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Fondation Auer Ory pour la photographie, Hermance
Hermance : Anna Bak

« Essais », 1970-1990

Article mis en ligne le 5 décembre 2014
dernière modification le 19 janvier 2015

La Fondation Auer Ory pour la photographie expose les travaux de la photographe Anna Bek, née à Rome en 1936.

Anna Bak s’intéresse plus à la composition, à la couleur et à la lumière, aux valeurs plastiques qu’au côté documentaire, en fait, elle utilise ses photographies comme on utilise un carnet de notes empli de détails, d’instants, de sensations, d’une palette de couleur... un tout qu’elle va, dans son atelier, utiliser, travailler et reconstruire pour une image déterminée par avance, pour nous donner à voir une composition.

Manipulatrice de formes, d’effets picturaux qui se heurtent ou se lient, ou encore de recettes dans le laboratoire, elle nous entraîne dans des lieux chargés d’histoires, ses histoires à elle, bâtit par touches successives et parcimonieuses de scènes non identifiables, pans de murs indices du passé, visages qui portent la vie, affiches messages d’une pensée... Une façon d’arrêter le temps, multiplication, démultiplication, ou simplement un plaisir esthétique de jongler avec la forme et les couleurs d’images irréelles faites de détails réels.

Portrait
Anna Bak est née en 1936 à Rome en Italie. Elle commence à utiliser un appareil photographique en 1952 lors d’un voyage au Maroc. Dès l’année suivante, elle étudie à Paris, d’abord les sciences politiques puis à l’Ecole supérieure des beaux-arts.
Artiste, elle montre ses sculptures et ses terres cuites dans de nombreuses expositions en Israël et aux États-Unis jusqu’en 1988. Elle vit et travaille en Suisse depuis 1984, d’abord dans le canton de Vaud, puis en Valais et depuis 2008 dans la canton de Fribourg.
Après avoir épousé un artiste peintre, donné naissance à trois enfants, elle remplace graduellement son travail de la terre, céramiste, sculpteur, et de peintre par celui de photographe, conseillée dans cet apprentissage par des photographes professionnels comme Micha Bar-Am, Ioram Rubin... Très intéressée par la couleur et la lumière, elle apprend à tirer à partir du négatif couleur avec Beni Karmazine, le Cibachrome avec Roberto Cavanna.

A partir de 1984, elle travaille sur différents projets : avec Beaubourg-Reflets, elle produit une série en couleur, sur la façon dont le Centre Georges Pompidou rayonne et se réfléchit aux alentours ; puis elle donne à voir Les Murs et l’esprit sur les graffitis poétiques ; en 1986, elle réalise une magnifique série Fleurs fanées, en 1987, elle travaille à des portraits d’artistes et écrivains israéliens, et à des autoportraits ; la série Dangers est réalisée entre 1992 et 1996, il s’agit de paysages recomposés et inexistants s’inspirant des panneaux d’avertissements et barrières entourant les chantiers.

On le voit, l’inspiration ne fait pas défaut à cette photographe...

A voir jusqu’au 15 janvier 2015