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Musée des Beaux-Arts, Le Locle
Le Locle : Expositions en cours

Programme

Article mis en ligne le 5 septembre 2019

Plusieurs expositions sont visibles au Musée des Beaux-Arts du Locle, de celle célébrant les photos de l’agence Magnum, aux œuvres de Charles L’Eplattenier... Cela mérite un déplacement.

Mont Kenya. Majestueux second plus haut sommet d’Afrique, avec des restes de champs de neige disparaissant rapidement, 2000
© Alex Majoli-Magnum Photos

Agence Magnum : Montagnes
La montagne est un sujet qui captive les photographes partout dans le monde. Il suffit de parcourir l’histoire de la photographie pour voir à quel point le paysage de montagne est un sujet en soi pour les premiers photo­graphes. Référence absolue du photojournalisme depuis sa création en 1947, l’agence Magnum est célébrée pour le talent de ses photographes. Bien que Magnum Photos ne soit pas célèbre pour ses paysages, la montagne demeure un fil conducteur qui permet de parcourir l’histoire de l’agence, réunissant ainsi dans ses archives des images des plus hauts sommets du monde.
Nombreux sont les photographes qui traversent l’histoire de Magnum Photos. Si les regards, les styles, les expériences sont multiples, les photographes se battent pour garder un oeil ébloui, admiratif devant les paysages et les hu­mains qui habitent dans des conditions parfois difficiles. L’exposition s’éloigne des événements marquants du 20e siècle auxquels ont participé les photographes de Magnum Photos – ou mieux les laisse en arrière-plan – pour mettre au premier plan un décor spécifique, celui de l’altitude. Le thème évoque la fascination que l’humain a pour les hauts sommets – et ce sur tous les continents.

Henrik Spohler : Parc du Doubs
A l’heure où notre monde vit des modifications climatiques dont nous ne mesurons pas encore l’impact, le MBAL apporte sa pierre à l’édifice en proposant une réflexion par l’image sur le paysage contemporain. Inviter un photographe à observer un territoire consiste d’une part à offrir une représentation du paysage à nos contemporains et aux générations futures, et d’autre part à ouvrir de nouveaux horizons sur la pensée du paysage. Le MBAL et le Parc naturel régional du Doubs se sont ainsi associés pour organiser une résidence d’artiste. Le choix s’est porté sur le photographe allemand Henrik Spohler (1965) pour le regard singulier qu’il porte depuis de nombreuses années sur le paysage contemporain lors de ses voyages dans différentes régions du monde. Le projet Parc du Doubs entend aller au-delà du simple témoignage consacré à ce parc naturel régional d’importance nationale dont la création remonte à 2012. S’intéresser de près à un parc naturel suisse permet d’interroger la définition de la « nature » au 21e siècle.

Charles L’Eplattenier, « Gelée blanche », 1902
© Eigentum der Schweizerischen Eidgenossenschaft, Bundesamt für Kultur, Bern

Charles L’Eplattenier : Jura
Cette exposition est consacrée aux paysages réalisés dans la première moi­tié du 20e siècle par le peintre suisse Charles L’Eplattenier (1874-1946) et réunit des peintures de différentes collections publiques et privées. Né à Neuchâtel, après s’être formé à Budapest puis à Paris, l’artiste revient à vingt-trois ans s’établir à La Chaux-de-Fonds, dans ce Jura que plus jeune il aimait déjà tant représenter, et dont il ne se lassera pas, subjugué par ses infinies variations au fil des saisons et des lumières.
Le peintre capte la majesté de cette nature qui l’entoure, démultipliant les perspectives des sommets jurassiens et des versants du Doubs. Le flux de cette rivière, frontière naturelle, est en effet un élément majeur dans son oeuvre, comme d’ailleurs l’eau en général. Charles L’Eplattenier aimait par­ticulièrement se promener près des bassins et du Saut du Doubs. En 1946, chutant d’une paroi rocheuse, il y perdra la vie, après une journée de pein­ture en plein air. Il aura produit dans ces environs pendant quarante ans un nombre incalculable de vues du Doubs, chacune avec ses subtiles nuances.

Noémie Goudal : Telluris
Admettre que le paysage tient autant de la fiction que de l’artifice reste difficile, comme si cela contredisait notre expérience intérieure. Le travail fascinant de l’artiste française Noémie Goudal (1984) induit subtilement cette prise de conscience, par des dispositifs infiniment complexes et des approches théoriques à chaque fois renouvelées. En effet, la plupart des séries photographiques qu’elle conçoit sont le fruit d’une longue recherche documentaire, et leur réalisation nécessite des domaines d’expertise variés.

Expositions à voir jusqu’au 13 octobre 2019