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Théâtre de l’Athénée, Paris
Paris : Saison 2020 - 2021

A l’affiche

Article mis en ligne le 14 septembre 2020
dernière modification le 31 août 2020

par Viviane Vuilleumier

Dans le monde « d’avant », le Théâtre de l’Athénée avait dessiné, avec les artistes, une programmation engagée sur les chemins de la création et de la découverte : une saison était prête, rassemblant passé revisité, présent interprété et futur réinventé… Ne pouvant se résoudre à la garder secrète plus longtemps, l’équipe a décidé de la dévoiler maintenant... dans ce monde « d’après » !

Voici ce que réserve au public la première partie de saison, de septembre à décembre.

Crésus , d’après un texte de Lukas von Bostel, est un opéra (chanté en allemand, surtitré en français) sur la musique de Reinhard Keiser interprétée par l’Ensemble Diderot. De l’éclat d’un fleuve pailleté d’or aux remous d’un Orient troublé, c’est à la redécouverte d’un opéra mais aussi d’une légende qu’invite ce spectacle mis en scène par Benoît Bénichou sous la direction musicale de Johannes Pramsohler, un duo étincelant déjà réuni à l’Athénée autour de Didon et Énée en 2018. Avec Ramiro Maturana (Crésus, roi de Lydie) et Andriy Gnatiuk (Sirius, roi de Perse). Du 30 septembre au 10 octobre 2020.

Ramiro Maturana, futur Crésus

En 1936, soit quelques décennies avant La Croisière s’amuse, le réalisateur Henri Decoin et le compositeur Paul Misraki conçurent ensemble une comédie musicale nautique. Dans le huis-clos d’un luxueux paquebot, ils inventent une joyeuse histoire où se côtoient un trio de milliardaires, des jeunes filles dans le vent, un pasteur, une amoureuse… et ce qui sera bientôt un tube immortel : Ça vaut mieux que d’attraper la scarlatine. Normandie sera servi par l’Orchestre des Frivolités Parisiennes, et une mise en scène de Christophe Mirambeau. Avec, entre autres, Julie Mossey, Marion Tassou et Caroline Michel. Du 13 au 16 octobre 2020.

Sous l’intitulé 137 évanouissements , l’on pourra assister en novembre à une intégrale Tchekhov, mise en scène et scénographie de Christian Benedetti, soit :
 Ivanov, du 3 au 24 novembre
 La Mouette, du 4 au 25 novembre
 Oncle Vania, du 5 au 26 novembre
 Trois Sœurs, du 6 au 27 novembre
 La Cerisaie, du 7 au 28 novembre
 Pièces en un acte, le 15 novembre
 Sans père, le 22 novembre

Marine Chagnon (la Belle)

La Belle et la Bête . Après Orphée et avant Les Enfants terribles, Philip Glass s’est saisi du chef-d’œuvre de Cocteau pour créer sa propre fantasmagorie : un ciné-opéra, où, alors que le film est projeté, une bande-son de sa composition est jouée et chantée en direct. Un discret travail de titan, aussi minutieux qu’invisible : Glass chronométra chaque mot des dialogues par repérage électronique pour les placer mathématiquement dans la partition, avant de synchroniser musique et film… De quoi offrir à l’histoire éternelle une magie nouvelle, qui a permis à ce spectacle singulier d’être joué plus de 90 fois depuis sa création en 1994.
Lors des représentations de décembre, l’Orchestre Régional de Normandie sera placé sous la direction de Jean Deroyer. Avec Marine Chagnon dans la peau de la Belle et Kamil Ben Hsaïn Lachiri dans celle de la Bête. Du 3 au 13 décembre.

Le pire, quand on veut jouer à Faust, est peut-être de voir surgir un diable d’opérette… D’un Pays Basque de carte postale aux frasques de la vie parisienne, Le Diable à Paris , opéra comique de 1927, est porté par la manière élégante du compositeur Marcel Lattès et les lyrics malicieux d’Albert Willemetz, retrouve la scène grâce l’orchestre des Frivolités parisiennes. Mis en scène par Édouard Signolet, on y voit le diable se tirer lui-même par la queue. Du 18 décembre au 9 janvier.

N’oublions pas d’évoquer les Lundis musicaux !
Le 16 novembre, le baryton-basse australien Damien Pass sera accompagné par le pianiste Alphonse Cemin ; ils offriront des ballades sur des poèmes de Victor Hugo, des mélodies du grand Charles Ives et une plongée dans le répertoire coloré et méconnu des chansons populaires australiennes.

Le 7 décembre, la mezzo-soprano Karine Deshayes sera sur scène avec ses complices : la soprano Marie-Laure Garnier, le ténor Kaëlig Bovhé, le violoncelliste Raphaël Jouan et le pianiste Alphonse Cemin. Ils célèbreront les 150 ans de la disparition d’Alexandre Dumas. L’illustre écrivain sera mis en lumière par les compositeurs de son époque : Liszt, Berlioz, Franck, Reber, Monpou…

Viviane Vuilleumier