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Sur les scènes lyriques
Rendez-vous musicaux SM 195
Article mis en ligne le mai 2007
dernière modification le 4 août 2007

par François LESUEUR

Avec le retour du printemps Paris va vibrer et enflammer les mélomanes.

Reprise d’un spectacle qui a fait date à la Bastille, avec ce Lohengrin de Wagner conçu par Robert Carsen (1ère le 15 mai, dernière le 11 juin) et dirigé par Valery Gergiev. Dans le rôle-titre Ben Heppner de retour sur cette scène après son magnifique Tristan et en compagnie de son Isolde, la grandiose Waltraud Meier qui devrait retrouver facilement ses marques en Ortrud puisqu’elle faisait partie de cette production au début des années deux mille ; Mireille Delunsch chantera Elsa, juste après avoir remisé les atours de Louise, Jan-Hendrik Rootering sera Heinrich, Jean-Philippe Lafont campera à nouveau le maléfique Telramund et Evgeny Nikitin interprétera (Herrufer).
Du 23 mai au 10 juin, le Palais Garnier deviendra lieu de création avec l’œuvre de Salvatore Sciarrino, Da gelo a gelo, commandée par l’Opéra National. Il s’agit de cent scènes et soixante-cinq poèmes d’après le journal d’Izumi Shikibu, mis en musique par ce compositeur né en 1947. La direction musicale sera confiée à Tito Ceccherini à la tête du Klangforum Wien, la mise en scène assurée par la chorégraphe Trisha Brown, avec Anna Radziejewska, Ulrike Mayer, Felix Uehlein, Michael Hofmeister et Otto Katzameier.
Le Châtelet, dont le directeur a fait beaucoup parler de lui ces derniers temps dans la presse parisienne, devait présenter au public une Carmen mise en scène par Sandrine Anglade. Or, après quelques démêlés, Jean-Luc Choplin a préféré remercier la jeune Française et faire venir la production berlinoise présentée cette saison au Staatsoper unter dem Linden par Martin Kusej. Elle sera remontée par Elena Tzavara avec une distribution inchangée par rapport au projet initial : Sylvie Brunet interprétera la cigarière, Nikolai Andrei Schukoff (Don José), Teddy Tahu Rhodes (Escamillo), Genia Kühmeier (Micaëla) et François Lis (Zuniga), les Musiciens du Louvre-Grenoble étant placés sous la direction de Marc Minkowski (du 10 au 28 mai). Concert le 6 mai destiné au jeune public avec le Salve Regina de Scarlatti et le Stabat Mater de Pergolesi dirigés par Le Parlement de musique et leur chef Martin Gester, avec Adriana Fernandez, et Martin Oro. L’inusable Grace Bumbry retrouvera la scène du Châtelet pour un récital donné le 23 mai aux côtés de Alexander Schmalcz : au programme des airs extrêmement divers tirés de Haendel, Mozart, Schubert, Schumann, Berlioz, Rachmaninov, Wagner et De Falla. Les 18 et 19 deux soirées jazz seront assurées par Bobby Mac Ferrin. A noter le 24, un concert humanitaire qui réunira José van Dam, Laurent Naouri et Stéphanie d’Oustrac entre autres, l’Ensemble Orchestral de Paris étant conduit par Lionel Bringuier, avec Le Maître de Chapelle de Cimarosa suivi par des airs d’opéras.

La Juive : Annick Massis (la princesse Eudoxie) Anna Caterina Antonacci (Rachel) Crédit : Ruth Walz / Opéra national de Paris

