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Fondation Beyeler, Riehen
Riehen : Gerhard Richter

Hommage aux séries

Article mis en ligne le 4 juin 2014
dernière modification le 12 septembre 2014

De nombreuses expositions sont ou ont été consacrées à Gerhard Richter, l’un des plus grands artistes de notre temps, à Genève, Paris ou Winterthur - où ses œuvres sur papier sont encore exposées jusqu’au 27 juillet - mais l’exposition agendée par la Fondation Beyeler est la plus vaste jamais montée à ce jour en Suisse.

Autre particularité de l’exposition de la Fondation Beyeler : elle s’intéresse principalement aux séries, cycles et espaces de l’artiste, plaçant ainsi au centre de l’attention un aspect encore négligé de sa création. C’est dans les années 60’ que Gerhard Richter a commencé à réaliser des séries, parallèlement à ses œuvres isolées.

Ce procédé, qui apparaît dès ses toutes premières peintures tendant au réalisme photographique, trouve un prolongement dans ses œuvres abstraites, dans ses travaux utilisant miroirs et verre aussi bien que dans ses cycles tout récents de 2013 qui ont recours aux impressions numériques. Par ailleurs, Richter s’est toujours intéressé à la présentation de son œuvre et à ses rapports à l’architecture, et il lui est arrivé à plusieurs reprises de réaliser des travaux pour des lieux bien précis. C’est ainsi qu’au fil des ans, il a donné naissance à un grand nombre de séries et d’espaces qui, chacun à sa manière, invitent à réfléchir à l’interaction entre tableau isolé, ensemble d’œuvres et salle d’exposition.

Les séries de Richter ont des points de départ extrêmement différents et répondent à de multiples interrogations : certains groupes doivent leur cohésion au contenu commun de leurs sujets — c’est le cas de Huit élèves infirmières, 1966, aussi bien que de 18 Octobre 1977, 1988. Dans d’autres, l’artiste a décliné son motif en plusieurs versions, accordant ainsi une place déterminante au rapport entre thème et variation — depuis Annonciation d’après le Titien, 1973, jusqu’à S. et son enfant, 1995.

Les ensembles de toiles abstraites engendrent quant à eux un espace pictural élargi, dans lequel chaque peinture individuelle et l’impression d’ensemble sont en interaction constante — c’est le cas de Forêt, 2005, par exemple, ou de Cage (2006). Cette exposition fait toucher du doigt pour la première fois sous une forme concentrée cet aspect et d’autres du travail de Richter avec des séries et des espaces.

Jusqu’au 7 septembre 2014