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Musée des beaux-arts, Lausanne
Lausanne : « La figure tourmentée »

Giacometti, Marini, Richier en face à face...

Article mis en ligne le 22 février 2014
dernière modification le 1er mai 2014

Exposition originale au Musée des beaux-arts de Lausanne, avec la mise en regard des œuvres de trois artistes majeurs du XXe siècle. En effet, Alberto Giacometti, Marino Marini et Germaine Richier sont tous trois nés au début du XXe, et ont tous trois choisi de s’exprimer à travers les arts plastiques ; de plus, ils se sont croisés à divers moments de leur carrière. Et chacun d’eux a proposé une nouvelle image de l’homme.

Sous le titre « La figure tourmentée », le mcb-a de Lausanne propose une nouvelle approche de trois artistes qui ont marqué le XXe siècle, grâce à 70 sculptures et œuvres graphiques. La représentation académique du corps qui leur a été enseignée ne leur convienne plus et Giacometti, Marini et Richier cherchent une autre manière de rendre leur vision de l’être humain.

Tous trois - le Suisse Alberto Giacometti, l’Italien Marino Marini et la Française Germaine Richier - ont débuté leur cursus académique dans leur pays respectif avant de se rendre à Paris qui, dans l’entre-deux-guerres, conserve encore son statut de capitale intellectuelle et artistique mondiale.

Tout au long de leur carrière, l’objet principal de leurs recherches est resté la figure, que ce soit en sculpture, dans les arts graphiques ou en peinture. Modeler têtes et corps est pour eux source de préoccupations et de difficultés. Pourtant, dans un contexte dominé par l’abstraction – dont ils auraient pu emprunter la voie –, Giacometti, Marini et Richier vont persister dans leur refus de renoncer à la figuration.

L’exposition souhaite montrer, à partir d’exemples choisis dans la production sculptée de chacun des artistes, comment Giacometti, Marini et Richier, confrontés à l’impossibilité de persévérer dans une représentation traditionnelle de la figure, proposent de « nouvelles images de l’homme ». Ces images, ils les modèlent dans la terre ou dans le plâtre, à partir des formes et des genres classiques de la tête, du buste, de la figure en pied et, dans le cas de Marini, du portrait équestre.

De L’homme qui chavire de Giacometti au Cri de Marini, en passant par l’Orage de Richier, l’exposition présente les réponses que les trois artistes ont pu proposer aux questions de la perception du corps, de l’expression de l’échelle, de la traduction du mouvement, ou encore du rapport entre les figures et l’espace.

À une époque où domine l’esthétique du lisse, l’emploi de formes arrondies, et parfois transparentes, cette exposition invite à réévaluer leurs propositions plastiques et à faire expérience du combat qu’ils mènent avec la matière, une matière repoussée ou arrachée, qui conserve l’empreinte du doigt ou de l’outil.

Jusqu’au 27 avril 2014