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De Trieste à Venise
Venise : Ippolito Caffi

Célébration

Article mis en ligne le 4 août 2015
dernière modification le 23 novembre 2016

par Viviane Vuilleumier

Après l’importante exposition dédiée à ce peintre et patriote vénitien sous le thème « Peintures de voyages à travers l’Italie et l’Orient » qui a eu lieu cet hiver au Château de Miramare à Trieste, c’est au tour du Musée Correr de Venise d’accueillir les œuvres d’Ippolito Caffi.

Né à Belluno en 1809 et formé à l’Académie de Venise, ce peintre italien a connu une carrière mouvementée qui l’a conduit à séjourner à Paris, Naples, Londres, ainsi qu’en Espagne, tout en revenant régulièrement à Rome et Venise, sans compter un grand voyage en Orient en 1843.

Ippolito Caffi rapporta de nombreux dessins de ses différents voyages et, fort renommé, il reçut des commandes du pape tout en exposant avec succès à Venise, Milan, Rome et Trieste, ainsi qu’à Paris et Londres. Il était connu pour être un paysagiste précis dont les œuvres, claires et rigoureusement construites - prétextes parfois à de curieux effets d’éclairage artificiel mais aussi à des délicatesses dignes de Corot - continuent la tradition du paysage urbain d’un Canaletto.

La fascinante exposition qui lui était consacrée cet hiver au Château de Miramare à Trieste, en guise de prologue à la célébration des 150 ans de la mort de l’artiste vénitien, a donc pris place maintenant à Venise, au Musée Correr. Il s’agit d’une exposition qui démontre sa passion pour les voyages, son enthousiasme lors de la découverte d’un Orient fascinant et inconnu, mais également pour les environnements, les monuments et les couleurs des villes italiennes (Venise, Rome, Naples), et ce désir de fixer les émotions, les paysages, les rencontres...

Ippolito Caffi fut un extraordinaire interprète et novateur du védutisme vénitien du XIXe siècle, mais aussi un patriote qui participa activement aux batailles du Risorgimento, convaincu que l’Italie avait droit à la liberté ; ce qui, hélas, lui valu de mourir lors de la bataille navale de Lissa en 1866.

Jusqu’au 20 novembre 2016