation à La Colline en 2011, fait escale à Kléber-Méleau avec ses deux acteurs vedettes, Martine Schambacher et François Chattot.

« Que faire ? (Le retour) »
© Vincent Arbelet

L’histoire : Cent ans après la parution du célèbre Que faire ? de Lénine, un couple dans sa cuisine prend soudain conscience de la vacuité des modes de vie dans les pays de l’hémisphère nord en ce début de siècle. Ils décident alors de faire le tri dans l’Histoire, l’Art et la Pensée : la Révolution française, on garde ? et la Révolution russe ? et Nietzsche ? et Mai 68 ? et l’Art conceptuel ?
Ce spectacle est un véritable feu d’artifice mis en action par Jean-Charles Massera et Benoît Lambert, créateurs brillants et inspirés (...) Et la qualité et l’inventivité de l’interprétation des comédiens procurent une extrême jubilation !

Théâtre Kléber-Méleau, ma-me-je 19h – ve-sa 20h30 – di 17h30 (rés. 021/625.84.29)

Chapiteau Vidy-L : L’homme qui se hait

Du 5 au 24 mars : Denis Podalydès met en scène, avec la collaboration de l’auteur, ce texte, brillant et profondément ironique, d’Emmanuel Bourdieu

« L’homme qui se hait »
© Vladimir Vatsev

L’histoire : Le professeur Winch est le fondateur, le père spirituel pourrait-on dire, de l’UPA qui n’est autre, pour ceux qui l’ignoreraient, que l’Université Philosophique Ambulante. Ainsi, flanqué de Monsieur Bakhamouche, son inoxydable assistant, et de Madame Winch, ex-hôtesse de l’UPA, il parcourt les départements, volant d’arrière-salles de bistrot en théâtres désuets pour déployer son cycle de conférences qui, forcément, répandent de profondes vérités.

Chapiteau Vidy-L, mar-mer-jeu-sam à 20h30, ven à 19h, dim à 17h (loc. 021/619.45.45)

Pulloff Théâtres : Le Malentendu

Du 5 au 24 mars : Joseph E. Voeffray met en scène cette pièce en trois actes de Camus, qui fait partie du cycle de l’absurbe.

Joseph E. Voeffray

L’histoire : Jan, jeune homme à qui la vie a réussi, riche et amoureux, décide de renouer le lien avec sa famille, qu’il a quittée des années auparavant. C’est ainsi qu’il retourne dans son village natal et plus précisément dans l’auberge tenue par sa mère et sa sœur. Ne sachant comment informer de sa vraie identité, Jan séjourne dans l’auberge, attendant une occasion propice à sa déclaration.
Cette pièce aborde comme thème central l’amour et le manque d’amour. Un autre thème est celui de la solitude, doublée du sentiment d’abandon, ce qui constitue la base de malentendu dont parle la pièce.
Malentendu et incompréhension, tentative d’exprimer l’indicible ou impossibilité de réagir face à l’innommable… Ces difficultés sont à l’origine de tout le drame de la pièce.

Pulloff Théâtres, me/ve à 20h30, ma/je/sa à 19h00 et di à 18h00 (réservations au 021/311.44.22)

Le petit théâtre : Le Petit Poucet

Du 6 au 10 mars : Pour sa deuxième pièce destinée au jeu public Laurent Gutmann a opté pour le conte de Perrault.

« Le Petit Poucet »
© Pierre Grosbois

L’histoire : Dans sa version teintée d’humour noir, il s’empare de tout ce qui fait sa force évocatrice et n’élude aucune des terreurs auxquelles le Petit Poucet est confronté. Avec lui, nous serons abandonnés, perdus dans la forêt et avec lui, nous retrouverons à la fin la maison de nos parents, à la fois changés et pourtant les mêmes.

Le petit théâtre, mer-dim à 17h, ven à 19h, sam à 14h et 17h (rés. www.lepetittheatre.ch/)

Vidy-Lausanne : Acrobates

Du 6 au 24 mars : Ancien pilier de la célèbre troupe de trapézistes des Arts Sauts, Stéphane Ricordel, en complicité avec le cinéaste Olivier Meyrou, rend hommage à un pote disparu.