Après avoir enchanté les auditeurs de la Bastille en février et mars dans le rôle impossible de Rachel (La Juive), la sculpturale soprano italienne Anna Caterina Antonacci sera à nouveau dans la capitale, cette fois sur la scène du Théâtre des Champs-Elysées, pour y interpréter le spectacle conçu tout spécialement pour elle par la jeune Juliette Deschamps (et créé à Nîmes en 2006), Era la notte, à partir de madrigaux de Claudio Monteverdi, Pietro Antonio Giramo et Barbara Strozzi. Elle sera accompagnée par les Musiciens du Cercle de l’Harmonie et de Julien Chauvin (2, 4 et 5 mai). Barbara Hendricks et Love Derwinger seront en récital le 12 pour jouer Schumann, Fauré, Mahler, Poulenc, Schönberg et Weill. Le lendemain, l’Orchestre Lamoureux dirigé par Fabien Gabel interpréteront Lavandier, Debussy et Wagner, en compagnie de la mezzo soprano Qiu Lin Zhang. Le 15 mai retour dans la capitale du rare baryton Wolfgang Holzmair qui chantera le cycle de Mahler, Lieder eines fahrenden Gesellen, avec l’Ensemble Orchestral de Paris. Roberto Alagna a répondu à l’invitation des Grandes Voix qui l’on programmé le 18 : au programme des œuvres de Bizet, Gounod et Verdi accompagnées au piano par Jeff Cohen, mais également des mélodies siciliennes et napolitaines. Haendel à nouveau le 23 mai avec une exécution concertante de Rodrigo (1707) qui réunira Vivica Genaux (Rodrigo), Maria Bayo (Esilena), Kobie van Rensburg (Giuliano), Deborah York (Florinda) et Anne-Catherine Gillet (Evanco), sous la baguette de Eduardo Lopez Banzo et l’orchestre Al Ayre Espanol.
L’Orchestre Colonne rejoindra la Salle Pleyel le 9 mai pour donner un concert où figureront les noms de Saint-Saëns, Mendelssohn, Dusapin et Prokofiev, conduit par Laurent Petitgirard avec Régis Pasquier et Tamara Tarskikh (mezzo). Le 12 dans le cadre de l’intégrale de musique de chambre de Ravel, Elsa Maurus très entourée, chantera les Chansons madécasses et des poèmes de Mallarmé. Deborah Polaski et Jun Märkl à la tête du National de Lyon se livreront à un panorama wagnerien (Ring, Tristan et Isolde et Wesendonk Lieder). Les 23 et 24, l’Orchestre de Paris placé sous la baguette de Eivind Gullberg Jensen, avec Jonathan Gilad et le baryton Serguei Leiferkus joueront Mozart et Chostakovitch la symphonie n°13 « Babi Yar ». Mais c’est bien entendu le concert du 29 mai qui est de loin le plus attendu, puisque la soprano Nina Stemme, qui n’a toujours pas eu les honneurs de l’Opéra National ou du Châtelet chantera la Salomé de Strauss avec Marc Albrecht et le Philharmonique de Strasbourg : à ses côtés, James Johnson, Anja Silja, Chris Merritt et Rainer Trost.
Soirée Schubert à La cité de la musique, le 15 mai assurée par la soprano Johanette Zomer et Arthur Schoonderwoerd (Amphi). Le 22, Accentus et le Concerto Köln joueront Beethoven avec la soprano Hilde-Haraldsen Sveen, l’alto Hélène Moulin, le ténor Jean-François Chiama et la basse Jochen Kupfer. Le 23, récital du baryton Thomas E. Bauer accompagné par Jos van Immerseel (Schubert toujours). Le 24, l’EIC dirigé par Susanna Mälkki et la soprano Julia Henning interpréteront des œuvres de Xavier Dayer, Ivan Fedele et György Kurtag, tandis que Ingeborg Danz, Ulrike Andersen et Jérôme Hantaï joueront des romances pour voix de femmes de Schumann.
L’Ormindo de Francesco Cavalli dans une mise en scène de Dan Jemmet et une direction musicale signée Jérôme Correas avec l’Orchestre Les Paladins, sera donnée 3 fois au Théâtre Silvia Monfort (3, 4 et 5 mai), une production de L’ARCAL qui rassemblera les voix de Pierrick Boisseau, Jacques Bona, Romain Champion, Thierry Grégoire et Patricia Gonzales.
Deux récitals à l’Auditorium du musée d’Orsay, le 15 par Hélène Delavaut avec Susan Manoff et le 22 par Jérôme Corréas et Yvan Wanroff. Du côté de l’Auditorium du Louvre, le contre-ténor Philippe Jaroussky chantera le 23 des airs de Haendel et de Scarlatti avec l’Ensemble Artaserse.

Vu et entendu : consécration pour Annick Massis, Eudoxie de haut vol dans La Juive de Halévy à la Bastille (20 mars).

Ailleurs en France  : Toulouse présente à partir du 25 mai un nouveau Faust, composé par Philippe Fénelon dirigé par Bernhard Kontarsky et mis en scène par Pet Halmen.

François Lesueur