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Genève : une exposition / trois musées

Sous l’intitulé « Vivant ou mort, il les inquiétera toujours », trois musées présentent les amis et ennemis de Rousseau (XVIIIe-XXIe siècles).

Article mis en ligne le 17 avril 2012
dernière modification le 28 septembre 2012

Trois siècles d’amour et de haine, une exposition, trois musées :
« Vivant ou mort, il les inquiétera toujours »
Amis et ennemis de Rousseau (XVIIIe-XXIe siècles)

Maurice Quentin de La Tour « Portrait de Jean-Jacques Rousseau »
Pastel sur papier gris marouflé sur toile
monté sur un chassis fixe
46,5 x 38 cm
© Centre d’iconographie genevoise, Ville de Genève

La Fondation Martin Bodmer, la Bibliothèque de Genève, et l’Institut et Musée Voltaire se sont associés pour proposer une exposition sur 3 sites.
L’œuvre et la personne de Rousseau n’ont pas cessé de susciter des jugements aussi passionnés que contradictoires, qu’il traite de religion, d’éducation, d’arts de la scène ou de musique, rien de ce qu’il a écrit ne laisse indifférent. Il a tout mis en question, lui-même compris. Chaque institution présente une période particulière, à travers des trésors exceptionnellement dévoilés pour l’occasion.

Première Partie / Bibliothèque de Genève :
« Au siècle des Lumières »
Jusqu’alors inconnu du public, Rousseau devient soudain célèbre, en 1751, avec la parution de son Discours sur les sciences et les arts, qui suscite aussitôt la polémique en paraissant condamner les acquis de civilisation. L’exposition présente nombre de manuscrits exceptionnels ou d’éditions originales, non seulement de Rousseau, mais aussi de Voltaire, de Diderot, ou de ceux qui ont pris parti pour lui ou contre lui, dans les grands débats qui marquèrent le siècle des Lumières.

Deuxième Partie / Fondation Martin Bodmer :
« Les Révolutions »

Dans les dix ans qui suivent sa mort, l’auteur d’Emile et de la Nouvelle Héloïse devient l’objet d’un véritable culte. A partir de 1789, c’est de l’auteur du Contrat social que vont se réclamer les hommes de la Révolution. Mais le Rousseau qui hante le siècle ne se réduit pas au philosophe politique. L’exposition rappelle que l’ensemble de son œuvre a profondément marqué les principaux écrivains du siècle, même si certains, comme Chateaubriand ou Lamartine, en viendront à renier celui qu’ils avaient autrefois adoré.

Troisième partie / Institut et Musée Voltaire :
« Les Temps modernes »

Nietzsche avait eu beau le traiter d’ « avorton idéaliste et canaille », les premières années du XXè siècle semblaient annoncer un rapport apaisé à Rousseau. Les divers documents présentés ici montrent qu’il n’en est rien. Depuis une cinquantaine d’années, les interprétations nouvelles se sont multipliées, prenant en compte l’œuvre de l’écrivain, inséparable de celle du philosophe. Cette œuvre n’en finit pas de faire question. S’il n’inquiète plus vraiment, Rousseau nous regarde encore.

A voir du 21 avril au 16 septembre 2012