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Théâtre de l’Odéon
Paris : “Noli me tangere“ de Sivadier

Jean-François Sivadier revient à l’Odéon avec un textes de son cru.

Article mis en ligne le 18 avril 2011

Théâtre de l’Odéon :
Noli me tangere

À l’Odéon, depuis les temps déjà lointains où « Italienne avec orchestre » faisait asseoir dans la fosse ses spectateurs ravis de se prendre pour des musiciens, le travail de Jean-François Sivadier et de son équipe est apprécié. Un « Lear », un « Danton », et une « Dame de chez Maxim » plus tard, il a plus que confirmé sa stature de metteur en scène. Il revient cette fois-ci, accompagné d’une bonne partie des comédiens de « La Dame », pour créer l’un de ses propres textes, une bien curieuse machine à jouer qui puise ses ressources chez Wilde et Shakespeare et parcourt une variété de tons allant du lyrique au trivial, voire à la franche bouffonnerie.

« Noli me tangere », de et mise en scène Jean-François Sivalier.
Photo © Brigitte Enguerand

De la « Salomé » de Wilde, Sivadier a retenu le cadre général de l’intrigue. Une fois encore, Salomé va danser devant Hérode, son beau-père, pour lui arracher le présent qui doit entraîner sa perte : la tête de Iaokanann, dit le Baptiste, sur un plateau d’argent. Et une fois encore, son extraordinaire performance produira l’effet recherché. Mais cette fois-ci, la fille d’Hérodias ne sera pas seule à se donner en spectacle devant le Tétrarque. Une bande d’acteurs amateurs, pour célébrer l’anniversaire du souverain, a préparé à son intention une petite pièce, un miracle naïf et déjà digne du Moyen-Âge, mais malheureusement pour eux, le thème choisi va tomber on ne peut plus mal...

Dans ces modestes serviteurs des planches, on aura reconnu des émules de Bottom et de ses compères artisans, ineptes tragédiens improvisés qui égaient le dernier acte du « Songe d’une nuit d’été ». Mais ils tiennent aussi de la troupe de professionnels qui vient rendre visite à Hamlet, car leur représentation doit également produire un effet politique. Différents théâtres, différents désirs se croisent et se recroisent dans ce drame où la lune est comme un trou de serrure où Dieu aurait collé son œil.

Du 27 avril au 22 mai 2011
Aux Ateliers Berthier.
Location 01.44.85.40.40