Arts-Scènes
Slogan du site

Cinéma Danse Expositions Musique Opéra Spectacles Théâtre

Espace Dali, Paris
Paris : « Dali fait le mur »

Confrontation

Article mis en ligne le 28 octobre 2014

L’Espace Dali a choisi de confronter les œuvres du maître surréaliste avec celles réalisées par une vingtaine d’artistes de street art et inspirées par le dit maître. Le dialogue se révèle intéressant.

Thomas Mainardi « La Métaphysique de l’Apocalypse »
© Thomas Mainardi

Polymorphe, explosive, rebelle, déconcertante, drolatique, insolite, anticonformiste, populaire : s’agit-il de définir la démarche dalinienne ou celle du street art  ?
Au-delà de la démarche artistique, ce qui rapproche ces créateurs, c’est cette façon de dévoiler le monde : provocatrice, iconoclaste et sauvage. à l’instar de Dalí, les artistes du street art ne s’imposent aucune limite dans leurs sources d’inspiration, leurs matériaux, leurs supports, leurs revendications.

Une vingtaine d’artistes urbains ont ainsi relevé le défi. En dialogue avec les œuvres exposées à l’Espace Dali, chacun d’eux a créé une œuvre qui ose confronter l’univers surréaliste au vocabulaire et aux codes de l’art urbain : peinture, pochoir, dessin, lumière, son, installation.

Jérôme Mesnager « La charge des Eléphants surréalistes »
© Espace Dali

La scénographie de l’exposition, confiée à Romaric Le Tiec Studio, s’inspire tout à la fois de l’univers de Dalí et du street art, tout en intégrant une dimension ludique indissociable des deux mondes. Sur le principe de l’anamorphose, chère à Dali, des lignes blanches proposent au visiteur de découvrir tout au long de l’exposition des dialogues entre les œuvres des street artistes et celles de la collection de l’Espace Dali. Ces lignes rappellent les coups de pinceau rapides des street artistes, ou le scotch pour coller les pochoirs, mais aussi les lignes de fuite omniprésentes dans les œuvres de Dali.

Miroir ou détournement, inspiration ou aspiration, admiration ou distanciation, chaque dialogue est différent, et invite le visiteur à découvrir dans chacune des œuvres des street artistes la relation qu’ils ont nouée avec le maître du surréalisme à l’occasion de l’exposition.

Jusqu’au 15 mars 2015