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Scènes parisiennes
Paris : Saison, 2ème partie

Aperçu des spectacles offerts en deuxième partie de saison.

Article mis en ligne le 1er février 2009
dernière modification le 23 mars 2009

par Frank FREDENRICH

La première partie de la saison parisienne 2008-2009 n’ayant pas marqué les mémoires, on espère que les incitations au voyage seront plus nombreuses dès ce début d’année 2009…

En attendant de venir sur les rives du Léman, à Carouge et Vidy, c’est bien sûr Michel Piccoli qui fait courir les spectateurs du côté du Théâtre de la Colline (00.331.44.62.52.52) pour un Minetti qui promet d’être mémorable. Parmi les spectacles de la deuxième partie de la saison, Alain Françon retrouvera Tchekhov pour La Cerisai e (17 mars au 10 mai) et ensuite Guillaume Levêque mettra en scène Nina c’est autre chose de Michel Vinaver (28 mai au 21 juin).

« Minetti »
© Mario Del Curto

Mais du côté de la Comédie-Française (00331.44.58.15.15), c’est une autre figure vénérable du théâtre français qui sera à l’honneur, à savoir Michel Vinaver dont L’Ordinaire (une pièce de 1981) sera proposé dans la prestigieuse salle Richelieu dans une mise en scène de l’auteur assisté de Gilone Brun (du 7 février au 20 mai). Dans ce même lieu, l’alternance se poursuit avec une très divertissante production de Fantasio de Musset (m.e.s. Denis Podalydès) jusqu’au 15 mars, l’inépuisable Cyrano du même metteur en scène (jusqu’au 22 mars), L’Illusion comique de Corneille (m.e.s. Galin Stoev, jusqu’au 21 juin) et Vie du grand dom Quichotte et du gros Sancho Pança dans la surprenante production d’Emilie Valantin (du 8 avril au 2 juillet). Côté nouvelle pièce à l’affiche, ce sera le tour de La Grande Magie d’Eduardo de Filippo dans une mise en scène de Dan Jemmett (du 28 mars à fin juillet) et d’ Ubu roi pour une entrée au répertoire (!) dans une réalisation que signera un revenant dans la maison de Molière, l’ancien administrateur Jean-Pierre Vincent (du 23 mai à fin juillet). En fin de saison, deux reprises, Il Campiello de Goldoni dans la mise en scène d’un autre ancien administrateur, Jean-Pierre Lassalle (du 12 juin à fin juillet) et le désormais classique Malade imaginaire dans la production du regretté Claude Stratz (du 19 juin à fin juillet).
La deuxième salle du « Français », le Théâtre du Vieux-Colombier (00.331.44.39.87.00) propose La Dispute de Marivaux dans une conception signée par l’administratrice actuelle, Muriel Mayette jusqu’au 15 mars. Suivront, Pur de Lars Noren (du 15 avril au 17 mai) dans la mise en scène de l’auteur et Les précieuses ridicules du 27 mai au 28 juin (m.e.s. Dan Jemmett).

