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Petit Palais, musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris
Paris : Albert Besnard (1849-1934)

Modernités Belle époque

Article mis en ligne le 6 juillet 2016
dernière modification le 1er février 2017

Après le Palais Lumière d’Évian, pays familier à Albert Besnard qui séjourna souvent à Talloires, c’est le Petit Palais, dont il décora l’immense coupole du vestibule, qui accueille une exposition riche de plus de 150 tableaux, pastels et gravures.

Né en 1849, Albert Besnard obtient le grand prix de l’École des Beaux-Arts en 1874 et part à Rome de 1875 à 1878. Un séjour en Angleterre de 1880 à 1883 le familiarise avec la peinture anglaise symboliste et avec la technique de la gravure à l’eau-forte, qui sera un de ses modes d’expression préféré. À son retour en France en 1884, il devient l’un des peintres décorateurs les plus en vue de la capitale et un portraitiste réputé. Il exécute aussi des figures de femmes anonymes, rêveuses et élégiaques, qui rompent avec toutes les conventions du tournant de 1900. Après un voyage en Inde en 1910-1911, il brosse de grandes huiles et gouaches saturées de couleurs, qui renouvellent l’orientalisme au début du XXe siècle.

On imagine mal aujourd’hui la place essentielle que tint Albert Besnard sur la scène artistique parisienne et européenne à la fin du XIXe siècle et jusque dans les années 1920. Cette grande rétrospective de son œuvre a donc pour but de faire retrouver au public celui qui était vu dans les années 1880 comme un des seuls peintres pouvant rivaliser avec les impressionnistes, celui qui continuait la grande tradition décorative de Puvis de Chavannes, mais qui osa un symbolisme à la fois fantastique et scientifique, totalement inédit au tournant de 1900.

Cette exposition se propose de réexaminer le parcours singulier d’Albert Besnard, de Rome à Paris en passant par Londres, jusqu’aux rives du Gange. Plusieurs thématiques mettent en relief les audaces colorées du peintre, la fantaisie poétique du graveur et la délicatesse du pastelliste. Toutes expliquent la manière dont Besnard participa aux « modernités » de son temps.

Jusqu’au 22 janvier 2017