Arts-Scènes
Slogan du site

Cinéma Danse Expositions Musique Opéra Spectacles Théâtre

La Comédie de Genève
Genève : La Comédie

Saison

Article mis en ligne le 20 septembre 2015

Un programme qui propose 13 spectacles tout au long de la saison, entre accueil et création. Du rire, du drame, du cirque, de la musique... et des stars, de quoi satisfaire tous les publics.

Après sa participation à La Bâtie-Festival, La Comédie débute sa saison avec un spectacle qui mettra en évidence la comédienne Fanny Ardant, à savoir Cassandre d’après Christa Wolf, où son talent s’exprimera de belle manière, comme les festivaliers d’Aix ont pu le constater (jusqu’au 27 septembre).

Fanny Ardant est « Cassandre »
© Christophe Raynaud de Lage

Ensuite, place au Voyage au bout de la nuit de Louis-Ferdinand Céline mis en scène par Philippe Sireuil, avec la comédienne Hélène Firla dans le rôle de Bardamu (du 29 septembre au 18 octobre). Quant à la Française Catherine Marnas, elle fera la mise en scène de Lorenzaccio de Musset. Si l’on en croit la présentation faite par la Comédie, sa version sera plus « nerveuse » que l’originale, et ne comprend que huit comédiens, ce qui laisse de l’espace à des séquences visuelles, dansées, carnavalesques – tout en étant fidèle à la poésie de la langue de Musset (du 10 au 14 octobre).

En novembre (du 17 au 22), l’acteur flamand Bruno Vanden Broecke, qui avait bouleversé le public lors de la saison 13-14 dans son rôle de « Père André », un missionnaire belge en poste au Congo, donnera vie au héros de Mission , autre texte de David Van Reybrouck.

Bruno Vanden Broecke dans « Mission »
© Koen Broos

Du 26 novembre au 20 décembre, Yvette Théraulaz viendra présenter ses Conversations avec Barbara, une création intitulée Ma Barbara dans une mise en scène de Philippe Morand. Puis les danseurs Laura Alzina, Charlène Bonnet, Elina Kariva, Sophie Lebre, Evita Pitara, Rudy Sbrizzi, Juliette Valerio, et Laura Vallélian interpréteront /Utile : Redonner Corps , une création chorégraphique de Foofwa d’Imobilité (du 15 au 20 décembre).

En janvier, Hervé Loichemol s’attelle à un texte d’Olivier Py, Épître aux jeunes acteurs , un texte vigoureux, lyrique, libertaire et subversif – couronné de succès lors de sa création au Châtelard en 2002 - dont il proposera une nouvelle mise en scène (du 19 janvier au 7 février). Emma Dante, figure incontournable de la scène italienne, est l’auteure et la metteure en scène de Le sorelle Macaluso , un conte familial et social, l’histoire de sept sœurs qui dansent, miment, racontent - un spectacle unanimement salué lors de la 68e édition du Festival d’Avignon (du 26 au 31 janvier).

« Le Sorelle Macaluso » d’Emma Dante
© Carmine Maringola

Ensuite, un accueil au Bâtiment des Forces motrices qui ne laissera pas le public indifférent, Les Français , un spectacle inspiré par Proust et sa Recherche du temps perdu, et mis en scène par le Polonais Krzystof Warlikowski. Sera-ce le ’must’ de la saison... ? A voir et entendre du 11 au 13 février. Puis le Conte cruel de Valérie Poirier sera confié à Martine Paschoud qui mettra en ’images’ cette belle histoire d’amour qui vire au violent cauchemar... (du 22 février au 13 mars).

L’Opéra de quat’sous de Brecht sur la musique de Kurt Weill - une pièce qui dénonce avec une joie grinçante les inégalités, l’exploitation de l’homme par l’homme, et qui interroge les valeurs et les hiérarchies sociales - sera mis en scène par Joan Mompart, lequel avait connu un immense succès avec On ne paie pas, on ne paie pas ! de Dario Fo (du 1er au 20 mars).

« Des mondes meilleurs »
© Gilles-Ivan Frankignoul

Deuxième passage de Philippe Sireuil à La Comédie avec Des mondes meilleurs de Paul Pourveur, un texte qui, sur fond de crise économique, existentielle et amoureuse, de déprime sociale et de rêves à réinventer, frappe par sa justesse, sa profondeur, par l’acuité du regard porté sur notre monde contemporain (du 5 au 10 avril).

La saison se termine par une création, celle du Violon de Rotschild de Tchekhov par Hinde Kaddour (du 12 au 24 avril) ; il s’agit en fait de deux récits – l’histoire édifiante d’un fabricant de cercueils et d’un Juif détesté, « puant l’ail », puis une conversation entre un veuf et son petit garçon – qui seront servis par un stupéfiant comédien, Ahmed Belbachir, seul en scène, imposante silhouette dans un espace où le plateau et la salle ne semblent plus former qu’un lieu unique ; il offre son intelligence, sa tendresse, son humour pour faire de ce Violon un moment de théâtre généreux, plein d’humanité et de douceur.