« Acrobates »
© Hold Up Films

L’histoire : Il s’appelait Fabrice, mais tout le monde l’appelait Fabou. C’était le Petit Prince volant des Arts Sauts, sublime voltigeur qui tutoyait les étoiles et les oiseaux, jusqu’au jour où un accident lui a coupé les ailes.
Mais il ne s’agit pas d’élever une stèle funéraire à leur ami disparu ; au contraire, ce spectacle s’annonce comme une célébration de la vie, une interrogation fascinée de cet art qui défie la pesanteur (et l’apesanteur !), une exploration heureuse du mouvement, des ressources invraisemblables de ce drôle d’animal qu’est l’homme.

Vidy-Lausanne, salle de répétition, lu : relâche (ainsi que les 9,16 et 23.03)
ma-sa : 19h30
, dimanche : 18h30 (loc. 021/619.45.45)

Espace culturel des Terreaux : Chaque homme est une race

14, 15, 17 mars : La pièce de Mia Couto mise en scène par Patrick Mohr du Théâtre Spirale est reprise pour trois représentations.

« Chaque homme est une race »
© Harandane Dicko

L’histoire : La pièce traite de la faim, de la nécessité et de la survie. Elle témoigne de ceux qui partent sans savoir nager à l’assaut de l’océan dans des barques de fortune, de ceux qui ne peuvent plus attendre, de ceux qui n’ont plus le choix. Mia Couto, écrivain mozambicain, dépeint un monde dur, où la dignité humaine transcende la misère.

Fantastiques, philosophiques, tragiques et cocasses, ses textes révèlent une infinie tendresse pour l’humanité.

Espace culturel des Terreaux, jeu-sam à 19h / ven à 20h / dim à 17h (loc. http://www.terreaux.org/)

La Grange de Dorigny : D’un retournement à l’autre

Du 14 au 23 mars : La Cie Voix Publique propose un texte de Frédéric Lordon, dans la mise en scène de Vincent Bonillo.

Frédéric Lordon

L’histoire : Directeur de recherche au CNRS et économiste spécialiste des crises financières, F. Lordon choisit ici la forme de la farce et du théâtre en alexandrins pour raconter la déconfiture du système financier. Et l’on rit jaune –à gorge déployée- de voir de célèbres représentants de notre élite affolés par l’interminable maelstrom qu’ils ont provoqué, rattrapés par l’explosion de la dette et les désormais célèbres « subpraïmes » !

La Grange de Dorigny, lun relâche, mar-jeu-sam 19h, mer-ven 20h30, dim 17h (rés. 021/692.21.24)

L’Arsenic : Médée / Fukushima

Du 15 au 24 mars : Entre pulsions archaïques et cartésianisme dévastateur, c’est le spectacle de notre rapport aux forces invisibles qui se dessine ici. Proposé par la Cie Jours Tranquilles, et mis en scène par Fabrice Gorgerat, ce voyage engagé aux confins de l’humain dans ce qu’il a de plus insensé et magnifique, dans ce qui le définit avant tout : la catastrophe.

« Médée / Fukushima »
Photo Estelle Rullier

L’histoire : L’accident nucléaire de Fukushima pose de manière décisive la question de la mise en récit d’un phénomène invisible, intraçable et durable. Le récit tragique peut-il éclairer une catastrophe latente et rendre compte de ce qui se joue en deçà de ce que nous sentons ? La terreur sourde qu’engendre la radioactivité permet-elle de renouveler la lecture de Médée, prêtresse du Soleil et magicienne, force primitive et non maîtrisable par essence ? Le parcours qui mène de la crainte instinctive, presque irrationnelle, à une pièce de théâtre constitue un des matériaux narratifs de ce road movie atomique au cœur du spectraculaire.

L’Arsenic, ma, je, sa 19h / me, ve 20h30 / di 18h (reservation@arsenic.ch / 021/625.11.36)

Vidy-Lausanne : Les revenants

Du 15 au 29 mars : Metteur en scène parmi les plus marquants de sa génération, Thomas Ostermeier explore depuis plusieurs années les gouffres excavés par Ibsen. Pour cette première création en français, il a jeté son dévolu sur cette pièce de 1881.

Thomas Ostermeier
© Paolo Pellegrin

L’histoire : Les revenants est une pièce qui plonge dans les secrets d’une famille aux consciences rongées par le passé. Des spectres font leur apparition, porteurs de « vérités ». Ils font se fissurer les masques trop fragiles. En maître du genre, Ostermeier cherchera un théâtre de l’intime, où les regards échangés ont autant de poids que les événements du récit, où les relations entre des êtres peuvent être disséquées au scalpel, sans que leurs mystères soient jamais révélés.

