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Sur les scènes lausannoises
Lausanne : au théâtre en avril

Jolie programmation !

Article mis en ligne le 2 avril 2013

par Viviane Vuilleumier

Le mois d’avril réserve des spectacles intéressants à découvrir, certains très innovants.

L’Arsenic : Pas de Porte

Du 9 au 14 avril : Le Collectif Comédie Drôle continue sur sa lancée et construit un spectacle sur l’envie de penser la politique actuelle à travers une comédie.

L’histoire : Huis clos presque naturaliste, Pas de porte met en scène un dîner bourgeois dans une maison huppée de Lavaux. L’hôtesse des lieux ainsi que ses invités vont se dévoiler et confronter leurs positions politiques et sociétales au fil d’une soirée où rien ne se passe comme prévu…

« Pas de porte »

L’écriture est collective, elle se construit grâce à un aller-retour constant entre une écriture textuelle et une recherche par l’improvisation. Une oeuvre inédite qui réaffirme avec verve la nécessité de révéler par l’humour de réels enjeux de société.

L’Arsenic, ma, je, sa 19h / me, ve 20h30 / di 18h (reservation@arsenic.ch / 021/625.11.36)

Théâtre de Vidy : Mon traître

Du 16 au 28 avril : Emmanuel Meirieu utilise les textes « Mon traître » et « Retour à Killybegs » de Sorj Chalandon pour créer son nouveau spectacle.

Emmanuel Meirieu

L’histoire : C’est l’histoire vraie d’une amitié entre l’auteur et Denis Donaldson, leader charismatique de la branche politique de l’IRA. Les deux hommes partagent des idéaux, sont quasi frères d’armes durant des décennies, jusqu’au jour où Donaldson révèle, en conférence de presse, qu’il est informateur des services secrets britanniques depuis vingt-cinq ans. Il mourra assassiné quelques mois plus tard. Qu’y avait-il de vrai en lui ? Était-il au moins sincère dans ses sentiments ? Par le biais de la fiction, Chalandon a doublé les points de vue : il a écrit un monologue pour chaque homme. Deux acteurs d’exception serviront cette parole, qui interroge dans l’incandescence et la douleur le sens de l’amitié et des engagements politiques.

Vidy-Lausanne, salle Charles Apothéloz, mar-jeu-sam à 19h, ven à 20h30, dim à 17h30 (rés. 021/619.45.45 - www.billetterie-vidy.ch)

Théâtre de Vidy : La force de tuer

Du 16 avril au 5 mai : C’est Philippe Lüscher, bien connu des spectateurs romands, qui met en scène ce texte de Lars Norén. Créé dans cette version au Poche à Genève, n’échappe pas au principe : le spectacle ne laisse personne indifférent. La force de tuer, c’est aussi la force, incroyable, du théâtre.

« La force de tuer »
© Augustin Rebetez

L’histoire : A sa façon, avec son sens de la tragédie, son art de fouiller les blessures, ses interrogations sur les figures de la mère et du père, Lars Norén tourne autour des mythes grecs, presque sans jamais les nommer : La force de tuer est un coup de poing qui vient de la nuit des temps, mais revêtu d’un gant du XXe siècle. Cette pièce est un huis clos qui met en présence un père, son fils et la petite amie de ce dernier. Les rapports entre les personnages sont d’une densité exceptionnelle. Ils ont pour arrière-fond une dérive qui entraîne peu à peu une perte de repères, au point que, livrés à leurs pulsions les plus profondes, les êtres brisent tous les codes. Un texte de Norén, c’est chaque fois un maelström intérieur.

Vidy-Lausanne, salle de répétition, mar-sam à 19h30, dim à 18h30 (loc. 021/619.45.45)

Théâtre Kléber-Méleau : Le Haut-de-Forme

Du 16 avril au 8 mai : Eduardo De Filippo a su faire rire en donnant vie à des personnages généreux bien que souvent pessimistes, truculents et jamais vulgaires, qui luttent pour leur existence avec un bonheur inégal. Il est à l’honneur à Kléber-Méleau.

Eduardo de Filippo

L’histoire : À Naples, c’est la misère dans le quartier populaire des Cristallini d’où une insurrection de la résistance napolitaine repoussa la Wehrmacht, et contribua à la chute du fascisme, le 25 juillet 1943.
Pour échapper à une menace d’expulsion, pour réunir la somme nécessaire au payement du loyer, Rita aguiche les passants. Mais avant de passer à l’acte, avec la complicité de ses amis, elle terrorise ses clients qui se retirent sans demander leur reste, sans reprendre leur argent.
Un jour arrive un homme qui déjouera son stratagème...

Théâtre Kléber-Méleau, ma/me/je 19h, ve / sa 20h30, di 17h30 (rés. 021/625.84.29)

Le petit théâtre : Fontaine, je boirai de ton eau

Du 17 au 28 avril : Dans cette création de danse contemporaine, ludique et accessible au jeune public, les chorégraphes Corinne Rochet et Nicholas Pettit, abordent le thème de la vanité en s’inspirant de trois fables de Jean de la Fontaine : Le corbeau et le renard, La grenouille qui veut se faire aussi grosse que le boeuf et Le lièvre et la tortue.

« Fontaine, je boirai de ton eau »
Photo de répétition, Pénélope Henriod

L’histoire : Les défauts bassement humains de ce fabuleux bestiaire seront traduits et transposés dans l’univers cher aux deux chorégraphes : le jeu de perspectives, l’usage précis et poétique de la musique et de la lumière, la manipulation d’habits ou encore une énorme bulle transparente dans laquelle dansera la grenouille…

Le petit théâtre, mer-dim à 17h, ven à 19h, sam à 14h et 17h (rés. www.lepetittheatre.ch/)

u Fontaine, je boirais de ton eau d’après Jean de la Fontaine, chor. Corinne Rochet et Nicholas Pettit.

