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Sur les scènes genevoises
Genève : Spectacles en février

Quelques belles soirées en perspective...

Article mis en ligne le 31 janvier 2013
dernière modification le 27 janvier 2013

par Viviane Vuilleumier

Les scènes genevoises offrent à nouveau une belle diversité en février, sans parler du programme du festival Antigel qui anime le canton jusqu’au 10 février. Et ne manquons pas de signaler l’événement que représente la venue à Meyrin du comédien Bob Wilson avec son interprétation de Krapp de La Dernière Bande de Beckett, ou la représentation de Quadrille avec François Berléand.

Quelques spectacles dont les représentations ont débuté en janvier continueront durant quelques jours en février. Voir le détail sur le mémento de janvier.

Coup d’œil sur les spectacles qui commencent en février :

Forum Meyrin : Le Combat ordinaire

Les 5 et 6 février : Meyrin accueille Robert Sandoz et son adaptation de la BD de Manu Larcenet, meilleur album du Festival d’Angoulême 2004.

« Le Combat ordinaire »
© Guillaume Perret

L’histoire : À l’étroit entre des parents inquiets, un chat caractériel et des crises d’angoisse inopinées, un photographe solitaire se réconcilie avec le monde grâce à une jeune femme et un vieux sage.

Forum Meyrin à 20h30 sauf mention contraire (loc. 022/989.34.34)

Théâtre des Marionnettes : Mam’zelle chapeau

Du 11 au 17 février : Laure-Isabelle Blanchet présente son spectacle destiné aux bambins de 1 à 3 ans.

« Mam’zelle Chapeau »
© Olivier Carrel

L’histoire : Devant son miroir, Mademoiselle rêve... Elle se demande comment retrouver les plus beaux chapeaux de l´histoire. Son couvre-chef préféré est plein de trous : elle fait la moue. Par bonheur, dans les rondes boîtes de son logis, sommeillent des chapeaux oubliés. Tous plus fantaisistes les uns que les autres, ils sont habités de drôles de personnages. Vifs et colorés, ils se mettent en mouvement, et nous racontent des histoires de neige ou d´étrange lune. De la casquette au sombrero, Mam´zelle Chapeau retrouve alors, entre deux éclats de rire, son sympathique sourire.

Théâtre des Marionnettes, mar-jeu-ven à 10h, 15h, 16h30 / mer-sam-dim à 11h, 15h, 17h (rés. 022/807.31.07, reservation@marionnettes.ch)

Théâtre du Grütli : Des Femmes qui tombent

Du 12 au 24 février : Sandra Gaudin met en scène une pièce de Pierre Desprogres.

Pierre Desproges

L’histoire : Dans un ordre approximatif, Pierre Desproges aura moqué l’endive, vilipendé la métastase et conchié Francis Lalanne. Son unique roman, Des femmes qui tombent, publié en 1985, regorge de bons mots et de cadavres. Des cadavres de femmes uniquement, n’en déplaise aux féministes et aux bons esprits. Desproges ne faisait pas dans la bonne conscience : la sienne était trop aigüe pour se contenter des mots d’ordre en vogue et des certitudes qui tiennent lieu de ligne de vie. « Celui qui a agité les idées bien-pensantes, outrepassé les aprioris politiques manichéens a aussi inventé un style littéraire unique, avec sa grammaire, son rythme, ses mots », constate ainsi Sandra Gaudin qui a donc décidé de porter à la scène la prose récalcitrante et formidablement drôle du défunt.

Le Grütli, Petite Salle (2ème étage), à 20h, dim à 18h. Relâche lun (billetterie : reservation@grutli.ch / 022/888.44.88)

Le Poche-Genève : In love with Federer

Du 18 février au 10 mars : Denis Maillefer met en scène et interprète, avec son complice le comédien Bastien Semenzato, sa fascination pour Roger Federer.

« In love with Federer »
© Augustin Rebetez

L’histoire : Roger Federer, joueur de tennis au palmarès unique, réunit tous les attributs actuels de la célébrité sportive mondialisée. Pourtant sa façon de jouer, son style, sa présence, emmènent le tennis dans une autre direction que celle tracée par les impératifs techniques, économiques et médiatiques. Son jeu révèle une échappée. C’est à sa singularité et à la présence poétique admirable de Federer que le spectacle est consacré.

