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Musée Lambinet, Versailles
Versailles : Antonio de La Gandara

Rétrospective

Article mis en ligne le 2 janvier 2019
dernière modification le 25 février 2019

En consacrant au peintre Antonio de La Gandara sa première rétrospective depuis sa disparition en 1917, le Musée Lambinet rend hommage à un artiste de talent, injustement délaissé, mais aussi à un ami de Versailles.

L’exposition, avec plus de 110 œuvres et une centaine d’objets et documents, présente toute la richesse du parcours et les différentes facettes du talent de La Gandara.

Né d’un père mexicain et d’une mère anglaise, Antonio de La Gandara a suivi les cours de l’École des beaux-arts et rejoint les classes de Gérôme et de Cabanel à l’âge de 16 ans en 1878. En 1882, il expose au Salon des Artistes Français où il reçoit sa première médaille. C’est en 1885 qu’il fait la connaissance du comte Robert de Montesquiou et de son ami Gabriel Yturri. Séduit par les œuvres de l’artiste, inspirées de celles de Goya, Ribot et Vélasquez, le comte s’active à faire connaître le jeune peintre auprès de l’aristocratie pour l’élever au rang de peintre mondain, ce que l’histoire retiendra.

Couvert d’honneurs, l’artiste connaît la gloire de son vivant. Il est alors un familier de la comtesse de Noailles, d’Anatole France, de Gabriele D’Annunzio, ... mais aussi de Debussy, Saint-Saëns et Satie. Grâce à son frère Édouard, membre de la troupe de Sarah Bernhardt, il peut également pénétrer dans l’intimité du monde du théâtre et de l’Opéra, dont il fréquente les « étoiles ». Ce sont ces différentes figures qui peuplent son œuvre, au point d’en faire un témoignage exceptionnel de la vie artistique et mondaine de la toute fin du XIXe siècle, le monde de Marcel Proust, qu’il a également croisé.

La fréquentation des salons mondains, l’Opéra et ses premières, étaient au nombre de ses obligations, mais il passait ses moments de détente et de loisir dans des jardins, notamment le parc de Versailles. Il aimait en peindre les statues et les allées. Il se délassait ainsi des séances de pose avec ses capricieux modèles.

Jusqu’au 24 février 2019