L’été à peine terminé et voici que s’annonce la rentrée. Portes et rideaux s’ouvrent au public et une fois encore l’on se met à rêver à ces spectacles et à ces concerts qui vont nous accompagner tout au long de cette nouvelle saison. Voici pour vous quelques suggestions parisiennes pour repartir d’un bon pied.

Le lancement de la prochaine saison de l’Opéra de Paris aura lieu le 8 septembre au Palais Garnier avec une reprise du très élégant Capriccio de Strauss, spectacle signé Robert Carsen qui avait marqué les adieux de Hugues Gall. A l’affiche, Solveig Kringelborn, qui succède à Renée Fleming, Olaf Bär, Charles Workman, Tassis Christoyannis, Hannah Esther-Minutillo et Robert Tear, dirigés par Harmut Haenchen jusqu’au 28. Le 13, la 1ère représentation de la Bastille sera très attendue puisqu’il s’agit d’Ariane et Barbe-Bleue de Paul Dukas, opéra rarement donné à Paris, on se souvient de la production du Châtelet avec Françoise Pollet tout début quatre vingt dix. Pour marqué ce retour Deborah Polaski jouera aux côtés de Willard White en présence de Felicity Palmer, Diana Axentii et de Iwona Sobotka, sous la direction de Sylvain Cambreling, dans une mise en scène de Anna Viebrock (du 13 septembre au 6 octobre). Toujours à la Bastille, entre le 14 et le 23 septembre, reprise de l’adorable Elixir d’amour de Donizetti réglé par Laurent Pelly avec une nouvelle distribution qui réunira Désirée Rancatore (Adina), Dmitry Korchak (Nemorino), Laurent Naouri (Belcore), Ambrogio Maestri (Dulcamara) et Jeannette Fischer (Giannetta), emporté par la fougue de Evelino Pido.
Rendez-vous musical le 30, avec le baryton Matthias Goerne et le pianiste Pierre-Laurent Aimard qui interpréteront des œuvres de Schubert et de Schönberg.

Lever de rideau prévu le 26 septembre au Théâtre du Châtelet avec Monkey journey to the west, opéra en 9 tableaux sur une musique de Damon Albarn, à l’affiche jusqu’au 13 octobre. L’œuvre qui sera créée à Paris, retrace l’histoire du Roi singe qui se rebelle contre le ciel et se proclame grand sage tel Boudha, est une coproduction avec le Manchester International Festival et le Staastoper Unter den Linden de Berlin. Sur scène, des acrobates, des interprètes d’art martiaux et de Shaolin et des chanteurs de l’Opéra de Pékin, dirigés par David Coulter, dans une conception de Chen Shi-Zheng.

Au Théâtre des Champs-Elysées, place aux solistes de renom, dans le cadre du cycle Grandes Voix, avec le 12, un concert dirigé par Steven Devine et Matthew Truscott à la tête de l’Orchestra of the age of enlightenment avec le ténor Ian Bostridge qui chantera des plages de Haendel, suivi le 19 par un récital du baryton Thomas Hampson, pours une soirée de lieder accompagnés par Wolfram Rieger. Mozart sera à l’honneur le 20, avec une exécution des Noces de Figaro par le jeune chef Jérémie Rhorer avec Le Cercle de l’Harmonie et le Chœur de chambre Les Eléments et le solistes Stéphane Degout (Figaro), Diana Damrau (Susanna), Riccardo Novaro (Comte), Krassimira Stoyanova (Comtessa) et Renata Pokupic (Cherubino). Le 26, Ottavio Dantone dirigera le Stabat Mater de Pergolesi avec l’Academia Bizantina et le duo Karina Gauvin, Marie-Nicole Lemieux. Le 30 enfin Evelino Pido en compagnie de l’Orchestre et des chœurs de l’Opéra National de Lyon donneront en concert Maria Stuarda de Donizetti avec dans le rôle-titre la première Maria de la soprano Patrizia Ciofi, partition qu’elle reprendra à l’opéra de Liège en 2008, Iano Tamar (Elisabetta), Giovanni Furlanetto (Talbot) et Lionel Lhote (Cecil).

La Salle Pleyel affiche le 4 septembre Berlioz et La damnation de Faust par le Boston Symphony orchestra et le Tangelwood Festival Chorus et, un événement en soi, le chef James Levine, dont les déplacements européens sont rares. Les rôles principaux seront tenus par Marcello Giordani, Yvonne Naef, José van Dam et Patrick Carfizzi. Concert de cantates composées par Bach et Buxtehude le 22, avec Ton Koopamn et The Amsterdam Baroque Orchestra and Chorus et les chanteurs Johanette Zomer, Bettina Pahn, Bogna Bartosz, Jörg Dürmüller et Klaus Mertens. Carte blanche à Henri Dutilleux le 27 avec l’Orchestre de Paris dirigé par Jean Deroyer avec le violoncelliste Asier Polo et la soprano Virginie Pochon dans un programme Ligeti, Luis de Pablo et Betsy Jolas.

John Eliot Gardiner retrouvera le chemin de la Cité de la Musique les 14 et 15 septembre pour diriger des pièces pour chœur de la famille Bach avec The English Baroque Soloists et The Monteverdi Choir. Le 20, La Simphonie du Marais et Hugo Reyne en compagnie du baryton Bertrand Chuberre interpréteront Destouches, Rebel et Rameau. Rinaldo Alessandrini et le Concerto Italiano défendront Il fraticidio di Caino, un oratorio de Alessandro Melani avec Anna Simboli, Luca Dordolo et Sergio Foresti.

Vu et entendu : un Alfredo de rêve au Palais Garnier le 3 juillet, en la personne de Jonas Kaufmann, ténor dont on a pas fini de parler.

Ailleurs en France : création mondiale à Marseille, à partir du 4 septembre, avec Marius et Fanny de Vladimir Kosma que devrait interpréter le couple Alagna-Gheorghiu.

François Lesueur