Le Poche-Genève, lun-ven à 20h30, mer-jeu-sam à 19h, dim à 17h, mar relâche (rés. 022/310.37.59 lun-ven 9h30 à 12h + 14h à 18h - Loc. SCM)

Théâtre de Carouge : Semianyki

Du 19 février au 3 mars : Le Teatr Semianyki se produit sur la scène de Carouge.

Semianyki
© Christophe Deschanela

L’histoire : Corde à linge, table et piano pour les lignes : poupées, pendule, téléphone, arrosoirs, radio, nippes et torchons pour le désordre. C’est dans ce bric-à-brac rétro que logent les six membres de Semianyki : un père alcoolique, une mère poule enceinte jusqu’aux dents et une bande d’affreux marmots bien décidés à faire régner leur loi !
Voilà l’histoire des grandes et petites misères d’une famille russe de clowns qui se débat dans une mélancolie alcoolisée réjouissante. Où quatre sales gosses, embrigadés par un aîné armé d’une scie en plastique et toujours prêt à découper en morceau père et mère, élaborent jour et nuit des stratagèmes aussi cruels que drolatiques pour dire leur amour-haine à des parents passablement dépassés par la situation.

Théâtre de Carouge, Salle François-Simon, mar-mer-jeu-sam à 1h, ven à 20h, dim à 17h, relâche lun (billetterie : 022/343.43.43 - info@tcag.ch)

Théâtre du Grütli : La main qui ment

Du 19 février au 3 mars : Le metteur en scène Philippe Sireuil crée une pièce de Jean-Pierre Piemme au Grütli.

Philippe Sireuil

L’histoire : Eh bien oui la guerre civile. Et cette manière qu’elle a de dresser les hommes les uns contre les autres. Quand se tait le fracas des bombes, quand la haine cède la place à l’espoir ou à la lassitude, il faut toutefois songer à reconstruire. Une nouvelle couche, faussement vierge, vient alors se déposer sur les gravats. De cet enduit, l’homme fait un usage avisé pour se dissimuler aux regards des autres. La main qui ment est une claque. Elle retentit sur le visage du quotidien, sur cette « illusion parfaite » qu’est la famille avec son lot consolateur d’habitudes et de gestes tendres. Un homme, un jour, a menti. Par ce mensonge, l’ennemi d’hier est devenu le mari d’aujourd’hui. Désireuse de faire son portrait, une jeune journaliste révèlera à son épouse et à son fils que l’homme aimé et respecté en cache un autre.

Le Grütli, Grande salle (sous-sol), mar-jeu-sam à 19h, mer-ven à 20h, dim à 18h. Relâche lun (billetterie : reservation@grutli.ch / 022/888.44.88)

Théâtre Am Stram Gram : Nos amours bêtes

Les 19, 20, 23, 24, 27 février, et 2, 3, 6, 9, 10 mars : Fabrice Melquiot s’associe à la chorégraphe Ambra Senatore pour offrir une version de La Belle et la Bête.

« Nos amours bêtes »
Photo de répétition

L’histoire : Tu m’aimes ? Tu m’aimes comment ? Pourquoi tu m’aimes ? Jusqu’à quand ? Danse avec moi. Parle avec moi. Jouons. Arrête de répéter que tu m’aimes, ça m’agace. Pourquoi tu grognes ? Pourquoi ton poil se hérisse quand je t’embrasse ? Tu me trouves belle ? Tu me trouves bête ?
Belles, beaux et bêtes ; ils sont cinq, danseurs et comédiens. Entre danse et théâtre, la chorégraphe italienne Ambra Senatore et l’écrivain Fabrice Melquiot leur inventent un dialogue inédit.

Théâtre Am Stram Gram, mar à 19h, mer à 15h, sam-dim à 17h (Loc. 022/735.79.24 et Service Culturel Migros)

Théâtre Saint-Gervais : Que faire ? (le retour)

Du 21 au 27 février : Benoît Lambert tente de répondre à une importante question posée par Jean-Charles Massera.

« Que faire ? »
© Vincent Arbelet

L’histoire : C’est un couple de jeunes vieux. Un soir à la cuisine. Entre mots fléchés et cuisson des poireaux, ils tombent sur un livre. C’est quoi ça ? Alors ils essaient. Lire, penser. Réfléchir. Ils découvrent que la pensée met en mouvement, vraiment. Émus, ils s’engagent dans un invraisemblable nettoyage de printemps : intellectuel, artistique et historique. Entourés de piles de bouquins, ils trient. La Révolution française, on garde ?
Ces deux clowns domestiques - les merveilleux François Chattot et Martine Schambacher - revisitent l’histoire de la pensée à travers un processus d’émancipation naïf et spontané.

