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Maison de la culture du Japon, Paris
Paris : « Cosmos \ Intime »

La collection Takahashi

Article mis en ligne le 2 décembre 2015
dernière modification le 28 janvier 2016

La Maison de la culture du Japon expose, et c’est une première hors du Japon, une sélection de 40 œuvres de la collection Takahashi, une collection incomparable qui reflète les tendances et évolutions de l’art japonais des trente dernières années.

L’exposition « Cosmos \ Intime – La collection Takahashi » est un véritable événement. Parmi les 21 artistes de cette sélection effectuée en collaboration avec Ryûtarô Takahashi - l’un des plus influents collectionneurs d’art au Japon - figurent des stars internationales de l’art contemporain telles que Yayoi Kusama, Yoshitomo Nara ou Makoto Aida, ainsi que de nombreux représentants de la génération née après les années 60.

Lorsqu’il commence sa collection, Ryûtarô Takahashi n’a pas de critères de choix clairement déterminés. Ses premiers achats sont des toiles de Kusuma, idole psychédélique de sa jeunesse, mais aussi du sulfureux Makoto Aida. Ses goûts se portent sur la jeune création à une époque où les musées de l’archipel, confrontés à la récession économique, s’en désintéressent. Les artistes de cette génération sont socialement immatures, ont une sensibilité à fleur de peau, et sont incapables de dépasser le cadre d’une réflexion autocentrée. Autant de traits de caractère qui imprègnent fortement leurs créations.

Takahashi affirme que « la scène artistique japonaise contemporaine, avec face à elle le miroir de l’art européen et derrière elle une tradition millénaire, se situe à égale distance de ces deux miroirs. »

La majorité des artistes de cette exposition n’ont pas conscience de refléter dans leurs œuvres des traditions ou des particularismes japonais ; ils ne cherchent pas non plus à se rallier à un style occidental. S’ils s’attachent à développer un univers basé sur l’observation minutieuse de situations de leur quotidien, leurs œuvres ouvrent cependant un passage vers le dehors, vers le monde illimité qui s’étend au-delà. Elles attestent que l’exploration de soi poussée à l’extrême est de même nature que l’immensité du monde. Elles suscitent, parfois discrètement, parfois avec force, une résonance intime chez ceux qui les regardent.

A découvrir jusqu’au 23 janvier 2016