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Forum Meyrin en novembre
Meyrin : Bonne humeur

A Meyrin, divertissement à l’honneur, en notes, en verbe, en gestes.

Article mis en ligne le novembre 2009
dernière modification le 9 décembre 2009

par Firouz Elisabeth PILLET

Pour faire face dans la joie et la bonne humeur aux frimas de l’hiver, rien de plus efficace que du divertissement, en notes, en verbe, en gestes. Telle est l’invitation du forum de Meyrin au mois de novembre.

Tout d’abord, place au cinéma, avec un film de Samuel Hercule, L’Eternelle fiancée du docteur Frankenstein, accompagné par une musique signée Thimothée Jolly. S’inspirant de l’œuvre de Mary Shelley, la Compagnie La Cordonnerie s’attaque à un mythe tant fascinant que moderne. Ce spectacle intègre la théma Phobia et s’adresse à tout public dès huit ans. Le cinéma reste à l’honneur, du 9 au 11 novembre, avec Une crise, sinon rien ! ou comment ne pas avoir peur de la peur, un film de Pierre Bongiovanni. Ecrivain, artiste, pédagogue, artiste protéiforme, Pierre Bongiovanni animera un débat après chacune des projections qui poursuit sa recherche auprès des gens du commun dont il a regroupé les doléances face à un monde économique déréglé dans ce court métrage.

« Le compas dans l’œil » de Pierre Lericq

Dès le mercredi 11 novembre, jour du vernissage, jusqu’au 17 décembre, le forum accueille une initiative originale, proposée par l’atelier des enfants du Centre Pompidou. Matière à rétro-projeter ouvre le monde de l’imaginaire et de la création au bon vieux rétroprojecteur qui trouve ses lettres de noblesse en dehors des salles de classe ou de conférences. Les murs blancs servent de support aux expériences des visiteurs qui vont de surprendre à créer des superpositions, des compositions graphiques, donnant libre cours à la spontanéité.
Place à la danse poétique le mercredi 11 avec une figure phare du flamenco pur et dénué de fard ; Maria Pagès, danseuse et chorégraphe issue du quartier gitan de Séville, Triana, décide un jour de danser un poème de José Saramago, Ego uma rose e tudo se ilumina. Souhaitant danser la mélodie et la sonorité de ces mots, elle crée le spectacle Flamenco y poesìa, dans lequel la danse devient l’interprète du verbe et des rimes.
S’inscrivant dans la théma Phobia, le spectacle de Pierre Lericq, Le compas dans l’œil, relate l’odyssée de Paul, neuf ans, coupable d’avoir assassiné son père à coups de compas, mais si libre. Orfèvre des mots, Pierre Lericq les aligne telles des perles précieuse, soulignant l’éclat de chacun et entraînant ses auditeurs médusés dans un rythme effréné.
Poursuivant la même théma, une rencontre avec Tzvetan Todorov, avec la participation de Claude Thébert, De la peur de la barbarie, s’intéresse à la peur, ciment de toute civilisation. Cette peur a-t-elle prise dans nos sociétés contemporaines occidentales ? Quels effets la politique de la peur a-t-elle ? Face à la menace, le dialogue ou l’échange disparaissent. Des sujets d’une brûlante actualité.

Ufuk et Bahar Dördüncü.
Photo Emre Basak

Remontée dans le temps, à celui des Soviets, le 24 novembre, pour une soirée en deux parties ; la première consacrée à la projection d’un documentaire : Chostakovitch contre Staline. La deuxième consistant en l’exécution de deux chefs-d’œuvre pour pianos – Cendrillon, op. 87 pour deux pianos de Sergueï Prokofiev, et Suite pour deux pianos op. 6 de Dimitri Chostakovitch – interprétés par Ufuk et Bahar Dördüncü.
Enfin, le programme du mois de novembre se termine avec de la danse, avec l’accueil de Merce Cunningham Dance Company, du 26 au 28 novembre. Poursuivant inlassablement sa quête de nouvelles voies pour la danse, Cunningham appartient aux chorégraphes dits postmodernes.

Firouz-Elisabeth Pillet