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Musée Correr, Venise
Venise : Francesco Guardi

Guardi au musée Correr : prolongation jusqu’au 17 février !

Article mis en ligne le 13 septembre 2012
dernière modification le 21 février 2013

par Viviane Vuilleumier

La Fondazione Musei Civici di Venezia prépare au musée Correr de Venise la rétrospective de Guardi, commémorant le trois centième anniversaire de la naissance de l’artiste. Vu son succès, cette exposition a été prolongée jusqu’au 17 février.

La formation de Francesco Guardi a lieu dans une modeste boutique familiale, où tous sont peintres, du père Domenico aux Frères Nicolò et Antonio.

On ne connaît pas précisément la date à laquelle Francesco Guardi a débuté son travail de vedutista, mais on la situe aux environs de 1755, quand le peintre a déjà plus de quarante années d’expérience à son actif comme figurista. Guardi commence probablement à réaliser les premières vedute dans une tentative pour toucher le lucratif marché des visiteurs étrangers, orphelin en ses années de Canaletto, qui effectue alors son Grand Tour en Angleterre.

Les premières œuvres sont calquées sur les compositions de Canaletto et Marieschi, l’expression artistique est fluide et contrôlée, et est encore loin des réalisations qui le rendront célèbre. Son talent propre émerge toutefois déjà dans chacune des œuvres de cette première période, où les représentations révèlent un timbre chromatique plein de vivacité.

En 1764, il reçoit la commande de deux grandes vedute de la Place Saint-Marc, exécutées pour un étranger d’origine anglaise.

Guardi a profondément renouvelé l’inspiration de la veduta : là où Canaletto s’en tient à une représentation d’une froide perfection, il ajoute une chaude lumière. Sa vision de Venise a influencé celle des grands peintres qui ont utilisé cette ville comme source d’inspiration (Turner et Monet entre autres).

Avec le temps, son style personnel devient toujours plus libre et allusif : les proportions entre les divers éléments sont librement altérés, la perspective devient élastique et se déforme sans aucun lien avec la réalité. Enfin, les figures deviennent simplement des tâches de couleur, un rapide gribouillage blanc ou un signe noir tremblant.

Après sa mort en 1973, l’oubli tombe sur Francesco Guardi. Le mérite de sa redécouverte doit être attribué à la critique du Novencento, dont le moment décisif est à attribuer à la belle exposition organisée par Pietro Zampetti au Palazzo Grassi en 1965.

Du 29 septembre 2012 au 17 février 2013.