« Gertrude (Le Cri) » de Howard Barker

A l’Odéon (00.331.44.85.40.40), l’année débute par une tétralogie Howard Barker avec Gertrude (Le Cri) dans une mise en scène de Giorgio Barberio Corsetti (jusqu’au 8 février, salle de l’Odéon), puis Le Cas Blanche-Neige (m.e.s.Frédéric Maragnani du 4 au 20 février, salle Berthier), Les Européens (m.e.s. Christian Esnay du 12 au 25 mars, salle Berthier) et enfin Tableau d’une exécution (m.e.s. Christian Esnay du 26 mars au 11 avril, salle Berthier). Le maître des lieux en personne, Olivier Py, signera une production du Soulier de satin de Claudel (du 7 au 29 mars à l’Odéon) et Thomas Ostermeyer viendra ensuite présenter John Gabriel Borkman d’Ibsen (du 2 au 11 avril à l’Odéon). Jean-François Sivadier ajoutera ensuite une touche de Feydeau avec La Dame de chez Maxim du 20 mai au 25 juin (salle de l’Odéon) avant que la salle Berthier ne justifie la dimension européenne du Théâtre de l’Odéon avec Faust dans la mise en scène d’Eimuntas Nekrosius (du 27 mai au 6 juin) et Petites histoires de la folie ordinaire de Petr Zelenka dans une conception de Radu Afrim (du 11 au 21 juin).
Feydeau est à l’affiche du Théâtre de l’Athénée (00.331.53.05.19.19) avec La Puce à l’oreille dans une mise en scène de Peter Golub (avec Romane Bohringer jusqu’au 7 février) avant un opéra de Philip Glass d’après l’œuvre de Jean Cocteau, Les Enfants terribles (du 10 au 14 février). Beckett succèdera avec En attendant Godot dans la mise en scène de Bernard Levy (du 5 au 28 mars). Musique et théâtre font bon ménage dans la salle de l’Athénée puisqu’ensuite Yves Beaunesne proposera sa vision de Cosi fan tutte du 31 mars au 4 avril, avant que l’on puisse découvrir Riders to the sea fruit de la collaboration de John Millington Synge et du compositeur Ralph Vaughan Williams dans une mise en scène de Christian Gangneron (du 8 au 11 avril). Musique et théâtre encore avec La Cantatrice chauve dans une version inattendue, en musique dans la conception de Bill Bankes-Jones (du 29 avril au 3 ma), avant une reprise des Justes de Camus (m.e.s. Guy-Pierre Couleau du 3 au 6 juin).
Danse et théâtre alterneront comme il se doit au Théâtre de la Ville (00.331.42.74.22.77) mais désormais l’essentiel de la programmation théâtrale se donne à la salle des Abbesses à l’exception de Casimir et Caroline de Ödön von Horvath dans la mise en scène du directeur du lieu, Emmanuel Demarcy-Motta (du 10 au 27 mars).
Pléthore de spectacles comme d’habitude chez Jean-Michel Ribes au Théâtre du Rond-Point (00.331.44.95.98.21) où l’on pourrait désormais adapter le slogan de l’ex-Samaritaine : « On trouve de tout au Théâtre du Rond-Point ». On note par exemple l’ Oratorio d’Amelia (3 au 14 mars) de Victoria Chaplin, Talking Heads d’Alan Bennett dans une mise en scène de Laurent Pelly (28 avril au 30 mai). Par contre, il n’est pas certain que le dernier opus de Jean-Claude Grumberg intitulé Vers toi terre promise (m.e.s. Charles Tordjman, 4 mars au 11 avril) soit accueilli sans réserve en fonction de l’actualité…

De l’écran à la scène
Au Théâtre des Bouffes du Nord (00.331.46.07.34.50) où l’on vient d’annoncer le départ de Peter Brook, Lambert Wilson assure la mise en scène de Music-hall de Jean-Luc Lagarde avec Fanny Ardant dans le rôle principal (jusqu’au 14 février). Fanny encore pour une autre vedette du grand écran, Francis Huster, mais il s’agit de celle de Pagnol que le comédien adapte et joue en compagnie de Jacques Weber au Théâtre Antoine : César, Fanny, Marius (00.331.42.08.77.71). La disparition d’Harold Pinter donnera sans doute l’envie de voir ou revoir l’une des œuvres les plus connues du Prix Nobel anglais, L’Anniversaire joué à la Comédie des Champs-Elysées (00.331.53.2399.19).
Trio de vedettes au Théâtre Edouard VII (00.331.47.42.59.92), Pierre Arditi, Clotilde Courau et Martin Lamotte pour démontrer l’éternelle jeunesse de Sacha Guitry avec Faisons un rêve , ainsi qu’au Théâtre de la Madeleine (00.331.42.65.07.09) avec Valeria Bruni-Tedeschi, Stephane Freiss et Edith Scob pour Je t’ai épousée par allégresse de Natalia Ginzbourg. Au Théâtre de la Porte Saint-Martin (00.331.42.08.00.32), Michel Bouquet poursuit les représentations du Malade imaginaire jusqu’au 15 février.
Entre les murs de François Bégaudeau, après le succès de l’adaptation cinématographique, ne pouvait que passer sur scène. François Wastiaux signe la conception de cette réalisation qui fera certainement le plein de visites d’enseignants et d’élèves au Théâtre ouvert (00.331.42.55.55.50).

Frank Fredenrich