Du 24 mai au 2 septembre, Nuremberg célèbre Albrecht Dürer qui, rappelons-le, a été le premier artiste allemand à connaître, de son vivant, la notoriété à travers toute l’Europe.

Le développement artistique de Dürer sera pour la première fois examiné à travers le contexte de son époque, dans le but de le dégager de la notion esthétique de génie isolé.

L’exposition se présente sous la forme de cinq sections qui amènent le visiteur de la biographie de l’artiste au phénomène des premiers travaux, jusqu’à la question du rôle joué par Dürer comme archétype de l’artiste moderne.

Dürer s’est exprimé au moyen de nombreux documents, illustrés ou écrits, se faisant ainsi le sujet de son art. La génération qui a précédé Dürer avait commencé à établir de nouveaux critères pour le “bon art“. Pour la première fois, signature et date indiquent qui est l’auteur de l’œuvre. De nouveaux thèmes d’illustration et de nouvelles expressions artistiques mettent les artistes ambitieux au défi de formuler de nouvelles réponses.

Par exemple, sous l’intitulé « Imitation et renouveau », une section montre de quelle manière Dürer s’est orienté vers les modèles précédents : montrant où il a développé ses ambitions comme inventeur, et quand il a amélioré ce qui existait déjà ; ainsi dans le cas des traditions artistiques qu’il a perfectionnées et renouvelées dans la représentation de la figure humaine, de la nature et du paysage.

Dans les premières œuvres de Dürer culminent déjà la perfection technique et la recherche d’une représentation fidèle de la nature. Couvrant les quatre catégories de la norme, de la perfection, de l’ambition et de l’autonomie, la dernière section examine la question suivante : Dürer et son œuvre ont-ils tracé le chemin à notre compréhension moderne de l’art ? En plus de sa création, Dürer a recherché très tôt les fondements théoriques de l’art, formulant de nouveaux standards de perfection à travers d’incessantes études de proportionnalité, et l’exposition propose pour la première fois d’évaluer les premiers dessins et peintures de l’artiste comme des exemples pour son travail théorique plus tardif.

A voir du 24 mai au 2 septembre 2012.