Vidy-Lausanne, salle Charles Apothéloz, lu : relâche, ma-jeu et samedi : 19h00
, vendredi : 20h30
, dimanche : 17h30 (rés. 021/619.45.45 - www.billetterie-vidy.ch)

Théâtre Kléber-Méleau : Figaro !

Du 19 au 29 mars : Après les truculents personnages de Molière, le directeur du Théâtre de Carouge met en scène le plus célèbre des valets dans une version d’après Le Mariage de Figaro.

« Figaro ! »
© Marc Vanappelghem

L’histoire : Pour cet opus qui interroge la légitimité des liens du mariage et sonde les profondeurs du sentiment amoureux, Jean Liermier a choisi d’adapter le texte original de Beaumarchais en le passant au prisme de la structure dramaturgique du texte que Lorenzo Da Ponte a réalisé pour Mozart. Une adaptation dont il apprécie « la rapidité et la précision du découpage ». C’est donc « une version de chambre » du chef-d’œuvre du célèbre insolent (recentrée sur les couples Figaro-Suzanne, Comte-Comtesse, Basile- Chérubin), qui sera reprise à Kléber-Méleau.

Théâtre Kléber-Méleau, ma-me-je 19h – ve-sa 20h30 – di 17h30 (rés. 021/625.84.29

Le petit théâtre : Des joues fraîches comme des coquelicots

Du 20 au 24 mars : A partir d’un conte aussi familier que celui du Petit Chaperon rouge, Eve Ledig, metteure en scène virtuose, propose une version bouleversante.

« Des joues fraîches comme des coquelicots »
© Jean-Georges Ott

L’histoire : C’est l’histoire d’une petite fille au manteau rouge, que l’on croit connaître… Une version bouleversante et archaïque du Petit Chaperon rouge, racontée et chantée par un chœur de sept femmes. Chacune porte en elle cette histoire et même si elles la connaissent par coeur, elles l’inventent à chaque fois. En choeur, elles la racontent et la chantent, lui donnant corps et souffle. Elles chantent la forêt, le loup, le bouquet confectionné avec soin pour la grand-mère.

Le petit théâtre, mer-dim à 17h, ven à 19h, sam à 14h et 17h (rés. www.lepetittheatre.ch/)

Espace culturel des Terreaux : Aldjia, la femme divisée

21, 22, 23 mars : Anouk Juriens est Aldjia, dans cette pièce de Jacques Probst, mise en scène par Christian Vez.

Anouk Juriens

L’histoire : Une pièce coup de poing qui s’approprie une histoire oubliée de l’Ancien Testament pour en faire éclore un récit troublant d’actualité. Une même actrice joue deux facettes d’Aldjia, femme morcelée en quête d’identité et d’unité, dont la destinée ira finalement bien au-delà du fait-divers sordide…
Dans cette pièce écrite à la lame de couteau, à l’encre aussi forte qu’un whisky bien tourbeux, Jacques Probst rejoint chaque spectateur dans ses recoins les plus sombres et ses questionnements les plus intimes, laissant passer des rais de lumière entre les pires meurtrissures.

Espace culturel des Terreaux, jeu à 19h / ven à 20h / dim à 17h (loc. www.terreaux.org/)

Et un peu de danse pour terminer :

Théâtre Sévelin36 et autres lieux : Les Printemps de Sévelin

Du 5 au 23 mars : Comme chaque année, le Festival de danse contemporaine se déroulera dans divers lieux de Lausanne, tels le Théâtre Sévelin 36, l’Arsenic, ou encore l’Octogone de Pully.

« Celestrial Spunk » de et avec Rudi van der Merwe

Les Printemps de Sévelin rassemblent de nombreuses compagnies - qui viennent de Belgique, de France, d’Angleterre, d’Italie et de Suisse -, pour présenter leurs créations, qui allient humour et dérision, mais aussi une recherche constante de nouveaux moyens d’expression.
Il y aura également des rencontres public-artistes, des ateliers (adultes et enfants), et la présence de la fabrique Gomez de fanzines, des dessinateurs à l’humour mordant qui “croqueront“ les moments forts du festival.

(021/620.00.11 ou reservation@theatresevelin36.ch)