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Genève : Journées de danse contemporaine

Biennale

Article mis en ligne le 23 janvier 2017
dernière modification le 30 janvier 2017

Organisée chaque année dans une ville différente, les Journées de danse contemporaine suisse 2017 (JDCS) auront lieu cette année à Genève.

Durant quatre jours, 19 compagnies suisses, sélectionnées par un jury composé de cinq personnalités du monde de la danse, présentent leurs récentes créations dans 12 théâtres genevois.

Les Journées sont ouvertes au public, mais s’adressent principalement aux professionnel-le-s, aux programmatrices et programmateurs et aux journalistes suisses et internationaux. Grâce à elles, les artistes ont l’occasion de présenter leur travail dans des conditions optimales et de nouer les contacts indispensables au développement de leurs projets et à la diffusion de leurs créations. La dernière édition, qui s’est déroulée à Zurich en 2015, a attiré plus de 180 programmatrices et programmateurs venus de 30 pays et a donné la possibilité aux artistes sélectionné-e-s de diffuser leur création en Europe et au-delà. Pour le public, enfin, ces quatre jours exceptionnels permettent de découvrir la belle diversité qui constitue aujourd’hui la danse contemporaine en Suisse.

Ruth Childs dans « Museum Piece »

Sélection
 1er février à 20h30 : Création d’ouverture. Elementen III - Blazing Wreck / Cindy Van Acker et le Ballet du Grand Théâtre de Genève. Bâtiment des Forces motrices.
Imaginée pour les interprètes du Ballet du Grand Théâtre de Genève, la création de Cindy Van Acker fait partie du cycle Elementen inspiré des postulats du mathématicien Euclide posés dans un traité fondateur Eléments. Ils induisent les déplacements et les positions des danseurs dans l’espace et ils impriment aujourd’hui leurs rythmes aux mouvements, aux lumières et à l’espace de ce spectacle explorant les limites de la perception.

 1er, 2 et 3 février à 17h, 4 février à 19h : Another distinguée / La Ribot. Théâtre du Grütli / Première suisse
Le projet continu de La Ribot, Les Pièces distinguées, peut être décrit comme une accumulation de scènes brèves. Regroupées en séries (spectacles), elles ont été présentées dans différents théâtres et galeries partout dans le monde. Au long du déploiement du projet, les Pièces distinguées n’ont cessé de redéfinir les frontières de la chorégraphie en proposant un nouveau regard sur le corps, à la fois objet et sujet. 23 ans après avoir présenté la première Pièce distinguée, La Ribot crée la cinquième série, Another Distinguée qui comprend huit nouvelles pièces

 1er, 2 et 3 février à 17h : Pastime, Carnation, Museum Piece / (recréation de trois soli de Lucinda Childs) / Ruth Childs. Théâtre du Grütli.
Il a fallu attendre les années 90 pour que l’Europe (re)découvre le répertoire expérimental de la danse américaine des années 50-60. Révélée au Festival d’Avignon en 1979 grâce à sa collaboration avec Bob Wilson, Lucinda Childs est une icône de la post modern dance. Elle a transmis à sa nièce, Ruth, trois soli conçus à New York alors en pleine effervescence artistique. Dans « Pastime » (1963), la danseuse – assise sur une baignoire – multiplie les effets de surface et de volume en jouant avec le voile qui la recouvre. Avec « Carnation » (1964), elle procède à la déconstruction systématique de son image à l’aide d’objets triviaux. Quant à « Museum Piece » (1965), il réalise un fantasme : entrer à l’intérieur d’une toile (Le Cirque de Seurat) pour la dépeindre, avec humour, par le corps. Tout un programme, qui n’a pas pris une ride !

Foofwa d’Imobilité dans « Histoires Condansées »
© Gregory Batardon

 1er février à 17h, 2 et 3 février à 15h30 : The Wanderers Peace / Nicole Seiler. Théâtre du Galpon
Scandale. En 1972, Beatrice Cordua, dite Trixie, apparaît puissante et nue dans “Le Sacre du Printemps”, chorégraphié par son pygmalion John Neumeier, actuel directeur du Ballet de Hambourg. Qu’est devenue cette interprète de la danse allemande reconnue par ses pairs et méconnue du grand public ? Pour répondre à cette question, Nicole Seiler a imaginé ce spectacle comme un documentaire composé à partir d’archives sonores et vidéos et de textes inédits projetés sur scène. Autant d’éléments biographiques auxquels Nicole Seiler invite Beatrice Cordua à se confronter. Car c’est elle qui interprète ici ses propres souvenirs, qui illumine la scène de sa présence directe et claire, qui témoigne sans fausse pudeur de son incroyable parcours. Une enquête sensible qui n’oublie pas de traiter également de l’évolution de la danse.

 2 février à 17h et 3 février à 22h : Inaudible de Z00 / Thomas Hauert. Théâtre du Loup
La musique exerce une sorte de fascination sur Thomas Hauert. Loin de le contraindre, elle est pour le chorégraphe une source inépuisable de dialogue avec le mouvement. Pour lui, danse et musique sont deux incarnations de notre désir d’ordonner l’expérience du temps. Cette nouvelle création pour six interprètes se confronte aux Concerto en fa de George Gershwin et au Ludus de Morte Regis du compositeur contemporain Mauro Lanza, chanté a cappella : deux partitions sur lesquelles les interprètes improvisent selon un canevas rigoureux, en inversant le principe cinématographique du mickeymousing qui veut que la musique souligne le mouvement. Le résultat ? Un captivant tissu mouvant qui donne une matérialité physique à l’expérience musicale.

« Je danse parce que je me méfie des mots » avec Kaori Ito & Himé

 2 février à 14h et 3 et 4 février à 19h : Histoires Condansées / Foofwa d’Imobilité. Ecole international de Genève
Loïe Fuller, Rudolf Laban, Mary Wigman, Michel Fokine, Mister B., Martha Graham, Merce Cunningham, Yvonne Rainer, Trisha Brown, Pina Bausch… Vous êtes perdus dans le monde merveilleux de la danse du 20ème siècle ? Pas de panique, ce spectacle est pour vous !
Dans cette nouvelle version, créée avec l’éclairage de Jonathan O’Hear et sous-titrée “One-man-show chorégraphique et pédagogique sur certaines histoires de la danse”, Foofwa d’Imobilité explique comment quelques courants chorégraphiques ont durablement marqué l’art de notre époque.

 3 février à 20h30 : Je danse parce que je me méfie des mots / Kaori Ito. Théâtre Forum Meyrin
Ils ne s’étaient pas parlé depuis plus de dix ans quand, en 2012, Kaori Ito renoue le dialogue avec son père, le sculpteur Hiroshi Ito. Après avoir arpenté le monde au gré de ses engagements, la danseuse retourne au Japon, encore meurtri par le tsunami qui a dévasté ses côtes. Elle n’a qu’une envie : recréer une rencontre avec son père. Mais comment réduire l’écart qui les sépare désormais ? En provoquant un rapprochement artistique et humain. Le père se prête alors au jeu des questions de sa fille : « Pourquoi tes sculptures sont-elles sombres ? Est-ce que tu crois aux fantômes ? »... Des interrogations intimes qui sondent des sujets universels comme le passage de l’enfance à l’âge adulte ou le déracinement. Et si les deux artistes dansent aujourd’hui avec tendresse cet amour filial reconquis, c’est parce qu’au Japon on se méfie des mots.

Du 1er au 4 février 2017

Billetterie : sur antigel.ch (JDCS)