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Au Victoria Hall de Genève
Genève, Victoria Hall : Nicholas Angelich

Le 25 novembre, Nicholas Angelich sera en concert, en compagnie de l’Orchestre de Chambre de Genève et de l’Orchestre des Pays de Savoie.

Article mis en ligne le novembre 2007
dernière modification le 5 novembre 2007

par Beata ZAKES

Pour célébrer quinze ans de collaboration et de complicité, les musiciens genevois – L’Orchestre de Chambre de Genève – et savoyards – L’Orchestre des Pays de Savoie – ont invité le pianiste Nicholas Angelich à évoquer les couleurs... slaves. Portrait d’un Américain qui contribuera à souder l’amitié franco-suisse.

Né en 1970 aux Etats-Unis, Nicholas Angelich a tout d’un enfant prodigue : sous l’oeil attentif et attendri de sa mère, il commence le piano à cinq ans, et interprète le Concerto N°21 de Mozart à sept. Suivent des années d’études et surtout, son départ pour Paris, où, à treize ans, il entre au Conservatoire National Supérieur de Musique et se perfectionne chez Aldo Ciccolini, Yvonne Loriod, Michel Béroff et Marie-Françoise Bucquet. Son talent et son travail y sont rapidement appréciés, car il y obtient les Premiers Prix de piano, musique de chambre et accompagnement. Il suit les « masterclasses » de Léon Fleisher, Dimitri Bachkirov et Maria Joao Pires. En 1989, le jeune pianiste remporte à Cleveland le 2e Prix du « Concours International R. Casadesus » et, en 1994, le 1er Prix du « Concours International Gina Bachauer ».

Parcours
Grand interprète du répertoire classique et romantique, il se fait connaître en tant que « marathonien du clavier » : il parcourt les différents pays en donnant les Sonates de Beethoven ainsi que l’intégrale des « Années de pèlerinage » de Liszt (plus de cinq heures de musique !) en une soirée. Un concert en particulier sera pour lui l’occasion de conquérir le coeur du public français ; il marquera également le « vrai début » de sa carrière et sa consécration parmi les critiques : il s’agit du 21 août 1999, quand, lors du Festival de La Roque-d’Anthéron, il remplace Martha Argerich au pied levé. Quelques mélomanes peu informés et/ou quelque peu « durs d’oreille » ont cru même à un lien de parenté entre Nicholas et la pianiste argentine ! Heureuse coïncidence, car la proximité sonore des deux noms a certainement contribué à faire de la publicité au jeune pianiste montant...

Nicholas Angelich

Depuis, sa carrière se déroule sur plusieurs axes : en tant que concertiste, il s’est produit sous la direction de Myung-Whun Chung, Jerzy Semkov, Marc Minkowski, Paavo Järvi, Jean-Claude Casadesus ou encore Kurt Masur (avec ce dernier, il a effectué une tournée au Japon en avril 2004).
Mais c’est également un chambriste passionné : au fil des années, il a noué des contacts et amitiés avec des musiciens connus, devenus ses partenaires de salles de concerts et studios d’enregistrements. Parmi eux, citons Anne Gastinel, Joshua Bell, Paul Meyer, Augustin Dumay, Laurent Korcia, Gérard Caussé, le Quatuor Ysaye et le Quatuor Prazak. Un enregistrement des trios de Brahms avec les frères Renaud et Gauthier Capuçon leur a valu une avalanche d’excellentes critiques.

Discographie récente
Deux gravures solo consacrées justement au Brahms permettront au mélomane de (re)découvrir ce musicien et de se faire une idée plus précise de son jeu. Parues en 2006, « Ballades », « Rhapsodies » et « Variations sur un thème de Paganini » [0946 332628 2 9], ainsi que ses « Klavierstücke » [00946 379302 2 9] sorties cette année, révèlent une personnalité particulièrement sensible à la profondeur lyrique, à la beauté du son. Ses tempi sont assez lents, mais ce que certains pourraient ressentir comme une hésitation, s’avère être un immense souci de respiration, qui fructifie dans la création d’un climat de rêverie automnale (« Premier Intermezzo » op. 117). Si ses accords peuvent parfois être perçus comme mécaniques, ils tournent rapidement en déhanchements dansants (« Capriccio en ré mineur »). Son jeu peut être énergique (sans aller aux excès du « Sturm und Drang »), mais il sait aussi faire preuve d’une légèreté presque désinvolte et d’une imagination espiègle, voire « badineuse » dans les « Variations ». Il y a dans son style quelque chose de spontané, une éternelle jeunesse romantique, dans laquelle un certain spleen automnal trouve sa place « naturellement ». Le concert à Genève sera un après-midi de promenade dans les paysages russes et les forêts scandinaves, aux couleurs dorées et cuivrées, avec quelques taches d’un vert vif et d’un rouge passionné.

Beata Zakes

Dimanche 25 novembre 2007 à 17 heures. Avec le soutien du Comité Régional Franco-Genevois (CRFG) : L’Orchestre de Chambre de Genève et l’Orchestre des Pays de Savoie. Dir. Graziella Contratto. Piano soliste : Nicholas Angelich. Au programme : Alexandre Borodine « Dans les steppes de l’Asie Centrale » ; Serguiei Rachmaninov « Concerto pour piano N°2 en do mineur, op. 18 ; Jean Sibelius « Symphonie N°3 en do majeur op. 52. <br

Renseignements : T. +41(0)22 418 35 00<br
victoriahall@ville-ge.ch<br

Billetterie Ville de Genève. Renseignements :<br
numéro gratuit 0800 418 418 (Suisse uniquement)<br
T +41 022 418 36 18 (payant depuis l’étranger)<br

Victoria Hall (uniquement 1 heure avant chaque concert) : T +41 (0)22 418 35 13<br

Disques disponibles chez Virgin Classics.<br