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Fondation Beyeler, Riehen
Riehen : Max Ernst

Entre séduction et étrangeté...

Article mis en ligne le 5 juillet 2013
dernière modification le 9 septembre 2013

Il ne reste que quelques jours pour voir les chefs-d’œuvre oniriques et colorés de Max Ernst dans le cadre de la rétrospective que lui consacre la Fondation Beyeler. Cette exposition qui regroupe plus de 160 œuvres fermera en effet ses portes le dimanche 8 septembre 2013.

La Fondation Beyeler s’est alliée avec le musée de l’Albertina de Vienne pour organiser une exposition, ou plutôt une rétrospective, d’envergure consacrée à un artiste que l’on croyait connaître... mais qui se révèle en fait plus complexe qu’on l’imaginait. Max Ernst n’avait pas eu les honneurs d’une telle rétrospective dans des pays germanophones depuis 14 ans.

Max Ernst (1891 - 1976), peintre et sculpteur allemand, s’est distingué en s’affiliant aux mouvements Dada et surréaliste. Il a toutefois commencé sa carrière d’artiste en exposant à Berlin, en 1913, avec le groupe Blaue Reiter ; il s’installe la même année à Montparnasse. En 1919, lors d’une visite à Paul Klee, il crée ses premières peintures, impressions à la main et collages.

En 1920, il fonde le groupe dada de Cologne, entre autres avec Jean Arp, mais deux ans plus tard il retourne à Paris. En 1925, il invente le frottage puis, en 1926, il élabore le grattage avec Miro. Toujours à l’affût de nouvelles techniques, donc.

Il fera également un voyage en Italie, en 1933, durant lequel il composera 182 collages, qu’il publiera sous forme d’un ouvrage en cinq volumes dès son retour à Paris.

Après quelques années aux États-Unis, où il s’est rendu pour échapper à un internement, et où il aidera au développement de l’expressionnisme abstrait parmi les peintres américains comme Jackson Pollock, Max Ernst revient en 1953 s’installer à Paris.

L’exposition de la fondation Beyeler a ceci de particulier qu e, non seulement elle englobe toutes les périodes créatrices, de 1915 à 1975, mais qu’elle insiste également sur toutes les techniques utilisées et souvent inventées par l’artiste - collage, grattage, frottage, décalcomanie, oscillation. Ces différentes techniques rythment d’ailleurs le parcours et attestent que l’artiste n’a jamais cesser d’explorer de nouvelles formes d’expression. Cette recherche constante lui a permis de créer une œuvre singulière qui échappe à toute définition stylistique.

Le blog vidéo tout spécialement créé par la Fondation Beyeler pour cette exposition http://fondationbeyeler.tumblr.com/ permet de jeter un coup d’œil dans les coulisses de l’exposition et de découvrir les différentes techniques utilisées dans l’œuvre de l’artiste : les visiteurs et visiteuses ainsi que des conservateurs et conservatrices y prennent la parole pour dévoiler leurs œuvres favorites.

Jusqu’au 8 septembre 2013

A noter que l’exposition que la fondation Beyeler consacre à l’artiste controversé Maurizio Cattelan est à voir jusqu’au 6 octobre 2013