La galerie Salamon expose, sous le titre Tabula Picta, des peintures italiennes réalisées entre le gothique tardif et la Renaissance.

Cette exposition permet de découvrir 15 panneaux dont la date de réalisation se situe entre le dernier quart du XIVe et le début du XVIe siècles. Elle retrace un voyage à travers l’Italie, du Lazio et des Marches au nord est à travers la Toscane et la Lombardie, et représente quelque chose de différent d’une exposition traditionnelle sur les backgrounds dela Toscane.

Les panneaux documentent un pays fait de territoires où tous les artistes essayent de communiquer dans un même langage, avec toutefois des inflexions et des substrats différents et originaux ; il en résulte que d’importantes rencontres culturelles ont eu lieu durant tout le XV siècle : pour utiliser les mots de Roberto Longhi, il s’agit d’une époque dans laquelle, au lieu d’avoir un style formel irradiant depuis un “centre“ en direction de “zones périphériques“ comme en France durant la même période, des langages variés s’exprimaient simultanément.

Chacun des 15 panneaux représente un chapitre pivot de l’histoire de l’art italien du XV siècle. Parmi les maîtres : Niccolò di Pietro Gerini, qui s’est formé dans l’atelier d’Orcagna et était le peintre préféré des grands patrons florentins depuis les années 1370 ; Antoniazzo Romano, représentant de l’atelier romain le plus actif durant la seconde moité du siècle, avec un chef-d’œuvre des années de maturité de sa magnifique carrière ; ou encore le soi-disant maître de l’épiphanie de Fiesole, parmi les élèves les plus talentueux de Ghirlandaio, avec une peinture qui exprime un langage autonome qui fait fusionner avec talent l’art de son maître avec le nouveau style de Botticelli et Jacopo del Sellaio.

Un autre élément important caractérise les œuvres d’art de cette si raffinée exposition : la certitude de l’identité de l’auteur. Les précises et irréprochables attributions résultent de recherches et de contributions de spécialistes qui sont des experts dans chaque contexte culturel, et souvent de l’importance des volumes qui ont publiés ces œuvres d’art.

Jusqu’au 31 janvier 2019