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Musée des Arts Décoratifs, Paris
Paris : « De la Chine aux Arts Décoratifs »

Merveilles chinoises

Article mis en ligne le 3 juin 2014
dernière modification le 12 janvier 2015

par Viviane Vuilleumier

Cette exposition permet au Musée des Arts Décoratifs de dévoiler pour la première fois au public la qualité et la diversité exceptionnelles de sa collection d’objets d’art chinois.

Fruit d’acquisitions faites dans les premières décennies de l’institution, mais aussi de dons et de legs de collectionneurs généreux, cet ensemble remarquable traduit l’engouement pour l’art chinois en France, principalement dans la seconde moitié du XIXe siècle et le premier tiers du XXe siècle.

L’intérêt que ces donateurs ont eu pour les œuvres en provenance de Chine, et de manière plus large pour le Moyen-Orient et l’Extrême-Orient, réside souvent dans la fascination pour certaines techniques et matériaux, mais aussi pour leurs formes et leurs motifs. Les pièces exposées sont une invitation à découvrir des savoir-faire artisanaux et à pénétrer un univers qui a attiré et intrigué, en renouvelant le vocabulaire ornemental français depuis les premières expositions universelles jusqu’aux périodes plus récentes.

L’exposition présente ainsi des textiles - de formes très hétérogènes : morceaux coupés ou lés de diverses dimensions, peintures de soie peinte, brodée ou tissée (kesi), parties de vêtements brodées et non coupées (bas de robe, bords de manches), paquets d’échantillons, textiles d’ameublement (tentures, éventails de table, portière) - et costumes, des céramiques, des émaux cloisonnés et peints - soit un panorama très complet de l’évolution des émaux chinois de leur apparition à la fin de la dynastie des Qing et l’un des ensembles les plus remarquables de pièces des Yuan ou du début des Ming -, ainsi que des bronzes, des pierres dures - jade bien sûr, mais également cristal de roche, sardoine, cornaline, agate... - et des laques japonais.<br

La collection est d’une telle richesse qu’elle englobe également des verres, des livres, gravures, photographies, des affiches - outil de propagande dominant du régime dès la révolution de 1949 - et des jouets - jouets en argile et brodés, jeux de fléchettes, du volant, du cerceau, mais aussi toupie ou casse-tête, tous ont largement traversé les frontières de la Chine.

L’attrait de l’époque pour ces œuvres est tel, que des publications de grande envergure comme celles d’Adalbert de Beaumont, Owen Jones et Eugène Victor Collinot, contribuent à la diffusion de ces registres décoratifs avec un impact significatif sur les métiers d’art européens.

Jusqu’au 29 juin 2014