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Musée Jenisch, Vevey
Vevey : Trois regards à l’œuvre

Estampe

Article mis en ligne le 28 janvier 2018
dernière modification le 5 mars 2018

L’exposition “Trois regards à l’œuvre“ prend possession du nouvel espace consacré à l’art de la gravure : le Pavillon de l’estampe qui situé au cœur même du Musée Jenisch.

C’est l’occasion de montrer aux murs d’une même salle les œuvres de Marianne Décosterd, Ilse Lierhammer et Susan Litsios, trois artistes qui, tout en ayant beaucoup de choses en commun – admiration partagée pour certains maîtres, passion pour le paysage, fascination pour le papier, réduction de leur vocabulaire au noir-et-blanc –, s’expriment avec des moyens et dans des registres parfaitement distincts. Ces trois artistes ont fréquenté l’Atelier de Saint-Prex, y ont longtemps travaillé, ont participé aux recherches et discussions devant les presses et autour de la table.

Marianne Décosterd
À l’aide de sa pointe, griffant à peine le cuivre, Marianne Décosterd tire les fils de sa pelote intérieure, faisant, défaisant d’un mouvement rapide et inquiet les figures qui surgissent de sa broderie. C’est avec une grande légèreté qu’elle plonge en profondeur, se défendant de fixer trop longtemps les traits. Les visages s’inclinent, les silhouettes ne font que passer mais avec fièvre, laissant ainsi une trace qui ne s’efface jamais longtemps de l’œil.

Ilse Lierhammer
Dans ses premiers travaux mêlant eau-forte et burin, Ilse Lierhammer s’était attachée à dire les mouvements secrets de la nuit et les entrelacements des grandes forces qui ordonnent le paysage. Depuis quelques années cette monumentalité s’est déplacée dans des natures mortes, parfois dépouillées à l’extrême mais où la justesse du contour, l’équilibre des lumières et les jeux d’ombre assurent une intensité maximale aux images.

Susan Litsios
Elle aime d’abord jouer : des oppositions tranchées que lui propose le procédé du bois gravé et des contours vifs, lumineux, que sa lame taille dans le bois. Ses affrontements relèvent moins de la psychologie que d’une météorologie où les aléas de la lumière allongent les heures, où les ombres creusent sans cesse des ouvertures dans les taillis, animent les torrents, mettent les corps en mouvement. Son art est direct. Il emprunte parfois les voies du récit et de la fable qui s’adressent avec humour à nos âmes d’enfants.

Jusqu’au 4 mars 2018