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Grand Palais, Galeries nationales
Paris : Georges Braque

Une figure d’avant-garde à l’honneur...

Article mis en ligne le 31 octobre 2013
dernière modification le 6 janvier 2014

par Viviane Vuilleumier

Le Grand Palais présente la première rétrospective consacrée à Georges Braque (1882-1963), depuis près de quarante ans. Initiateur du cubisme et inventeur des papiers collés, il fut l’une des figures d’avant-garde du début du XXe siècle, avant de recentrer son œuvre sur l’exploration méthodique de la nature morte et du paysage.

L’exposition propose un nouveau regard porté sur l’œuvre de l’artiste et une mise en perspective de son travail avec la peinture, la littérature ou la musique de son temps.

Riche de 238 tableaux, dessins, sculptures, gravures, l’exposition traverse toutes les périodes de création de Georges Braque, du fauvisme au cubisme et jusqu’à l’œuvre ultime dédiée aux séries des grands ateliers et des oiseaux, montrant que cet artiste appartient à la génération des héritiers de Cézanne, celle qui a inventé la beauté moderne.

Cette rétrospective permet de confirmer la place de Braque comme inventeur du cubisme, une place souvent attribuée à Picasso auparavant. Les débuts du cubisme sont en effet marqués par l’exposition que la galerie Kahnweiler consacre à Georges Braque en novembre 1908. Elle rappelle également l’expérience fauviste du peintre, lorsqu’il décide de partir, en octobre 1906, dans le midi et peint des ports ou des paysages de l’Estaque dans une palette cézanienne d’ocre et de vert.

Ensuite, Braque introduit dans ses œuvres des lettres et des chiffres au pochoir, comme par exemple dans Compotier, bouteille et verre (1912), et au printemps 1912, invente la pratique des papiers collés : journal, partition de musique, carte à jouer, paquet de cigarettes, ...

Dans l’entre-deux guerres, le cubisme perd en puissance, et courbe et peinture reprennent des couleurs. Braque se concentre sur les natures mortes, les figures mythologiques, il se passionne pour les sculptures grecques archaïques. Dans les années cinquante, établi en Normandie, le peintre crée des paysages dans lesquels on ne voit rien d’autre que le ciel et la terre : Marine (1956) ou La Plaine I (1955/56)..

N’oublions pas que l’exposition évoque également la part littéraire de Braque, en affichant une série de documents, lettres, photographies ou extraits d’entretiens.

Jusqu’au 6 janvier 2014.