Théâtre Saint-Gervais, Salle Marieluise Fleisser, 2ème sous-sol - grande salle, mar-jeu-sam à 19h, mer-ven à 20h30, dim 18h, relâche lu (loc. 022/908.20.20 ou www.saint-gervais.ch)

Forum Meyrin : La Dernière Bande

Les 22 et 23 février : Événement sur la scène du Forum Meyrin avec la venue du génie théâtral qu’est le comédien Robert Wilson, pour ce texte de Beckett.

Bob Wilson est Krapp
© Lucie Jansch

L’histoire : Bob Wilson donne vie au solitaire et obsessionnel Krapp, de Beckett. Tandis qu’il joue un vieil homme qui dresse un bilan ironique de sa vie, l’un des plus grands artistes contemporains joue à 70 ans comme s’il en avait 20.

Forum Meyrin à 20h30 sauf mention contraire (loc. 022/989.34.34)

Bâtiment des Forces Motrices : Quadrille

Le 26 février : Les Théâtrales accueille une pièce de Sacha Guitry mise en scène par Bernard Murat. Avec François Berléand, Florence Pernel...

« Quadrille ». François Berléand entouré de Pascale Arbillot et Florence Pernel. Debout, François Vincentelli.
(Emmanuel Murat)

L’histoire : Dès son arrivée au Ritz, Carl Hérickson, une vedette d’Hollywood, est accueilli par la journaliste Claudine André et le rédacteur en chef de Paris-Soir, Philippe de Morannes. Tandis que l’acteur américain, assailli d’admiratrices, traverse le hall, une belle inconnue, qui se trouve être Paulette Nanteuil, comédienne et maîtresse de Philippe, semble étrangère à cette frénésie. Intrigué, il lui demande un autographe, qu’elle signe du nom de son amie Claudine. Le soir-même, Carl découvre sa véritable identité en allant la voir jouer au Théâtre du Gymnase. Il l’invite à dîner, tandis que Philippe est de plus en plus séduit par Claudine, elle-même n’étant pas insensible à son charme, ni à celui de Carl… Le quadrille est en place.

BFM à 20h30 (rés. 022/364.30.30 - ou www.lestheatrales.ch ou www.fnac.ch

Théâtre Alchimic : Notes de cuisine

Du 26 février au 17 mars : Matthieu Béguelin se penche sur les Notes de cuisine de Rodrigo Garcia.

L’histoire : Tout se passe dans une cuisine qui est sur un plateau de télévision, lors d’une émission culinaire. Mais attention ! ne nous y trompons pas, il ne s’agit pas de cuisine dans cette pièce, mais bien de transcendance, d’une métaphore, puisque les cuisiniers autant que les aliments sont des êtres humains qui s’entredévorent. Imaginez cette cuisine : la table, un mari, un amant et la femme. Laissez le tout mijoter pendant 1h30... Il y a là matière à faire rire !

Dans cette pièce, rien de sucré, mais du piquant, du vif-argent. Le spectateur prend la modernité en pleine gueule, surtout parce que ce texte met en lumière le décalage entre les valeurs qu’on nous inculque enfants et l’objet de consommation que l’on devient adulte.

Théâtre Alchimic, mardi et vendredi à 20h30 ; mercredi, jeudi, samedi et dimanche à 19h, relâche lun (rés. 022/301.68.38 / billetterie@alchimic.ch - loc. Service culturel Migros)

Théâtre des Amis : Les émigrés

Du 26 février au 24 mars : Véronique Revaz met en scène un texte de Slawomir Mrozek.

Slawomir Mrozek

L’histoire : Dans une cave qui leur sert d’abri, un réfugié politique et un travailleur immigré s’organisent un réveillon qu’ils vont passer à se chamailler. Tout les sépare. L’emprisonnement intellectuel de l’un, exilé pour ses idées. L’obsession aveuglante de l’autre à s’enrichir pour sa famille. Une confrontation qui révèle une humanité fragilisée dans ses convictions et dans ses fondements.
« Mourir pour des idées... » disait Brassens. Jamais la phrase n’a été autant d’actualité.
Une œuvre empreinte d’humour qui, à l’heure de l’instabilité mondiale, fait écho à notre propre condition humaine. Une pièce dense et tendre.

Théâtre des Amis, Carouge, mar-mer-ven à 20h, jeu-sam à 19h, dim à 18h (rens. 022/342.28.74)