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Galerie Sarti
Paris : Peintres caravagesques italiens

Événement exceptionnel à Paris

Article mis en ligne le 3 mai 2013
dernière modification le 16 juillet 2013

Avec l’organisation d’une magnifique exposition mettant en scène vingt-deux tableaux exceptionnels d’artistes italiens ayant travaillé dans la lignée du Caravage, la galerie G. Sarti crée l’événement et offre au public le plus bel exemple d’œuvres caravagesques jamais réuni en galerie.

En 2012, une double exposition a rendu hommage au Caravage (1571-1610) et à ses suiveurs européens au musée Fabre de Montpellier et au musée des Augustins de Toulouse, dans le cadre des manifestations organisées pour fêter le quatre-centième anniversaire de la mort de l’artiste lombard.

Peu d’artistes peuvent s’enorgueillir d’avoir eu la postérité du Caravage. Dès sa mort à Rome en 1610, et au cours des années qui suivent, son style bouleverse totalement le paysage artistique. Les peintres réinterprètent les principes qui ont fait la force et l’originalité du maître, le clair-obscur, les personnages empruntés à la vie réelle, l’expression exacerbée des visages, le mélange audacieux du sacré et du profane, avec un goût affirmé pour la dramatisation. La plupart des peintres que l’histoire de l’art a réuni sous l’appellation de « caravagesques » ne l’ont jamais côtoyé, ni même jamais vu. L’influence de son art sur leurs créations n’en est pas moins certaine, mais à des degrés différents.

Certains peintres appartiennent au « premier cercle » et produisent des œuvres proches de celles du maître, comme Giovanni Battista Caracciolo, sans doute le plus caravagesque de tous, et Bartolomeo Manfredi - qui avec l’accord tacite du maître va élaborer des modèles qui seront repris par les artistes.
D’autres, avec parfois plusieurs décennies d’écart, empruntent des principes de construction ou de lumière mis au point par le Caravage, et s’inscrivent dans son sillage par l’expressivité d’un visage (les bourreaux de la Flagellation de Daniele Crespi), une ambiance crépusculaire, une nature morte (dans le Saint Jean-Baptiste du Maître de Baranello), tout en s’inspirant également d’autres courants.

Signés de grands artistes des écoles romaine, napolitaine, toscane, génoise, lombarde et bolognaise, tous les tableaux présentés dans cette exposition ont été réunis par Giovanni Sarti au cours des dix dernières années.

Peintres caravagesques italiens, peintres de la réalité
L’accrochage rassemble en majorité des peintres très célèbres, mais aussi quelques autres qui méritent d’être redécouverts, à l’instar d’Agostino Melissi ou de ce peintre anonyme toscan auteur d’un saisissant « Enlèvement de Ganymède » montrant l’enfant abandonné contre l’aigle, sur un fond de ciel nuageux.

Parmi les autres grands chefs-d’œuvre exposés figurent le « Saint Sébastien » de Bartolomeo Manfredi, puissant et expressif, deux tableaux de Jusepe de Ribera - une œuvre de jeunesse connue et documentée (« Saint Philippe »), et une vraie découverte, le très mystique « Roi David ». Sans oublier le « Roi Clovis » d’Orazio Riminaldi, qui étonne par son sujet typiquement français traité dans un savant mélange de caravagisme et de classicisme.

Jusqu’au 12 juillet 2013