Arts-Scènes
Slogan du site

Cinéma Danse Expositions Musique Opéra Spectacles Théâtre

Centre Pompidou
Paris : « Le Surréalisme et l’objet »

Coup de projecteur sur un mouvement d’avant-garde

Article mis en ligne le 9 décembre 2013
dernière modification le 3 mars 2014

Le Centre Pompidou consacre une exposition d’ampleur aux pratiques sculpturales du Surréalisme. Le but du « Surréalisme et l’objet » est de permettre au visiteur de renouveler son approche d’un mouvement majeur des avant-gardes du XXe siècle, au moment où son importance historique ne cesse d’être réévaluée tandis que s’affirme son influence sur la création actuelle.

Du premier ready-made de Marcel Duchamp, le fameux « porte-bouteille » de 1914, aux sculptures de Miró de la fin des années 1960, l’exposition retrace, à travers ses différentes étapes, l’histoire de la « mise au défi » surréaliste de la sculpture par le recours à l’objet quotidien.

Didier Ottinger, commissaire de l’exposition, directeur adjoint du musée national d’art moderne, pose un nouveau regard sur le mouvement surréaliste en développant l’hypothèse selon laquelle, avec l’adhésion, à partir de 1927, d‘André Breton et des figures les plus influentes du mouvement au « matérialisme dialectique », la promotion de l’objet s’impose pour les Surréalistes comme une réponse possible à un contexte idéologique qui récuse l’appel aux puissances du rêve et de l’inconscient.
« Objectivation du rêve », l’objet s’impose à eux comme un agent efficace d’une subversion poétique de la réalité.

L‘histoire de l’objet surréaliste s’ouvre avec la « Boule suspendue » (1930-1931) d’Alberto Giacometti. L’évocation de l’ « Exposition surréaliste d’objets » organisée à la galerie Charles Ratton en mai 1936 constitue le point d’orgue de l’exposition. Les sculptures réalisées pendant la Seconde Guerre mondiale par Max Ernst, Alexander Calder ou Pablo Picasso, témoignent de la place que ne cesse plus, dès lors, d’occuper l’objet dans l’art surréaliste, dans une pratique de la sculpture qui s’apparente alors à un art de l’assemblage.

A travers plus de 200 œuvres, dont nombre de chefs-d’œuvre de Giacometti, Dalí, Calder, Picasso, Miró, Max Ernst ou Man Ray, « Le Surréalisme et l’objet » rend compte des moments-clés de cette réflexion, ainsi que de sa postérité féconde dans l’art contemporain.

A voir jusqu’au 3 mars 2014