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Comédie de Genève + TKM Renens
Genève + Renens : « La dernière bande »

Chef-d’œuvre !

Article mis en ligne le 29 octobre 2017

Si les écrits de Beckett vous intéressent, deux possibilités s’offrent à vous pour découvrir « La dernière bande » !

En effet, cette pièce est donnée dans deux théâtres sous deux versions différentes.

La Dernière Bande est un monologue en un acte de Samuel Beckett :
Krapp est un homme qui vient d’avoir septante ans et qui se retourne sur son passé, assis dans la nuit, à son bureau, seul avec sa nostalgie des temps révolus, d’un amour perdu, d’ambitions restées lettres mortes. Il s’apprête, comme à chaque anniversaire, à enregistrer sur bandes magnétiques les souvenirs de l’année écoulée. C’est alors qu’il se met à écouter une bande réalisée trente ans plus tôt, le ton alors assuré et l’arrogance au cœur, et qu’il s’amuse de la naïve confiance en l’avenir qu’il avait alors…

Omar Porras sera Krapp sur la scène du TKM

Au TKM Théâtre Kléber-Méleau, la mise en scène est réglée par l’Anglais Dan Jemmett et le personnage principal, Krapp, est incarné par Omar Porras ; deux artistes de plateau qui se sont donnés la réplique dans un travail de clown métaphysique éblouissant d’humanité !

Quant à La Comédie de Genève, elle accueille la pièce dans la version parisienne imaginée par le grand metteur en scène Peter Stein, avec l’incroyable comédien Jacques Weber en vieux clown triste. Visage blanchi, cheveux bouclés, nez rouge, corps plié en deux derrière un petit bureau… Le grand Jacques Weber est méconnaissable en Krapp. Dans sa turne, abandonné à son magnétophone, à ses bandes et ses bananes – « du poison pour un homme dans mon état » –, Krapp s’adonne à son rituel : s’enregistrer chaque année le jour de son anniversaire, et réécouter des extraits des années passées.

Jacques Weber dans « La dernière bande »
© Dunnara Meas

C’est un chef-d’œuvre que nous livre ici Peter Stein, ancien directeur de la Schaubühne de Berlin et l’un des plus grands artistes de notre temps. Un chef-d’œuvre d’autant plus rare qu’il a choisi de monter la première version du texte de Beckett, celle de 1958, qui fait la part belle à la pantomime, à ses rires, sa poésie. Krapp est sur le déclin, comme beaucoup de personnages de l’œuvre de Beckett, mais dans le spectacle qui nous est offert, ce déclin n’a rien de déprimant : c’est un déclin héroïque, un élan de vie drôle et bouleversant.

Du 14 novembre au 3 décembre , au TKM Théâtre Kléber-Méleau
Billetterie : 021/625.84.29, tkm@t-km.ch

Du 28 novembre au 2 décembre à La Comédie de Genève
Billetterie : http://www.comedie.ch/programme/la-derniere-bande