Théâtre de Vidy : Dénommé Gospodin

Du 17 avril au 3 mai : Forgée à l’imagination du jeune auteur allemand Philipp Löhle, la pièce est ici donnée en création française, sous la direction de Benoît Lambert, dont le travail est présenté pour la première fois à Vidy.

« Dénommé Gospodin »
©Vincent Arbelet

L’histoire : Rares sont les textes de théâtre contemporain qui abordent, avec un tel humour, les réalités du monde d’aujourd’hui. Rien que le point de départ est révélateur de la verve farfelue de Löhle : le dénommé Gospodin vivait heureux avec son lama, jusqu’au jour où Greenpeace lui a retiré l’animal, au motif que les conditions n’étaient pas réunies pour qu’il soit heureux… D’une manière générale, la vie de Gospodin ne manque pas de piquant. Il y a Anette qui se tire en emportant le matelas, les amis qui défilent dans l’appartement pour lui piquer ses maigres biens au gré de leurs propres besoins, la découverte d’une montagne de billets de banque et la volonté de faire la peau au capitalisme ! Bref, c’est un joyeux fatras maîtrisé qui vaut son pesant de peanuts pour développer une vraie réflexion sur la propriété privée et les contradictions quasi burlesques de nos sociétés.

Vidy-Lausanne, La Passerelle, mar-sam à 20h, dim à 18h, relâche lun (loc. 021/619.45.45)

Théâtre de Vidy : Les oranges

Du 17 avril au 5 mai : Ce conte contemporain d’Aziz Chouaki est dirigé par Laurent Hatat, sur une idée d’Azeddine Benamara.

L’histoire : Ils sont tout simplement magnifiques, ces deux-là : Azeddine Benamara et Mounya Boudiaf ! Magnifiques de vie, de pétillance, de poésie, de gravité, d’intelligence, de lumière pour dire le soleil de l’Algérie et les larmes de sang qui maculent son histoire.

« Les oranges »
© F. Iovino

Car Les oranges, voulu par Aziz Chouaki comme un « conte contemporain », est un parcours à travers les ans et les événements, mais ancré dans l’existence quotidienne. Ici, on aime d’amour, on hume les odeurs, on regarde les gamins qui tapent dans un ballon de foot, on se révolte, on agit, on s’inquiète, le tout dans une langue superbe, heureux métissage d’Orient et d’Occident. Une fois passé le premier plaisir d’avoir mordu dans ces « oranges » (une explosion de goût sur le palais), on se rend compte qu’il s’agit aussi, et peut-être avant tout, d’une sacrée réflexion sur la liberté et l’identité.

Chapiteau Vidy-L, mar-jeu-sam à 20h30, ven à 19h, dim à 17h (loc. 021/619.45.45)

L’Arsenic : Le Baiser et la Morsure (opus 2)

Du 18 au 28 avril : Guillaume Béguin avec l’équipe artistique de la Cie de nuit comme de jour conçoivent une mise en scène énigmatique et limpide, qui sonde les racines insaisissables du langage et nous transporte aux sources chuchotantes du verbe.

« Le Baiser et la Morsure »

L’histoire : Les mots sont si intelligibles et si pratiques que nous n’écoutons plus qu’eux. Or, les corps et les voix expriment quelquefois mieux que les mots ne disent. Nos cousins les gorilles, chimpanzés et autres bonobos, vivent dans des sociétés complexes où l’on se passe de mots. Le baiser et la morsure questionne les ressorts insoupçonnés de ces échanges physiques et verbaux.

L’Arsenic, ma, je, sa 19h / me, ve 20h30 / di 18h (reservation@arsenic.ch / 021/625.11.36)

Espace culturel des Terreaux : Nathan le Sage

Les 25, 28, 30 avril, 5, 7 mai : Jean Chollet, pour sa mise en scène, réunit, autour de 3 comédiens professionnels, une quinzaine de jeunes - juifs, chrétiens et musulmans - qui ont décidé de travailler ensemble sur un spectacle qui invite à la tolérance religieuse.

Gotthold Ephraim Lessing

L’histoire : Jérusalem, 1187. Saladin vient de reprendre la ville aux Croisés et, bien que victorieux, il agit vis-à-vis des juifs et des chrétiens dans un esprit de tolérance inconnu jusqu’alors. Mais Saladin a des soucis d’argent. Il convoque Nathan, un marchand juif, et lui demande ce qu’il croit être la vraie religion. Si Nathan répond que c’est la religion juive, Saladin pourra sans ressentiment séquestrer tous ses biens. Mais Nathan lui répond sous forme d’une étrange parabole...
En imaginant la rencontre d’un musulman apôtre de la tolérance, d’un juif sympathique et d’un chrétien assailli par le doute, Lessing bouscule les représentations de son temps. Et du nôtre !

Espace culturel des Terreaux,mar- jeu à 19h / dim à 17h (loc. http://www.terreaux.org/)

La Grange de Dorigny : Festival des cultures Unil-Epfl

Du 12 au 27 avril : le Festival des cultures offre une plateforme d’expérimentation et de réflexion aux étudiant⋅e⋅s mettant sur pied des projets artistiques en parallèle de leurs études académiques. Et ils sont nombreux !

Renseignements sur www.fecule.ch