En écho à la présentation, à la Fondation Pierre Gianadda, de la collection Merzbacher, le Manoir de la Ville de Martigny propose une exposition consacrée à Agnès Wyler et, en complément, des installations de Katrin Hotz.

Agnès Wyler occupera les cimaises du Manoir de la ville de Martigny, accompagnée de Katrin Hotz. Une manière de réfléchir à ce qu’est devenue la peinture aujourd’hui, en regard d’une collection qui revient sur l’histoire de la peinture au XXe siècle.

Agnès Wyler, née à Lausanne en 1961, installée à Zurich, fait partie des artistes contemporains de la couleur collectionnés par Werner et Gabrielle Merzbacher, célèbres pour leur collection de peinture impressionniste et post-impressionniste. Pour ces collectionneurs, la peinture d’Agnès Wyler semble constituer la suite logique de leur intérêt pour les grands coloristes et peintres de l’intime du début du XXe siècle. Leur collection comporte plusieurs œuvres de cette artiste vaudoise.

Cette peintre s’exprime à travers des styles différents. Ce développement non linéaire n’est pas rare en peinture, qu’on pense à Gerhard Richter ou à Jean Arp, dont elle se sent proche. Dans toutes ses expressions, sa peinture privilégie le champ de la perception. Elle s’attache au sensible pour une poétique de l’instant. Le Manoir révèle un nouveau pan de ce travail souvent cantonné à un univers faussement enfantin, mais qui peut aussi s’avérer sombre et violent.

En complément, Katrin Hotz, née en 1976 à Glaris, diplômée de l’ECAV à Sierre et ancienne résidente de la Ferme Asile à Sion, présentera ses installations, qui mêlent sculptures, objets, dessins et photographies ; le dessin tient toutefois la part centrale. Cette exposition offre la possibilité de réfléchir à ce qu’est devenue la peinture aujourd’hui, en regard d’une collection qui revient sur l’histoire de la peinture au XXe siècle.

Les deux expositions sont regroupées sous le titre « Paysage de dos », en écho à Peter Handke, allusion à un paysage que l’on reconstitue mentalement. C’est aussi une invitation à changer de point de vue et à découvrir ce qui d’ordinaire échappe au premier regard.

A voir jusqu’au 24 novembre 2012